Après les syndicats et les universitaires, au tour des jeunes de se mobiliser contre la réforme du CAPES. Les trois syndicats étudiants (Cunsulta di a Ghjuventù Corsa, Ghjuventù Paolina, Ghjuventù Indipendentista), les mouvements jeunes des partis nationalistes (U Partitu di a Nazione Corsa, Femu a Corsica, Ghjuventù Libera, Core inFronte, A Muvra), l’Associu studii corsi et U Cullittivu di i liceani corsi font cause commune.
Ils protestent contre un arrêté publié le 25 janvier dernier par le ministère de l’Éducation nationale qui modifie les épreuves du concours, notamment en inversant le système de coefficients entre langues corse et française.
Ils protestent contre un arrêté publié le 25 janvier dernier par le ministère de l’Éducation nationale qui modifie les épreuves du concours, notamment en inversant le système de coefficients entre langues corse et française.
Une réforme « inacceptable »
« Pour nous, cette réforme est inacceptable dans la mesure ou les futurs professeurs seront notés sur leur maîtrise du français et des valeurs de la République française plutôt que sur leurs compétences en langue corse » explique Pascal Zagnoli, un des porte-parole du mouvement. « C’est un contresens. »
Et ce d’autant plus dans un contexte où la langue corse est « en difficulté ». « Aujourd’hui, au primaire, 40% des enfants suivent un enseignement bilingue, c’est moitié moins au collège, et, au lycée, on arrive à 14% ». Une fragilisation accélérée, selon Pascal Zagnoli, « par la réforme Blanquer ».
Et ce d’autant plus dans un contexte où la langue corse est « en difficulté ». « Aujourd’hui, au primaire, 40% des enfants suivent un enseignement bilingue, c’est moitié moins au collège, et, au lycée, on arrive à 14% ». Une fragilisation accélérée, selon Pascal Zagnoli, « par la réforme Blanquer ».
Une demande d'entretien avec la rectrice
Pour les jeunes nationalistes, le message est clair : « Nous refusons cette réforme du CAPES. Nous exigeons que les épreuves se déroulent en corse ». Au-delà, le collectif porte plusieurs revendications, notamment « une généralisation des classes bilingues », « un grand plan de formation » et « qu’enfin soit pris en compte les votes en faveur de la coofficilialité ». Ils demandent une rencontre avec la rectrice de Corse Julie Benetti, pour lui exposer leurs griefs de vive voix et « instaurer le dialogue ».
Dans l’attente, ils ne cachent pas leur détermination : « Si nous ne sommes pas entendus, nous prévoirons une suite de mobilisations sur le terrain » prévient Pascal Zagnoli.
Dans l’attente, ils ne cachent pas leur détermination : « Si nous ne sommes pas entendus, nous prévoirons une suite de mobilisations sur le terrain » prévient Pascal Zagnoli.