CFA2 : Christian Graziani quitte le banc du FBIR

Sa "dernière", c’était une défaite à Marseille, contre la réserve de l’Olympique. Mais pour Christian Graziani, ces années à la tête du FBIR sonneront comme une victoire, avec certes l’impression d’avoir manqué une balle de 3-0 sur la fin. Champion de PHA en 2010 puis deux saisons plus tard, Graziani a même touché du doigt la CFA1, en 2014, mais l’accession lui a été refusée. Il aura fait plus que ça en touchant les étoiles, un soir de 16^e de Coupe de France au Stade Ange-Casanova, avec son compère de l’époque Nicolas Gennarielli.
On ne le verra plus haranguer ses troupes de sa voix et de ses gestes en championnat de CFA2, mais il sera toujours au club, où il devrait prendre les rennes de la section jeunes, et conseiller le nouveau président Pierre Guidoni* dans son quotidien. Explications de texte.

O.C. : Vous laissez un club en CFA2, après une saison compliquée, où le maintien a été acquis dans les dernières journées…pourquoi c’était si dur ?

C.G. : J’avais annoncé qu’il y aurait un syndrome « Coupe de France », toutes les équipes amateurs qui sont passées par là ont connu ça. J’avais aussi prévenu que ça allait être difficile d'intégrer dix nouveaux joueurs dans un groupe déjà fait, lorsque ceux-ci sont de culture différente. Dans un changement de génération, il y a des accros. Qu’on se maintienne cette saison, quand on voit ce qui se passe ailleurs avec deux équipes maintenues grâce à une erreur administratives…ça équivaut presque à un titre. L’objectif est tout de même atteint, et tous les voyants restent au vert. Maintenant il faut que le club mette en place un staff compétent. 

O.C. : Parlez-nous de votre décision, et de ce qui vous l’a fait prendre…

C.G. : Je me suis investi physiquement, moralement et financièrement pendant six saisons, je me suis occupé des autres au détriment des miens, de mes affaires, de ma personne…et au bout du compte, j’ai été sans cesse critiqué, et me suis pris la tête avec les uns et les autres. C’est pour ça que j’ai besoin de changer de fonction et de quitter le terrain au moins pour un an. 

O.C. : Vous restez au club malgré tout ?

C.G. : Pour la saison qui vient, je serai normalement conseiller du président, et responsable de la section jeunes. Je pars comme je l’avais promis, en laissant l’équipe de CFA2 dans de bonnes dispositions, malgré la conjointure économique défavorable. Je pense avoir répondu aux attentes des partenaires et des supporters…quant à mes amis je tiens spécialement à leur dire merci.

O.C. : Pour la saison prochaine, comment vous voyez l’équipe de CFA2 ?

C.G. : Elle a réussi son changement de génération avec des éclosions comme Grandal, Azouni, Ramalingom, Cinquini, Ayart et Giuseppe. D’autres ont confirmé leur statut comme Capinelli, Di Fraja, Dimitri Menozzi, Casanova et Lenzini. Avec les quelques anciens qui restent, pour ceux qui sont encore opérationnels et motivés, on pourra assurer une continuité. Ça passe aussi par l’image, et il faudrait prendre des joueurs corses, bien ciblés. La mentalité devra être parfaite aussi.

*Pierre Guidoni, maire de Calinzana, a été élu président lors de la dernière assemblée générale, en lieu et place de Vincent Orabona, qui reste tout de même au club.