Mandriale : la désolation après le passage des flammes (Photo Gérard Baldocchi)
La nature porte encore les stigmates du grand incendie de 2003, mais elle a repris un peu partout ses droits et c'est encore une belle verdure qui prévaut, aujourd'hui, de part et d'autre de la vallée de Lota.
Mais si, 20 ans après, le vert domine encore ici, les scènes de l'effroyable week-end de cette fin août 2003 ne se sont jamais estompées de la mémoire de tous ceux qui à Santa Maria di Lota se retrouvés livrés à eux-mêmes au moment où le brasier est descendu à une vitesse inimaginable en leur direction.
Les flammes couvaient depuis un moment sur les hauteurs de la commune où la végétation avait été dévastée par la grande tempête de 1999 qui avait couché sur les flancs de la montagne des dizaines d'arbres.
"Si le vent se lève, cela risque de tourner à la catastrophe", avait prévenu un élu de l'époque. Et le vent s'est levé. Et il a soufflé avec la violence qui est régulièrement la sienne ici. Et cela a tourné à la catastrophe.
Un temps cantonné là où il était considéré comme un feu de chasseur qui ne semblait pas particulièrement virulent, le foyer s'est embrasé et après avoir bifurqué vers Brando s'est déployé à une vitesse vertigineuse vers Mandriale, Figarella, Partine et Miomo, brûlant végétation, voitures et maisons sur son passage .
Seul moyen de défense sur place ? Un véhicule et quelques hommes de l'Unité de sécurité civile de Nogent-le-Rotrou. Dérisoire
À Figarella, une partie de la population qui était restée sur place, et qui s'était réfugiée dans les jardins de l'IME; s'est repliée ensuite dans l'église où le toit - ils l'ont appris après- était en train de se… consumer !
À la sortie, c'est un paysage lunaire qui s'offre aux regards, hagards, des habitants du hameau
Il y a aussi les premiers uniformes - des gendarmes - qui viennent leur demander s'ils ont besoin de quelque… chose !
Que fallait-il leur répondre ? Ce que vous imaginez aisément.
D'autant que le feu poursuivant sa folle cavalcade vers Partine puis Miomo a happé au passage une famille qui tentait de lui échapper. Une jeune femme d'une vingtaine d'années y a perdu la vie, d'autres ont été brûlés à des degrés divers.
Du coup, les dégâts imposés à la nature, même s'ils se comptabilisent en millier d'hectares, semblaient bien dérisoires.
Mais si, 20 ans après, le vert domine encore ici, les scènes de l'effroyable week-end de cette fin août 2003 ne se sont jamais estompées de la mémoire de tous ceux qui à Santa Maria di Lota se retrouvés livrés à eux-mêmes au moment où le brasier est descendu à une vitesse inimaginable en leur direction.
Les flammes couvaient depuis un moment sur les hauteurs de la commune où la végétation avait été dévastée par la grande tempête de 1999 qui avait couché sur les flancs de la montagne des dizaines d'arbres.
"Si le vent se lève, cela risque de tourner à la catastrophe", avait prévenu un élu de l'époque. Et le vent s'est levé. Et il a soufflé avec la violence qui est régulièrement la sienne ici. Et cela a tourné à la catastrophe.
Un temps cantonné là où il était considéré comme un feu de chasseur qui ne semblait pas particulièrement virulent, le foyer s'est embrasé et après avoir bifurqué vers Brando s'est déployé à une vitesse vertigineuse vers Mandriale, Figarella, Partine et Miomo, brûlant végétation, voitures et maisons sur son passage .
Seul moyen de défense sur place ? Un véhicule et quelques hommes de l'Unité de sécurité civile de Nogent-le-Rotrou. Dérisoire
À Figarella, une partie de la population qui était restée sur place, et qui s'était réfugiée dans les jardins de l'IME; s'est repliée ensuite dans l'église où le toit - ils l'ont appris après- était en train de se… consumer !
À la sortie, c'est un paysage lunaire qui s'offre aux regards, hagards, des habitants du hameau
Il y a aussi les premiers uniformes - des gendarmes - qui viennent leur demander s'ils ont besoin de quelque… chose !
Que fallait-il leur répondre ? Ce que vous imaginez aisément.
D'autant que le feu poursuivant sa folle cavalcade vers Partine puis Miomo a happé au passage une famille qui tentait de lui échapper. Une jeune femme d'une vingtaine d'années y a perdu la vie, d'autres ont été brûlés à des degrés divers.
Du coup, les dégâts imposés à la nature, même s'ils se comptabilisent en millier d'hectares, semblaient bien dérisoires.
Les habitants prennent conscience de l'ampleur de la catastrophe (Photo Gérard Baldocchi)
Normal que dans ces conditions la colère gronde dans la vallée de Lota.
Le conseil municipal de Santa Maria di Lota a réclamé peu après au ministre de l'Intérieur une enquête administrative sur les défaillances, selon lui, de l'intervention des secours lors de l'incendie qui a ravagé 80% de la végétation de la commune.
Plusieurs habitants ont même déposé plainte contre le préfet de Haute-Corse de l'époque Ils n'avaient pas de mots assez sévères pour blâmer le manque de moyens aériens et en hommes dépêchés pour les protéger. "Le préfet porte une responsabilité dans ces événements, car, malgré les nombreux appels aux pompiers, il a estimé que les habitants avaient été alarmistes à tort..."
On n'a jamais su si ces deux actions avaient eu des suites...
Ce jeudi 31 août 2023 à 17h30, la population de la commune se rassemblera à l'église Saint-Antoine de Figarella pour se remémorer ces moments tragiques et prier pour ceux qui, il y a 20 ans, y ont perdu la vie...
Le conseil municipal de Santa Maria di Lota a réclamé peu après au ministre de l'Intérieur une enquête administrative sur les défaillances, selon lui, de l'intervention des secours lors de l'incendie qui a ravagé 80% de la végétation de la commune.
Plusieurs habitants ont même déposé plainte contre le préfet de Haute-Corse de l'époque Ils n'avaient pas de mots assez sévères pour blâmer le manque de moyens aériens et en hommes dépêchés pour les protéger. "Le préfet porte une responsabilité dans ces événements, car, malgré les nombreux appels aux pompiers, il a estimé que les habitants avaient été alarmistes à tort..."
On n'a jamais su si ces deux actions avaient eu des suites...
Ce jeudi 31 août 2023 à 17h30, la population de la commune se rassemblera à l'église Saint-Antoine de Figarella pour se remémorer ces moments tragiques et prier pour ceux qui, il y a 20 ans, y ont perdu la vie...
Nature ravagée, voitures calcinées : le bilan est lourd. (Photo Gérard Baldocchi)