54% des emplois de l'IAA dans la boulangerie
Le secteur des Industries Agro-Alimentaires, comptabilisait en Corse, au 1er janvier 2010, 645 structures soit 2% des unités productives marchandes non agricoles, pour 3 100 salariés (soit 3,4% de l’emploi salarié marchand non agricole). L’activité la plus représentée est la boulangerie qui regroupe, 365 établissements et 1 670 postes, soit 54% des emplois IAA. La fabrication de produits de boulangerie-pâtisserie et pâtes alimentaires (hors boulangerie) et les activités de charcuterie viennent s’y rajouter.
L’emploi dans ce secteur des IAA se caractérise par une prééminence de poste à faible qualification (1/3 des ouvriers), avec un très faible taux d’encadrement. On retrouve beaucoup de jeunes, notamment dans la boulangerie.
Autre constat, les conditions d’emploi, dans ces industries, sont assez favorables puis qu’on y retrouve une prédominance de postes à temps complets.
Quelques fragilités apparaissent toutefois, le temps partiel trop fréquent, de faibles salaires, d’important mouvement de main d’œuvre autant en entrée qu’en sortie, et une faible ouverture à l’internationale. En effet l’exportation est en Corse inférieur à 2%, alors qu’elle atteint 11% en Province. Ceci peut aussi s’expliquer, par le fait, que les grandes entreprises sont absentes sur l’île.
Reste la filière de l’agriculture biologique qui est en cours de développement. Elle concerne l’ensemble des productions agricoles végétales ou animales. Avec 200 exploitations s’étendant sur 6 300 hectares en 2009, cette filière s’est fortement développée, situant la région en tête des classements nationaux.
Sept défis retenus
Des fiches thématiques ont été élaborées, permettant de mettre en avant 7 défis majeurs auxquels les IAA sont souvent confrontées :
Répondre aux attentes des consommateurs en matière de qualité et de traçabilité des produits et de proximité de la production ; Aider à l’effort d’innovation, de recherche et de développement des entreprises, notamment en facilitant leurs accès aux dispositifs existants, et assister les entreprises dans la protection, le développement de la propriété intellectuelle ; susciter l’émergence de projets et faciliter l’accès au financement pour accompagner leur développement, leur restructuration ou leur transmission, à travers les dispositifs privés comme publics ; conforter et développer l’emploi dans ce secteur en accroissant l’attractivité de ces métiers et en améliorant les conditions de travail ainsi qu’en adaptant les formations initiales et continues ; stimuler les stratégies d’exportation en identifiant et levant les principaux freins (barrières sanitaires, démarches administratives…) ; répondre aux attentes de la société en prenant en compte les enjeux environnementaux (éco-conception, adaptation au changement climatique…); et enfin, soutenir l’émergence de stratégies collectives nationales et internationales de filières, et de projets collaboratifs.