Indépendamment du MED7, le président de la République, Emmanuel Macron, a tenu à « rendre compte de quelques dossiers corses. C’est ce que je devais à l’ensemble des Corses » explique le chef de l’Etat. Des dossiers sur lesquels il venait de s’entretenir pendant plus de deux heures avec le président de l’Exécutif corse, Gilles Simeoni, Un tête-à-tête d’une heure pour un petit déjeuner républicain, qui s’est prolongé par une discussion de 40 minutes avec, cette fois-ci, le président de l’Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, qui avait demandé audience, et s’est conclu avec une réunion d’une demi-heure avec le renfort des ministres présents dans la délégation présidentielle. « Je suis là pour faire avancer les dossiers que nous avons lancés depuis le début du quinquennat », avait-il lancé à son arrivée, hier en fin d’après-midi, à Ajaccio. Dans les jardins de la Préfecture, il a, donc, ce jeudi matin, ouvert les travaux de la revue des projets insulaires : « Je considérais qu’il était important de faire le point sur l’agenda de l’ensemble des dossiers et la feuille de route fixée en février 2018 à Bastia ». Une feuille de route qu’il considère comme « toujours valable » aujourd’hui et qui vise à « reconnaître toutes les singularités de la Corse, dans le cadre de la République ».
La sécurité, un dossier crucial
Le chef de l’Etat a, d’abord, insisté sur la méthode de « partenariat » qui a présidé à l’élaboration des projets, entre l’Etat et ses services déconcentrés, mais aussi avec les élus de l’île. « Nous avons innové en instaurant une conférence des maires. Deux se sont tenues : une sur l’urbanisme, un sujet extrêmement prégnant sur l’île. Et une autre sur la sécurité ». La sécurité, un dossier crucial pour la Corse, sur lequel le Président note des progrès : « Des équipes dédiées ont été créées pour lutter contre la criminalité organisée et les stupéfiants ». Sur ce dernier point, la création de l’antenne locale de l’office anti-stupéfiant (OFAST) a eu « de bons résultats sur l’île ». De même sur la délinquance du quotidien, qu’Emmanuel Macron juge mieux maîtrisée, « mais nous restons vigilants car la pression demeure et les chiffres ne sauraient nous rendre trop optimistes ». Le chef de l’Etat insiste également sur la nécessité de renforcer la lutte contre la délinquance économique et la fraude. Aussi, il annonce le transfert de l’hôtel de police d’Ajaccio dans les locaux de l’ancien hôpital, « un projet acté et inscrit sur les crédits du plan de relance ».
Le dossier des crises
Autre sujet majeur : la santé. « Nous devons et pouvons faire mieux » indique le chef de l’Etat. « Je n’oublie pas que la Corse était un des premiers territoires touchés par le COVID ». Dans ce domaine, Emmanuel Macron annonce une mesure attendue de nombreux Corses obligés de partir se faire soigner sur le continent : « la prise en charge pérenne du deuxième accompagnant est acquise et entrera en vigueur avant la fin du mois de septembre ». Et confirme que le ministre de la santé, Olivier Véran, se rendra bien prochainement en Corse afin d’évoquer notamment la situation des hôpitaux d’Ajaccio et de Bastia.
« Sur l’économie nous sommes au rendez-vous » déclare t-il. Il l’assure : « l’Etat va être présent », rappelant les secteurs les plus touchés et sur lesquels se concentreront les efforts : le tourisme, le BTP et l’agro-alimentaire. S’il rappelle que 1,4 milliard d’euros sont mobilisés, il annonce que « nous serons aussi au rendez-vous des prochains mois ». Parmi les dispositifs prévus : la pérennisation jusqu’à la fin de l’année du chômage partiel, et « des mécanismes spécifiques pour les prêts garantis par l’état, pour accompagner les secteurs les plus touchés ». Néanmoins, le chef de l’Etat prévient : « Ce n’est pas l’Etat seul qui fera l’économie corse, ce seront les entrepreneurs ».
Pas de statut de résident
Sur un certains nombre de dossiers tels que la gestion des déchets, Emmanuel Macron se fait plus ferme, rappelant que « l’Etat a fait ce qu’il devait faire, il ne peut se substituer aux collectivités ». Il assure néanmoins que « la République sera en soutien ».
Sur le foncier, le Président de la République reconnait « qu’il y a une spéculation foncière réelle et une activité parallèle dont les principales victimes sont les Corses. La réponse n’est pas dans le statut de résident, mais dans les contrôles et un changement de cadre de gestion du foncier ». Enfin, il aborde le MED7, qui aura lieu cet après-midi, « l’occasion de tenir un engagement : montrer la Corse au reste du monde et montrer son ancrage méditerranéen. La corse a un rôle à jouer », affirme t-il. « Ce MED7 en Corse n’est pas qu’un symbole, mais une ambition pour la Corse au sien de la Méditerranée » conclut le Président.
Rien de nouveau
Au final, rien de bien nouveau sous la pluie ajaccienne. Des déclarations d’intention dont le chef de l’Etat est assez coutumier pour la Corse, mais aucune annonce forte sur les sujets cruciaux, ni sur les dossiers qui bloquent. Rien de plus, ni de moins que ce qu’il avait effectivement déroulé lors de son discours à Bastia en février 2018 dans une feuille de route qui, à l’époque, n’avait déjà pas déclenché d’enthousiasme. Le président de la République est surtout attendu sur la feuille de route territoriale du tourisme, secteur crucial de l’économie corse particulièrement impacté par la crise sanitaire et dont les perspectives à court terme sont plutôt sombres. Au même moment se tenait à Bonifacio une réunion entre le Secrétaire d’Etat au tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, la présidente de l’Agence du tourisme de la Corse, Nanette Maupertuis, et les acteurs économiques. Dès la fin de sa revue de presse, Emmanuel Macron a, d’ailleurs, rejoint par hélicoptère, en compagnie de Gilles Simeoni, la cité de l’Extrême-Sud, pour notamment un déjeuner avec les professionnels du tourisme. Ce sera peut-être là l’heure de vérité.
La sécurité, un dossier crucial
Le chef de l’Etat a, d’abord, insisté sur la méthode de « partenariat » qui a présidé à l’élaboration des projets, entre l’Etat et ses services déconcentrés, mais aussi avec les élus de l’île. « Nous avons innové en instaurant une conférence des maires. Deux se sont tenues : une sur l’urbanisme, un sujet extrêmement prégnant sur l’île. Et une autre sur la sécurité ». La sécurité, un dossier crucial pour la Corse, sur lequel le Président note des progrès : « Des équipes dédiées ont été créées pour lutter contre la criminalité organisée et les stupéfiants ». Sur ce dernier point, la création de l’antenne locale de l’office anti-stupéfiant (OFAST) a eu « de bons résultats sur l’île ». De même sur la délinquance du quotidien, qu’Emmanuel Macron juge mieux maîtrisée, « mais nous restons vigilants car la pression demeure et les chiffres ne sauraient nous rendre trop optimistes ». Le chef de l’Etat insiste également sur la nécessité de renforcer la lutte contre la délinquance économique et la fraude. Aussi, il annonce le transfert de l’hôtel de police d’Ajaccio dans les locaux de l’ancien hôpital, « un projet acté et inscrit sur les crédits du plan de relance ».
Le dossier des crises
Autre sujet majeur : la santé. « Nous devons et pouvons faire mieux » indique le chef de l’Etat. « Je n’oublie pas que la Corse était un des premiers territoires touchés par le COVID ». Dans ce domaine, Emmanuel Macron annonce une mesure attendue de nombreux Corses obligés de partir se faire soigner sur le continent : « la prise en charge pérenne du deuxième accompagnant est acquise et entrera en vigueur avant la fin du mois de septembre ». Et confirme que le ministre de la santé, Olivier Véran, se rendra bien prochainement en Corse afin d’évoquer notamment la situation des hôpitaux d’Ajaccio et de Bastia.
« Sur l’économie nous sommes au rendez-vous » déclare t-il. Il l’assure : « l’Etat va être présent », rappelant les secteurs les plus touchés et sur lesquels se concentreront les efforts : le tourisme, le BTP et l’agro-alimentaire. S’il rappelle que 1,4 milliard d’euros sont mobilisés, il annonce que « nous serons aussi au rendez-vous des prochains mois ». Parmi les dispositifs prévus : la pérennisation jusqu’à la fin de l’année du chômage partiel, et « des mécanismes spécifiques pour les prêts garantis par l’état, pour accompagner les secteurs les plus touchés ». Néanmoins, le chef de l’Etat prévient : « Ce n’est pas l’Etat seul qui fera l’économie corse, ce seront les entrepreneurs ».
Pas de statut de résident
Sur un certains nombre de dossiers tels que la gestion des déchets, Emmanuel Macron se fait plus ferme, rappelant que « l’Etat a fait ce qu’il devait faire, il ne peut se substituer aux collectivités ». Il assure néanmoins que « la République sera en soutien ».
Sur le foncier, le Président de la République reconnait « qu’il y a une spéculation foncière réelle et une activité parallèle dont les principales victimes sont les Corses. La réponse n’est pas dans le statut de résident, mais dans les contrôles et un changement de cadre de gestion du foncier ». Enfin, il aborde le MED7, qui aura lieu cet après-midi, « l’occasion de tenir un engagement : montrer la Corse au reste du monde et montrer son ancrage méditerranéen. La corse a un rôle à jouer », affirme t-il. « Ce MED7 en Corse n’est pas qu’un symbole, mais une ambition pour la Corse au sien de la Méditerranée » conclut le Président.
Rien de nouveau
Au final, rien de bien nouveau sous la pluie ajaccienne. Des déclarations d’intention dont le chef de l’Etat est assez coutumier pour la Corse, mais aucune annonce forte sur les sujets cruciaux, ni sur les dossiers qui bloquent. Rien de plus, ni de moins que ce qu’il avait effectivement déroulé lors de son discours à Bastia en février 2018 dans une feuille de route qui, à l’époque, n’avait déjà pas déclenché d’enthousiasme. Le président de la République est surtout attendu sur la feuille de route territoriale du tourisme, secteur crucial de l’économie corse particulièrement impacté par la crise sanitaire et dont les perspectives à court terme sont plutôt sombres. Au même moment se tenait à Bonifacio une réunion entre le Secrétaire d’Etat au tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, la présidente de l’Agence du tourisme de la Corse, Nanette Maupertuis, et les acteurs économiques. Dès la fin de sa revue de presse, Emmanuel Macron a, d’ailleurs, rejoint par hélicoptère, en compagnie de Gilles Simeoni, la cité de l’Extrême-Sud, pour notamment un déjeuner avec les professionnels du tourisme. Ce sera peut-être là l’heure de vérité.