Une dizaine de parents ont manifesté ce matin pour dénoncer des cas de maltraitance envers leurs enfants au sein de l'IEM A Casarella
Situé route d’Alata, à l’entrée d’Ajaccio, l’institut « A Casarella » accueille des enfants lourdement handicapés. Ce mercredi matin, plusieurs parents se sont regroupés devant l’établissement, pancartes en main, pour signaler des manquements dans la prise en charge de leurs enfants, et des actes supposés de maltraitances verbales et physiques.
Des manquements récurrents selon Stéphane Stievenard, maman d’Emilie 13 ans : « Nous nous sommes regroupés, avec d’autres parents, pour dénoncer le manque de personnel dans cet établissement avec 1 seulement une aide-soignante pour 15 enfants. Je rappelle que ce sont, pour la plupart des enfants lourdement handicapés, qui sont accueillis ici. Il y a deux semaines, une maman est allée chercher son fils et a retrouvé une aide-soignante complètement désarmée, au bord du gouffre avec tous ces enfants à gérer. Nous dénonçons également des faits de maltraitance, à l’encontre de nos enfants, engendrés par ce manque de personnel. Les enfants sont livrés à eux-mêmes. Nous avons eu connaissance de plusieurs cas de maltraitance, confirmée par d’anciens membres du personnel ».
Géré par l'APF France Handicap (ex-association des paralysés de France), l’IEM « A Casarella » accueille une vingtaine d’enfants polyhandicapés, présentant un handicap moteur couplé à une déficience intellectuelle, 13 en internat et 8 autres en externat.
« Ce sont des enfants, pas des animaux, on ne peut pas les sédater, comme cela, gratuitement »
Une dizaine de parents d’enfants qui fréquentent l’établissement étaient réunis ce matin afin de rencontrer le personnel et demander la démission de la direction : « Nous demandons à rencontrer l’aide-soignante et l’éducatrice spécialisée, qui ont violenté nos enfants, pour répondre de leurs actes ainsi que la démission de la directrice de l’établissement, mais aussi une réorganisation de la structure et des embauches d’éducateurs spécialisés pour bien et mieux s’occuper de nos enfants. Ma fille est handicapée moteur à 80%. Elle a toute sa tête, elle est valide. C’est un gros point faible pour « Casarella » puisqu’elle raconte tout ce qui s’y passe. Elle a été témoin d’enfants qui sont secoués physiquement et qui sont régulièrement victimes de menaces verbales », ajoute Stéphanie Stievenard, la porte-parole du collectif.
A ses côtés, Audrey, maman de Dylan, 26 ans, s’étonne de traitements médicaux lourds prescrits à son fils, sans son autorisation : Ce sont des enfants, pas des animaux, on ne peut pas les sédater, comme cela, gratuitement »
Des manquements récurrents selon Stéphane Stievenard, maman d’Emilie 13 ans : « Nous nous sommes regroupés, avec d’autres parents, pour dénoncer le manque de personnel dans cet établissement avec 1 seulement une aide-soignante pour 15 enfants. Je rappelle que ce sont, pour la plupart des enfants lourdement handicapés, qui sont accueillis ici. Il y a deux semaines, une maman est allée chercher son fils et a retrouvé une aide-soignante complètement désarmée, au bord du gouffre avec tous ces enfants à gérer. Nous dénonçons également des faits de maltraitance, à l’encontre de nos enfants, engendrés par ce manque de personnel. Les enfants sont livrés à eux-mêmes. Nous avons eu connaissance de plusieurs cas de maltraitance, confirmée par d’anciens membres du personnel ».
Géré par l'APF France Handicap (ex-association des paralysés de France), l’IEM « A Casarella » accueille une vingtaine d’enfants polyhandicapés, présentant un handicap moteur couplé à une déficience intellectuelle, 13 en internat et 8 autres en externat.
« Ce sont des enfants, pas des animaux, on ne peut pas les sédater, comme cela, gratuitement »
Une dizaine de parents d’enfants qui fréquentent l’établissement étaient réunis ce matin afin de rencontrer le personnel et demander la démission de la direction : « Nous demandons à rencontrer l’aide-soignante et l’éducatrice spécialisée, qui ont violenté nos enfants, pour répondre de leurs actes ainsi que la démission de la directrice de l’établissement, mais aussi une réorganisation de la structure et des embauches d’éducateurs spécialisés pour bien et mieux s’occuper de nos enfants. Ma fille est handicapée moteur à 80%. Elle a toute sa tête, elle est valide. C’est un gros point faible pour « Casarella » puisqu’elle raconte tout ce qui s’y passe. Elle a été témoin d’enfants qui sont secoués physiquement et qui sont régulièrement victimes de menaces verbales », ajoute Stéphanie Stievenard, la porte-parole du collectif.
A ses côtés, Audrey, maman de Dylan, 26 ans, s’étonne de traitements médicaux lourds prescrits à son fils, sans son autorisation : Ce sont des enfants, pas des animaux, on ne peut pas les sédater, comme cela, gratuitement »
« Nous n’avons eu aucune remontée de cas de maltraitance », répond la Direction
Ce mercredi matin, les parents qui souhaitaient être reçus en totalité ont refusé la proposition de la direction, de recevoir 6 des représentants du collectif. Concernant les accusations, Myriam Decarpigny, la directrice, l’IEM « s’étonnait du mode de communication des parents. Nous avons l’habitude, avec eux, de communiquer régulièrement. Nous avons encore échangé, pas plus tard que ce week-end. Ils ne m’ont remonté aucune des informations pour lesquelles ils manifestent ce matin, à savoir des cas de maltraitance. C’est un sujet que l’on travaille régulièrement et notamment lors des CVS (Conseil de Vie Sociale). Nous collaborons avec les parents sous forme d’un collectif, qui a par exemple permis la nomination d’un instituteur à plein temps au sein de l’IEM. Je ne peux pas concevoir des accusations aussi graves de maltraitance, car c’est quelque chose que nous combattons au quotidien. C’est une thématique primordiale au sein de notre établissement. Je n’ai pas d’autres éléments en ma possession. Evidemment, je suis à l’écoute des revendications des parents et je suis prêt à recevoir les représentants du collectif pour continuer notre travail en cours avec eux ».
Interrogée sur les supposés problèmes d’encadrement et de personnels, la directrice admettait que « même si nous avons toutes les personnes dont nous avons besoin, nous avons des postes vacants que nous n’arrivons pas à pourvoir, comme beaucoup d’établissements médicaux sociaux, par manque de personnels sur le territoire. Il y a un turn-over important qui peut déstabiliser toutes les équipes et les parents. Nous n’avons pas de baguette magique à ce niveau-là ».
Un établissement, qui avait déjà, été accusé de cas de maltraitance en mars 2022, même si pour Myrian Decarpigny (qui n'était pas en place à la direction à ce moment-là) : « Le contexte n’était pas le même, il a beaucoup évolué. Nous sommes dans une transformation de l’offre, progressive. Il y a des choses qui ont changé et ils restent, peut-être des choses à changer ». Une réunion d’urgence se tiendra ce jeudi en présence des responsables d’APF France de la région PACA, gestionnaires de la structure, des membres de la direction de l’établissement et de l’ensemble des parents.
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