Le président de l'ODARC, Lionel Mortini, au siège de l'OPAC à Aleria, entouré de tous les partenaires du projet.
- Quel est ce projet d’usine en Plaine Orientale ?
- C’est un projet d’implantation d’une usine de transformation de fruits et légumes en Corse qui va s’appeler : l’Atelier corse Fruits & Légumes. Cet Atelier est composé d’associés qui sont des producteurs d’agrumes - l’OPAC située à Aleria, et le groupe Terres d’agrumes – AgruCorse basé à Folelli - et un partenaire industriel corse, RUPTA 576 en la personne de Jean-Dominique Valentini qui est notre spécialiste agroalimentaire et est, aussi, directeur de l’Atelier corse. Notre objectif est d’implanter cette usine en Plaine orientale, près d’Aleria, pour des raisons géographiques afin qu’elle soit proche des lieux de production. Nous sommes en train de valider des terrains avec les différentes mairies de la Plaine, nous ferons, ensuite, un choix. L’ODARC soutient cette implantation.
- C’est un projet d’implantation d’une usine de transformation de fruits et légumes en Corse qui va s’appeler : l’Atelier corse Fruits & Légumes. Cet Atelier est composé d’associés qui sont des producteurs d’agrumes - l’OPAC située à Aleria, et le groupe Terres d’agrumes – AgruCorse basé à Folelli - et un partenaire industriel corse, RUPTA 576 en la personne de Jean-Dominique Valentini qui est notre spécialiste agroalimentaire et est, aussi, directeur de l’Atelier corse. Notre objectif est d’implanter cette usine en Plaine orientale, près d’Aleria, pour des raisons géographiques afin qu’elle soit proche des lieux de production. Nous sommes en train de valider des terrains avec les différentes mairies de la Plaine, nous ferons, ensuite, un choix. L’ODARC soutient cette implantation.
- L’Atelier corse du fruit n’existe-t-il pas déjà ?
- Oui ! L’activité est lancée depuis deux ans. Nous travaillons avec un partenaire industriel, Gelifruit, situé à Chanas sur le continent. L’objectif initial était de déterminer s’il y avait un marché réel pour nos produits que sont les fruits et légumes corses. Nous ne vendons pas directement au consommateur, nous travaillons pour des sociétés comme Andros, Danone… Nous partons du fruit frais, des écarts de tri, que nous transformons en jus ou en cubes congelés à destination des professionnels de l’agroalimentaire pour des utilisations en jus, purées, desserts, confitures. Notre souhait est de récupérer une partie de cette activité pour l’implanter en Corse, d’abord pour pérenniser les exploitations en valorisant les écarts de tri, mais aussi par intérêt écologique pour moins transporter de fruits frais sur le continent.
- Que représente ces écarts de tri au niveau de la production insulaire ?
- Quand on veut faire du produit de qualité, on fait forcément un choix et, donc, on écarte des fruits. Ces écarts-là sont remis dans le champ ou jetés directement. Pour autant, même s’ils ne sont pas vendables en tant que tels sur le marché du frais, ces fruits sont consommables, donc, valorisables. Leur volume est aléatoire d’une année sur l’autre, il est impacté par les intempéries, la grêle... Quand une production est touchée par la grêle, on peut accepter les fruits, les travailler et, donc, rémunérer cette production. Notre objectif est de sécuriser les producteurs. Aujourd’hui, sur la filière Agrumes, ces écarts de tri représentent en moyenne 10% de la production. On a moins de visibilité sur les autres filières que l’on connait, pour l’instant, moins bien.
- Oui ! L’activité est lancée depuis deux ans. Nous travaillons avec un partenaire industriel, Gelifruit, situé à Chanas sur le continent. L’objectif initial était de déterminer s’il y avait un marché réel pour nos produits que sont les fruits et légumes corses. Nous ne vendons pas directement au consommateur, nous travaillons pour des sociétés comme Andros, Danone… Nous partons du fruit frais, des écarts de tri, que nous transformons en jus ou en cubes congelés à destination des professionnels de l’agroalimentaire pour des utilisations en jus, purées, desserts, confitures. Notre souhait est de récupérer une partie de cette activité pour l’implanter en Corse, d’abord pour pérenniser les exploitations en valorisant les écarts de tri, mais aussi par intérêt écologique pour moins transporter de fruits frais sur le continent.
- Que représente ces écarts de tri au niveau de la production insulaire ?
- Quand on veut faire du produit de qualité, on fait forcément un choix et, donc, on écarte des fruits. Ces écarts-là sont remis dans le champ ou jetés directement. Pour autant, même s’ils ne sont pas vendables en tant que tels sur le marché du frais, ces fruits sont consommables, donc, valorisables. Leur volume est aléatoire d’une année sur l’autre, il est impacté par les intempéries, la grêle... Quand une production est touchée par la grêle, on peut accepter les fruits, les travailler et, donc, rémunérer cette production. Notre objectif est de sécuriser les producteurs. Aujourd’hui, sur la filière Agrumes, ces écarts de tri représentent en moyenne 10% de la production. On a moins de visibilité sur les autres filières que l’on connait, pour l’instant, moins bien.
- Quel est le potentiel de cette activité ?
- La première année, en 2018, nous avons transformé 30 tonnes de produits. La deuxième année, en 2019, 400 tonnes. La troisième année, en 2020, près de 1500 tonnes. Nous savons que nous pouvons atteindre 3 000 ou 4 000 tonnes de fruits. Il y a un vrai potentiel et une vraie perception de ce qu’on arrive à faire sur nos produits de terroir. Nous travaillons nos produits identitaires. C’est ça qui est intéressant ! Nous avons orienté notre activité principalement sur les agrumes parce que l’OPAC et Terres d’agrumes sont des organisations de producteurs spécialisés dans les agrumes : clémentines, pomelos, et, en moindre partie, oranges et citrons. Mais, l’objectif est, également, de travailler toute l’année en intégrant des légumes issus du maraîchage, puisque toute production agricole génère des écarts et, à terme, toute la production corse. Rien ne nous empêche de travailler, par exemple, les pêches ou les abricots. Nous avons même intérêt à chercher des productions qui ne sont pas sur le même calendrier que les agrumes pour rentabiliser l’outil et pérenniser l’emploi sur l’année.
- Quel est le coût de l’investissement de l’usine ?
- L’investissement prévu est de l’ordre de 4 millions € pour un bâtiment d’environ 2000 m2 avec des chambres de congélation, puisque nous travaillons le produit en congélation pour obtenir la qualité des jus. Nous allons investir dans des machines qui nous permettront de produire du jus et des huiles essentielles, de tirer le meilleur de nos fruits. L’objectif de cette usine est, surtout de faire du jus. La production de cubes resterait sur Chanas pour des problèmes de logistique et de conservation.
- Vous parlez d’un intérêt écologique. Quel est-il ?
- Ecologiquement, transformer sur place est plus intéressant. Il faut 4 kilos de fruits pour faire 1 kilo de jus. Travailler le jus sur l’île évite d’envoyer des fruits bruts qui demandent un transport quatre fois plus important. Il y aussi un intérêt en termes de qualité. La production se fait au plus près de l’exploitation, donc on va pouvoir travailler les fruits plus vite. Ils seront, donc, plus frais qu’après avoir passé la nuit sur le bateau, puis avoir transité par un entrepôt logistique avant de remonter dans l’usine. Il y a un vrai intérêt à pouvoir fabriquer sur place.
- Y aura-t-il de l’emploi local à la clé ?
- Tout à fait ! L’objectif de cette usine est aussi de dynamiser la Plaine Orientale, notamment avec la création d’emplois. On estime à environ 10 créations d’emplois directs, équivalent temps plein. Ensuite, tout dépendra de l’activité. Ces emplois nécessiteront une formation puisque des gens seront responsables de lignes, il faudra donc appréhender tout l’aspect agroalimentaire : les salles blanches, la stérilisation…
- La première année, en 2018, nous avons transformé 30 tonnes de produits. La deuxième année, en 2019, 400 tonnes. La troisième année, en 2020, près de 1500 tonnes. Nous savons que nous pouvons atteindre 3 000 ou 4 000 tonnes de fruits. Il y a un vrai potentiel et une vraie perception de ce qu’on arrive à faire sur nos produits de terroir. Nous travaillons nos produits identitaires. C’est ça qui est intéressant ! Nous avons orienté notre activité principalement sur les agrumes parce que l’OPAC et Terres d’agrumes sont des organisations de producteurs spécialisés dans les agrumes : clémentines, pomelos, et, en moindre partie, oranges et citrons. Mais, l’objectif est, également, de travailler toute l’année en intégrant des légumes issus du maraîchage, puisque toute production agricole génère des écarts et, à terme, toute la production corse. Rien ne nous empêche de travailler, par exemple, les pêches ou les abricots. Nous avons même intérêt à chercher des productions qui ne sont pas sur le même calendrier que les agrumes pour rentabiliser l’outil et pérenniser l’emploi sur l’année.
- Quel est le coût de l’investissement de l’usine ?
- L’investissement prévu est de l’ordre de 4 millions € pour un bâtiment d’environ 2000 m2 avec des chambres de congélation, puisque nous travaillons le produit en congélation pour obtenir la qualité des jus. Nous allons investir dans des machines qui nous permettront de produire du jus et des huiles essentielles, de tirer le meilleur de nos fruits. L’objectif de cette usine est, surtout de faire du jus. La production de cubes resterait sur Chanas pour des problèmes de logistique et de conservation.
- Vous parlez d’un intérêt écologique. Quel est-il ?
- Ecologiquement, transformer sur place est plus intéressant. Il faut 4 kilos de fruits pour faire 1 kilo de jus. Travailler le jus sur l’île évite d’envoyer des fruits bruts qui demandent un transport quatre fois plus important. Il y aussi un intérêt en termes de qualité. La production se fait au plus près de l’exploitation, donc on va pouvoir travailler les fruits plus vite. Ils seront, donc, plus frais qu’après avoir passé la nuit sur le bateau, puis avoir transité par un entrepôt logistique avant de remonter dans l’usine. Il y a un vrai intérêt à pouvoir fabriquer sur place.
- Y aura-t-il de l’emploi local à la clé ?
- Tout à fait ! L’objectif de cette usine est aussi de dynamiser la Plaine Orientale, notamment avec la création d’emplois. On estime à environ 10 créations d’emplois directs, équivalent temps plein. Ensuite, tout dépendra de l’activité. Ces emplois nécessiteront une formation puisque des gens seront responsables de lignes, il faudra donc appréhender tout l’aspect agroalimentaire : les salles blanches, la stérilisation…
- Pourquoi ne pas fabriquer et commercialiser du jus d’agrumes sous une marque propre ?
- Nous sommes une petite structure, nous n’avons pas les reins assez solides pour faire de la distribution sous une marque propre. Nous voulons, d’abord, asseoir le côté amont. Notre objectif est de pouvoir dire aux producteurs que nous avons la capacité de valoriser les écarts, de le faire correctement, de travailler avec des industriels. Rien ne nous empêchera à l’avenir de travailler d’aller sur le marché des consommateurs en direct ! C’est même l’un des axes sur lesquels nous travaillerons.
- L’usine est-elle ouverte à d’autres producteurs d’agrumes non adhérents des organisations partenaires ?
- L’atelier corse est ouvert à tous les producteurs qui souhaitent valoriser leurs écarts de tri, évidemment dans les limites des capacités de travail et de commercialisation. Ce n’est pas bloquer aux seuls associés : OPAC et Terre d’agrumes qui représentent quand même 60% du volume d’agrumes de Corse. Nous travaillons déjà avec des producteurs indépendants.
- Quand cette usine sera-t-elle opérationnelle ?
- Le projet est bien avancé puisqu’il est en cours de validation à l’ODARC. Nous sommes en train de discuter avec le président Mortini d’une enveloppe de financement comprise entre 40 % et 60% du coût total. Le reste sera apporté par les associés, c’est-à-dire les 90 producteurs d’agrumes qui font partis de l’OPAC et de Terres d’agrumes. Nous espérons que les premières pierres de l’usine seront posées à la fin d’année 2021 ou en début d’année 2022. Notre objectif est d’ouvrir en juin 2022 pour être prêt pour la saison de clémentines 2022.
Propos recueillis par Nicole MARI.
- Nous sommes une petite structure, nous n’avons pas les reins assez solides pour faire de la distribution sous une marque propre. Nous voulons, d’abord, asseoir le côté amont. Notre objectif est de pouvoir dire aux producteurs que nous avons la capacité de valoriser les écarts, de le faire correctement, de travailler avec des industriels. Rien ne nous empêchera à l’avenir de travailler d’aller sur le marché des consommateurs en direct ! C’est même l’un des axes sur lesquels nous travaillerons.
- L’usine est-elle ouverte à d’autres producteurs d’agrumes non adhérents des organisations partenaires ?
- L’atelier corse est ouvert à tous les producteurs qui souhaitent valoriser leurs écarts de tri, évidemment dans les limites des capacités de travail et de commercialisation. Ce n’est pas bloquer aux seuls associés : OPAC et Terre d’agrumes qui représentent quand même 60% du volume d’agrumes de Corse. Nous travaillons déjà avec des producteurs indépendants.
- Quand cette usine sera-t-elle opérationnelle ?
- Le projet est bien avancé puisqu’il est en cours de validation à l’ODARC. Nous sommes en train de discuter avec le président Mortini d’une enveloppe de financement comprise entre 40 % et 60% du coût total. Le reste sera apporté par les associés, c’est-à-dire les 90 producteurs d’agrumes qui font partis de l’OPAC et de Terres d’agrumes. Nous espérons que les premières pierres de l’usine seront posées à la fin d’année 2021 ou en début d’année 2022. Notre objectif est d’ouvrir en juin 2022 pour être prêt pour la saison de clémentines 2022.
Propos recueillis par Nicole MARI.