De l’avis général, le bâtiment s’englue dans une crise inquiétante. Touché de plein fouet par l’inflation, l’envolée du coût des matériaux, la diminution du pouvoir d’achat ou encore le net ralentissement des constructions neuves, le secteur a traversé une année 2024 compliquée. Et les perspectives ne sont guère plus réjouissantes pour les entreprises dans les mois à venir.
« En 2024, le premier semestre n’a pas été très bon, mais on a eu une vraie dégradation en fin d’année. Au dernier trimestre, on a vu des défaillances majeures. Énormément d’entreprises ont dû mettre la clef sous la porte. Il y a eu une vraie aggravation sur les derniers mois et cela va encore plus s’accélérer car il y une instabilité politique croissante au niveau national », analyse Jean-Baptiste Michon, le président de la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (Capeb) de Corse-du-Sud. Venu succéder à Antoine Maracaggi le 7 juin dernier, ce chef d’entreprise qui a travaillé dans le bâtiment toute sa vie souhaite profiter de ce nouveau mandat pour faire bouger les choses et défendre les entreprises du secteur. « La défense de nos droits, la valorisation de nos métiers sont des choses qui me tiennent particulièrement à cœur », souligne-t-il en rappelant que la Capeb a pour objectif d’être « la voix des artisans du bâtiment ».
« Nous disposons de branches départementales, régionales et d’une branche nationale qui défend nos intérêts au plus haut niveau de l’État. Nous allons récolter sur le terrain les inquiétudes et les problématiques auxquelles sont confrontés nos artisans afin de les faire remonter auprès des services publics. La Capeb est donc une force de proposition et participe activement à l’élaboration de politiques publiques en matière de construction en proposant des mesures d’amélioration », explique Jean-Baptiste Michon en ajoutant : « Mais la Capeb c’est aussi un réseau qui fait le lien entre les entreprises et les différents acteurs du secteur. C’est également un lieu où les artisans peuvent partager leurs expériences et échanger, et tisser des liens professionnels, ce qui permet de sortir de l’isolement qui est un peu le quotidien des artisans »
Dans un territoire essentiellement composé de petites entreprises de proximité, le réseau de la Capeb fait donc figure d’allié de taille. D’autant plus que l’organisation patronale s’astreint à balayer toutes les problématiques que peuvent rencontrer les artisans du bâtiment, des remboursements de charges au PGE, en passant par l’apprentissage. Alors que les permis de construire pour de nouvelles constructions ont tendance à être de moins en moins accordés, et que le secteur du bâtiment se recentre sur la rénovation énergétique, depuis quelques années la Capeb met aussi un point d’honneur à défendre les intérêts des artisans en la matière et s’inquiète des dernières annonces gouvernementales.
« On nous parle de remettre en question toute la politique de rénovation énergétique que nous avons déjà eu beaucoup de mal à être en place », déplore Jean-Baptiste Michon en faisant notamment référence à l’absence de buget 2025 sur le versement des aides MaPrimeRénov’. « Depuis le 1er janvier tout est bloqué. Toutes les nouvelles démarches vont être enregistrées, mais on ne sait pas si les dossiers vont être aidés. Et nous nageons dans le flou total », siffle-t-il en pointant : « Tout cela rend le climat très anxiogène et très difficile à appréhender pour les chefs d’entreprises. Nous avons l’impression qu’on remet notre vie en jeu tous les trois à six mois. Les politiques changent constamment et on aucune stabilité, aucune constance. On nous demande de passer des agréments qui sont chers et contraignants et ils sont modifiés tous les six mois. Cela représente des investissements conséquents et c’est très lourd à gérer au niveau administratif, c’est invivable. Nos représentants nationaux sollicitent tous les jours les ministères pour leur dire qu’il est indispensable qu’ils nous donnent une vision aux entreprises pour qu’elles puissent travailler ». Des demandes de garanties sur le long terme que la Capeb compte bien continuer à défendre d’arrache-pied. Aujourd’hui, près 270 entreprises sont adhérentes à la confédération. Elles sont 61 000 au niveau national.
« En 2024, le premier semestre n’a pas été très bon, mais on a eu une vraie dégradation en fin d’année. Au dernier trimestre, on a vu des défaillances majeures. Énormément d’entreprises ont dû mettre la clef sous la porte. Il y a eu une vraie aggravation sur les derniers mois et cela va encore plus s’accélérer car il y une instabilité politique croissante au niveau national », analyse Jean-Baptiste Michon, le président de la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (Capeb) de Corse-du-Sud. Venu succéder à Antoine Maracaggi le 7 juin dernier, ce chef d’entreprise qui a travaillé dans le bâtiment toute sa vie souhaite profiter de ce nouveau mandat pour faire bouger les choses et défendre les entreprises du secteur. « La défense de nos droits, la valorisation de nos métiers sont des choses qui me tiennent particulièrement à cœur », souligne-t-il en rappelant que la Capeb a pour objectif d’être « la voix des artisans du bâtiment ».
« Nous disposons de branches départementales, régionales et d’une branche nationale qui défend nos intérêts au plus haut niveau de l’État. Nous allons récolter sur le terrain les inquiétudes et les problématiques auxquelles sont confrontés nos artisans afin de les faire remonter auprès des services publics. La Capeb est donc une force de proposition et participe activement à l’élaboration de politiques publiques en matière de construction en proposant des mesures d’amélioration », explique Jean-Baptiste Michon en ajoutant : « Mais la Capeb c’est aussi un réseau qui fait le lien entre les entreprises et les différents acteurs du secteur. C’est également un lieu où les artisans peuvent partager leurs expériences et échanger, et tisser des liens professionnels, ce qui permet de sortir de l’isolement qui est un peu le quotidien des artisans »
Dans un territoire essentiellement composé de petites entreprises de proximité, le réseau de la Capeb fait donc figure d’allié de taille. D’autant plus que l’organisation patronale s’astreint à balayer toutes les problématiques que peuvent rencontrer les artisans du bâtiment, des remboursements de charges au PGE, en passant par l’apprentissage. Alors que les permis de construire pour de nouvelles constructions ont tendance à être de moins en moins accordés, et que le secteur du bâtiment se recentre sur la rénovation énergétique, depuis quelques années la Capeb met aussi un point d’honneur à défendre les intérêts des artisans en la matière et s’inquiète des dernières annonces gouvernementales.
« On nous parle de remettre en question toute la politique de rénovation énergétique que nous avons déjà eu beaucoup de mal à être en place », déplore Jean-Baptiste Michon en faisant notamment référence à l’absence de buget 2025 sur le versement des aides MaPrimeRénov’. « Depuis le 1er janvier tout est bloqué. Toutes les nouvelles démarches vont être enregistrées, mais on ne sait pas si les dossiers vont être aidés. Et nous nageons dans le flou total », siffle-t-il en pointant : « Tout cela rend le climat très anxiogène et très difficile à appréhender pour les chefs d’entreprises. Nous avons l’impression qu’on remet notre vie en jeu tous les trois à six mois. Les politiques changent constamment et on aucune stabilité, aucune constance. On nous demande de passer des agréments qui sont chers et contraignants et ils sont modifiés tous les six mois. Cela représente des investissements conséquents et c’est très lourd à gérer au niveau administratif, c’est invivable. Nos représentants nationaux sollicitent tous les jours les ministères pour leur dire qu’il est indispensable qu’ils nous donnent une vision aux entreprises pour qu’elles puissent travailler ». Des demandes de garanties sur le long terme que la Capeb compte bien continuer à défendre d’arrache-pied. Aujourd’hui, près 270 entreprises sont adhérentes à la confédération. Elles sont 61 000 au niveau national.