Aujourd’hui, il est possible de poursuivre ou de reprendre une activité professionnelle au-delà du départ à la retraite (encadré). Les motivations sont diverses. Pour certains retraités ce cumul permet de conserver des revenus suffisants afin, par exemple, de venir en soutien d’enfants ou de parents âgés. Pour d’autres, c’est un moyen de garder des relations sociales et de sortir de la vie active en douceur. Enfin pour certaines professions, la poursuite d’activité peut être liée à l’objectif de transmettre leur entreprise.
En Corse, parmi les 81 000 personnes retraités ou préretraités, 1 500 déclarent occuper un emploi en 2017 (source). Le cumul emploi-retraite reste donc marginal avec seulement 1,8 % des retraités ou préretraités de la région. Son niveau est cependant comparable à celui de la France de province. De plus sur l’île, le recours à ce dispositif reste stable entre 2012 et 2017, bien que les règles pour en profiter se soient assouplies à partir de 2009.
Le cumul emploi-retraite pour les « jeunes » retraités...
Les retraités en emploi sont plus jeunes que l’ensemble des retraités. En 2017, ils ont en moyenne 66,7 ans, un âge proche de la moyenne France de province, mais nettement inférieur à celui de l’ensemble des retraités (73,0 ans). En particulier, les moins de 65 ans représentent 34 % des retraités en emploi contre 17 % de l’ensemble des retraités (figure 1). En effet, d’une part les plus jeunes retraités sont moins concernés par d’éventuels problèmes de santé empêchant la poursuite d’une activité. D’autre part, certains fonctionnaires bénéficiant d’un statut spécial (militaires…) peuvent faire valoir leur droit à la retraite avant l’âge légal de 62 ans. Ils profitent alors du dispositif de cumul de façon anticipée. Ainsi, le taux de retraités en emploi parmi l’ensemble des retraités décroît avec l’âge, de 14 % parmi les moins de 55 ans à moins de 1 % pour les 75 ans et plus.
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