Des propos « incompréhensibles et contraires à l’esprit et à la lettre du processus, sur la forme comme sur le fond ». Après l’interview de Gérald Darmanin dans les colonnes de Corse Matin vendredi dernier, Femu a Corsica tenait une conférence de presse ce mercredi soir à Bastia afin de dénoncer la ferme reprise en main du processus de Beauvau annoncée par le ministre de l’Intérieur, à quelques encablures de sa conclusion.
« Il y a une modification délibérée et unilatérale du format, de la méthode et du calendrier », fustige ainsi François Martinetti, le secrétaire national du parti de la majorité territoriale, en soulignant que « cela va à l’encontre de ce qu’avait dit le Président de la République aux élus de l’île en septembre dernier ». Rappelant en effet que lors de son discours devant l’Assemblée de Corse Emmanuel Macron avait laissé un délai de 6 mois pour qu’un accord puisse être trouvé entre les groupes politiques, il assure que la conférence des présidents a « travaillé de façon soutenue et responsable » dans cette optique et instille : « Nous n’acceptons pas ce changement de méthode et nous demandons aux élus d’aller au bout de l’engagement qui a été pris devant le Président Macron ».
« Un accord politique large peut être conclu dans les toutes prochaines heures »
Par ailleurs, le parti déplore que la délibération du 5 juillet, « accord voté par près de 75% de l’Assemblée de Corse », ait été minimisé par le ministre de l’Intérieur au gré de son interview. « Il est grave que le ministre relativise la nature et la portée de cette délibération qui traduit au plan institutionnel l’aspiration largement majoritaire du peuple corse, exprimée dans les urnes de façon répétée et amplifiée depuis décembre 2015 », souffle ainsi François Martinetti. Dans ce droit fil il insiste sur le fait que « l’accord politique recherché avec les forces politiques n’ayant pas voté la délibération du 5 juillet doit respecter et prendre en compte ses éléments essentiels », à l’instar de « la constitutionnalisation au sein d’un Titre de l’existence de notre peuple », d’« un statut d’autonomie » ou encore d’« un pouvoir législatif ». Il soutient d’ailleurs que le dit accord serait en passe d’être trouvé, comme l'annonçait le communiqué publié par la conférence des présidents le 14 février. « Nous pensons plus que jamais qu’un accord politique large peut être conclu dans les toutes prochaines heures », martèle-t-il en précisant que « large ne signifie pas unanime car en démocratie l’unanimité n’est pas une règle » et que conclure cet accord politique « ne veut pas dire brader cinquante ans d’histoire ».
Marquant leur opposition aux « mécanismes de déconstruction en cours visant à créer les conditions de l’échec du processus », les militants de Femu a Corsica présents ce mercredi soir ont encore affirmé : « Les élus de la Corse ne sont pas là pour déférer aux injonctions comminatoires dictées depuis Paris. Ils ne sont pas en position infantilisantes de remettre une « copie » à Paris mais qu’ils sont résolument engagés à la construction d’un accord politique global, à la hauteur des enjeux ». Mais alors que Josepha Giacometti Piredda, la seule représentante de Nazione dans l’hémicycle a déjà indiqué qu’elle ne participera pas au diner auquel Gérald Darmanin a convié les élus corses, lundi prochain à Beauvau, afin de leur présenter sa propre proposition de texte, le parti de la majorité territoriale est pour sa part resté flou quant à la position qui sera adoptée par ses élus. « Nous leur faisons pleinement confiance pour qu’ils trouvent le format et la méthode susceptibles de créer les conditions de la réussite du processus », a seulement déclaré le secrétaire national.
« Il y a une modification délibérée et unilatérale du format, de la méthode et du calendrier », fustige ainsi François Martinetti, le secrétaire national du parti de la majorité territoriale, en soulignant que « cela va à l’encontre de ce qu’avait dit le Président de la République aux élus de l’île en septembre dernier ». Rappelant en effet que lors de son discours devant l’Assemblée de Corse Emmanuel Macron avait laissé un délai de 6 mois pour qu’un accord puisse être trouvé entre les groupes politiques, il assure que la conférence des présidents a « travaillé de façon soutenue et responsable » dans cette optique et instille : « Nous n’acceptons pas ce changement de méthode et nous demandons aux élus d’aller au bout de l’engagement qui a été pris devant le Président Macron ».
« Un accord politique large peut être conclu dans les toutes prochaines heures »
Par ailleurs, le parti déplore que la délibération du 5 juillet, « accord voté par près de 75% de l’Assemblée de Corse », ait été minimisé par le ministre de l’Intérieur au gré de son interview. « Il est grave que le ministre relativise la nature et la portée de cette délibération qui traduit au plan institutionnel l’aspiration largement majoritaire du peuple corse, exprimée dans les urnes de façon répétée et amplifiée depuis décembre 2015 », souffle ainsi François Martinetti. Dans ce droit fil il insiste sur le fait que « l’accord politique recherché avec les forces politiques n’ayant pas voté la délibération du 5 juillet doit respecter et prendre en compte ses éléments essentiels », à l’instar de « la constitutionnalisation au sein d’un Titre de l’existence de notre peuple », d’« un statut d’autonomie » ou encore d’« un pouvoir législatif ». Il soutient d’ailleurs que le dit accord serait en passe d’être trouvé, comme l'annonçait le communiqué publié par la conférence des présidents le 14 février. « Nous pensons plus que jamais qu’un accord politique large peut être conclu dans les toutes prochaines heures », martèle-t-il en précisant que « large ne signifie pas unanime car en démocratie l’unanimité n’est pas une règle » et que conclure cet accord politique « ne veut pas dire brader cinquante ans d’histoire ».
Marquant leur opposition aux « mécanismes de déconstruction en cours visant à créer les conditions de l’échec du processus », les militants de Femu a Corsica présents ce mercredi soir ont encore affirmé : « Les élus de la Corse ne sont pas là pour déférer aux injonctions comminatoires dictées depuis Paris. Ils ne sont pas en position infantilisantes de remettre une « copie » à Paris mais qu’ils sont résolument engagés à la construction d’un accord politique global, à la hauteur des enjeux ». Mais alors que Josepha Giacometti Piredda, la seule représentante de Nazione dans l’hémicycle a déjà indiqué qu’elle ne participera pas au diner auquel Gérald Darmanin a convié les élus corses, lundi prochain à Beauvau, afin de leur présenter sa propre proposition de texte, le parti de la majorité territoriale est pour sa part resté flou quant à la position qui sera adoptée par ses élus. « Nous leur faisons pleinement confiance pour qu’ils trouvent le format et la méthode susceptibles de créer les conditions de la réussite du processus », a seulement déclaré le secrétaire national.