Le secrétaire général de la préfecture en visite dans les locaux du Secours populaire à Ajaccio. Photo : Laurent Roch
Depuis 2015, plusieurs associations caritatives ajacciennes organisent une collecte des invendus. L’an dernier, 190 tonnes de marchandises ont pu être récoltées auprès des grandes et moyennes surfaces du grand Ajaccio. Problème, parmi ces denrées, « 140 tonnes de produits du jour, donc pas distribuables le lendemain » explique Hyacinthe Choury, secrétaire général du Secours populaire de Corse.
Des besoins en croissance continue
Et cette année, la situation s’est aggravée. « C’est une chute colossale » commente Hyacinthe Choury. « Les grandes surfaces proposent leurs produits jusqu’au dernier jour de la date de consommation en pratiquant la vente discount, donc il en reste moins pour la collecte » se désole t-il. Une catastrophe pour les bénéficiaires de la Croix Rouge, du Secours populaire, de la Fraternité du Partage et de Présence-bis, car les besoins sont « en croissance continue ».
En 2020, rien qu’au Secours populaire, 380 000 repas ont été distribués. « Toutes associations confondues, on doit être au double » estime Hyacinthe Choury. « Ce sont des personnes en hébergement, à la rue, ou qui du mal à joindre les deux bouts, des personnes âgées… Les profils varient selon les associations ».
Face à ces difficultés, les associations explorent toutes les pistes : « On travaille sur la création de jardins agricoles en commun, mais on est très loin des volumes nécessaires. Après, on essaie de monter des approvisionnements en commun sur la production locale… ». Et bien entendu, le nerf de la guerre, ce sont les moyens. « Il faut arriver à trouver des financements. Le problème c’est qu’on ne peut pas avoir de subventions pour l’achat de nourriture » indique Hyacinthe Choury.
En 2020, rien qu’au Secours populaire, 380 000 repas ont été distribués. « Toutes associations confondues, on doit être au double » estime Hyacinthe Choury. « Ce sont des personnes en hébergement, à la rue, ou qui du mal à joindre les deux bouts, des personnes âgées… Les profils varient selon les associations ».
Face à ces difficultés, les associations explorent toutes les pistes : « On travaille sur la création de jardins agricoles en commun, mais on est très loin des volumes nécessaires. Après, on essaie de monter des approvisionnements en commun sur la production locale… ». Et bien entendu, le nerf de la guerre, ce sont les moyens. « Il faut arriver à trouver des financements. Le problème c’est qu’on ne peut pas avoir de subventions pour l’achat de nourriture » indique Hyacinthe Choury.
240 000 euros pour les associations en Corse-du-Sud
Néanmoins, les associations ont pu compter sur l’aide de l’État, comme l’indique le secrétaire général de la préfecture Pierre Larrey, qui s’est rendu ce mercredi 28 avril dans les locaux du Secours populaire : « Plus de 240 000 euros ont été distribués en 2020 à l’échelle de la Corse-du-Sud, toutes associations confondues, pour que l’aide alimentaire continue et se pérennise ».
Face à l’augmentation du nombre de personnes en situation de grande difficulté sociale en Corse-du-Sud, l’État s'engage auprès des associations qui distribuent l'aide alimentaire. En 2020, plus de 240 200 € ont été versés à ce titre aux associations@CroixRouge_2A pic.twitter.com/jPn5FipMv8
— Préfet de Corse, préfet de Corse-du-Sud (@Prefet2A) April 28, 2021
Des services de l’État qui se veulent également attentifs à la sécurité sanitaire des bénéficiaires. « Le gouvernement a choisi de distribuer des masques par le biais des associations. » précise Pierre Larrey. Ainsi, lors de cette visite, chaque association a reçu 1 000 masques. Depuis le deuxième confinement, ce sont 90 000 masques qui ont été distribués.