Si la vaccination des plus jeunes n'a, en France, jamais été la priorité du gouvernement, depuis quelques jours le laboratoire américain Moderna a annoncé des essais cliniques sur 6750 enfants aux États-Unis et au Canada. Actuellement, le vaccin Pfizer est autorisé à partir de 16 ans, et ceux de Moderna et de Johnson & Johnson pour les 18 ans et plus.
Alors vacciner les enfants serait-elle la meilleure stratégie pour endiguer la pandémie ? Pour Mylène Ogliastro, virologue et chercheuse à l'Inrae de Montpellier : "il existe deux stratégies soit on vaccine tout le monde pour vraiment bloquer la circulation du virus ou alors nous pouvons vacciner tous les adultes et laisser le virus circuler chez les jeunes de façon à ce qu’ils se fassent leur propre immunité."
Pour quelle stratégie a opté la France ?
"Pour l’instant la France n’a pas de réelle stratégie. Nous avons du mal à avoir assez de vaccins pour les adultes donc nous avons dû procéder par priorisation en nous adressant d'abord aux personnes vulnérables. Les enfants sont beaucoup moins susceptibles de développer des formes sévères du virus. Si leur vaccination n’a pas été considérée c’est parce qu’il y a aussi un coût énorme à vacciner toute une population. Ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas vacciner les enfants mais quel serait le bénéfice à le faire s’ils ne développent que des formes très peu sévères ?", s'interroge la virologue qui tient toutefois à saluer les essais cliniques débutés par Moderna : "Dans un scénario où il y aurait un variant plus pathogène chez les enfants, il est quand même important d’avoir des données d’efficacité si on devait se mettre à vacciner les enfants.
Les résultats des essais cliniques sur les enfants ne seront cependant pas disponibles avant un an.
Alors vacciner les enfants serait-elle la meilleure stratégie pour endiguer la pandémie ? Pour Mylène Ogliastro, virologue et chercheuse à l'Inrae de Montpellier : "il existe deux stratégies soit on vaccine tout le monde pour vraiment bloquer la circulation du virus ou alors nous pouvons vacciner tous les adultes et laisser le virus circuler chez les jeunes de façon à ce qu’ils se fassent leur propre immunité."
Pour quelle stratégie a opté la France ?
"Pour l’instant la France n’a pas de réelle stratégie. Nous avons du mal à avoir assez de vaccins pour les adultes donc nous avons dû procéder par priorisation en nous adressant d'abord aux personnes vulnérables. Les enfants sont beaucoup moins susceptibles de développer des formes sévères du virus. Si leur vaccination n’a pas été considérée c’est parce qu’il y a aussi un coût énorme à vacciner toute une population. Ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas vacciner les enfants mais quel serait le bénéfice à le faire s’ils ne développent que des formes très peu sévères ?", s'interroge la virologue qui tient toutefois à saluer les essais cliniques débutés par Moderna : "Dans un scénario où il y aurait un variant plus pathogène chez les enfants, il est quand même important d’avoir des données d’efficacité si on devait se mettre à vacciner les enfants.
Les résultats des essais cliniques sur les enfants ne seront cependant pas disponibles avant un an.