Olivier Miniconi qui a assuré les fonctions de président du GFCA durant quatorze années, ainsi que ses successeurs, Christophe Ettori et Mathieu Messina, sont soupçonnés d'avoir dissimulé primes, avantages en nature et indemnités kilométriques accordés aux joueurs et aux salariés pour un montant global de 1.124.350 euros, sur une période allant du 1er janvier 2018 au 30 juin 2021. Ces manœuvres présumées auraient occasionné un préjudice que l'organisme collecteur des cotisations sociales estime autour de 300.000 euros.
En février, à l'issue de leur garde à vue, les trois prévenus avaient été placés sous contrôle judiciaire avec l'obligation de verser un cautionnement de 15.000 euros. Le tribunal a refusé, vendredi, de lever l'interdiction de gérer imposée à Mathieu Messina qui, selon son avocat Me Fabien Perez, le prive de revenus. La procureure Emilie Almero s'était opposée à l'assouplissement de ce contrôle judiciaire, rappelant qu'il percevait 18.000 euros par an de son mandat d'adjoint au maire de Menton.
Christophe Ettori, ancien joueur de football, se voit également reprocher un recel d'abus de biens sociaux commis sous la présidence de Mathieu Messina, chiffré par l'accusation à 31.650 euros. Il s'agirait d'avantages en nature accordés à M. Ettori. Le parquet a retenu contre lui la récidive légale, puisqu'il a été condamné en mars 2018 pour association de malfaiteurs par la cour d'assises des Bouches-du-Rhône à cinq ans de prison avec sursis dans le cadre d'une affaire d'assassinat.