Son intervention
Au nom de la CCI de Corse, j’aurai un commentaire général et deux propositions particulières, qui, je le sais parfaitement, sont fortement partagées par le collectif de socioprofessionnels insulaires auquel nous participons depuis le début de la crise.
Le commentaire général est positif, nettement positif, tant les mesures nationales en faveur de l’économie ont été précieuses et puissantes dès le début de la crise et continuent de présenter de grandes qualités à la fois d’efficience, de cohérence et de capacité d’adaptation.
Par contre en Corse, il nous manque clairement, il manque au tissu économique local, deux adaptations spécifiques... en complément des mesures du cadre national et celles locales attendues au travers du plan Salvezza.
Je rappelle volontiers une nouvelle fois, ce plan voté en novembre 2020 à l’unanimité par la Collectivité de Corse, plan co-construit avec notre soutien et celui de l’ensemble du monde économique. Il manque tout d’abord de manière transversale, des crédits d’ingénierie publique, afin que nous puissions, s’ils étaient délégués à la CCI, mettre à la disposition des TPE PME insulaires, des ressources et des expertises afin qu’elles puissent participer aux Appels à Projets ! aux Appels à Manifestation d’Intérêt du plan France Relance, et aux dispositifs de sélection des autres financeurs.
La structure de notre tissu et ses fragilités sont telles que l’égalité des chances commande un soutien particulier et spécifique, et qui mieux que la CCI, dont c’est la vocation principale, est à même de diffuser, déployer et organiser ce soutien qui exige la plus grande connaissance du territoire et la plus grande proximité avec l’ensemble des acteurs du commerce et de l’entreprise.
Vous le savez, le tourisme irrigue dans notre Ile, par son importance et ses effets indirects, l’ensemble des autres secteurs économiques, et c’est donc vers l’économie toute entière qu’il faudra se tourner pour être complets et efficaces.
Nos équipes sont prêtes à cette interface et à une mise en œuvre rapide de cette « manufacture à projets » dont chacun s’accorde à dire qu’elle conditionnera la réussite de notre participation, une participation légitime et positive de la Corse au mouvement de relance général attendu pour le pays. Il manque ensuite et surtout, cette fois-ci au plan plus concentré de la feuille de route pour le tourisme, un volet complémentaire et pourtant indispensable... c’est flagrant ! Il manque, malgré nos propositions répétées et malgré les évidences, le volet du transport, le volet de la connexion, de l’accessibilité de l’Ile et des différentes mobilités qui nous relient au reste de l’Europe...
Notre qualité de gestionnaire des ports et aéroports nous conduit pour l’instant à travailler seuls, tout seuls isolés sur ces enjeux. et nous sommes pourtant totalement investis pour préparer, lancer, financer les différents Appels à Manifestation d’Intérêt qui ont permis d’une part, de sauver la moitié de la saison 2020, et d’autre part, qui vont produire l’effet de stimulation sur l’offre qui va alimenter les saisons 2021 et 2022... Ce qui va rester de 2021 dès que la reprise sera possible au plan sanitaire.
Nos propositions circulent, comme circulent nos fiches descriptives des différents dispositifs mis en œuvre, et nous sommes évidemment disposés à partager, échanger, co-produire un effort démultiplié, tant nous aurons besoin de lignes aériennes et maritimes, de nouvelles provenances, de nouveaux tarifs, de campagnes marketing de compagnies... La reprise de l’activité touristique aura partout besoin des transports pour se relancer et se structurer... et permettez-moi d’insister a fortiori pour une région insulaire aussi impactée que la nôtre par cette crise.
Nos concessions, les comptes de nos ports et aéroports, sont exsangues, et pourtant, nous ne demandons et n’attendons rien pour nous-mêmes, si ce n’est le temps, le temps suffisant pour remonter la pente... Par contre, les programmes des compagnies aériennes et maritimes, qui sont sollicitées de toutes parts, ont besoin de notre attention et de notre soutien collectif, si nous sommes vraiment déterminés à placer durablement la Corse au cœur des réseaux, à la convergence des lignes et l’extrémité des bouquets de liaisons. La régulation, la solidification et l’annualisation de notre tourisme passera par son évolution, et par une meilleure attractivité du territoire, c’est évident...
Mais il est tout aussi évident, sinon plus, que nous devons une fois pour toutes sortir du syndrome de Tantale et donner au tourisme de la Corse les moyens de ses ambitions, et le premier de ces moyens, c’est de permettre aux visiteurs, aux touristes, aux futurs clients... de venir tranquillement et facilement en Corse, aux mêmes conditions de fréquences et de prix que les autres régions concurrentes."
Au nom de la CCI de Corse, j’aurai un commentaire général et deux propositions particulières, qui, je le sais parfaitement, sont fortement partagées par le collectif de socioprofessionnels insulaires auquel nous participons depuis le début de la crise.
Le commentaire général est positif, nettement positif, tant les mesures nationales en faveur de l’économie ont été précieuses et puissantes dès le début de la crise et continuent de présenter de grandes qualités à la fois d’efficience, de cohérence et de capacité d’adaptation.
Par contre en Corse, il nous manque clairement, il manque au tissu économique local, deux adaptations spécifiques... en complément des mesures du cadre national et celles locales attendues au travers du plan Salvezza.
Je rappelle volontiers une nouvelle fois, ce plan voté en novembre 2020 à l’unanimité par la Collectivité de Corse, plan co-construit avec notre soutien et celui de l’ensemble du monde économique. Il manque tout d’abord de manière transversale, des crédits d’ingénierie publique, afin que nous puissions, s’ils étaient délégués à la CCI, mettre à la disposition des TPE PME insulaires, des ressources et des expertises afin qu’elles puissent participer aux Appels à Projets ! aux Appels à Manifestation d’Intérêt du plan France Relance, et aux dispositifs de sélection des autres financeurs.
La structure de notre tissu et ses fragilités sont telles que l’égalité des chances commande un soutien particulier et spécifique, et qui mieux que la CCI, dont c’est la vocation principale, est à même de diffuser, déployer et organiser ce soutien qui exige la plus grande connaissance du territoire et la plus grande proximité avec l’ensemble des acteurs du commerce et de l’entreprise.
Vous le savez, le tourisme irrigue dans notre Ile, par son importance et ses effets indirects, l’ensemble des autres secteurs économiques, et c’est donc vers l’économie toute entière qu’il faudra se tourner pour être complets et efficaces.
Nos équipes sont prêtes à cette interface et à une mise en œuvre rapide de cette « manufacture à projets » dont chacun s’accorde à dire qu’elle conditionnera la réussite de notre participation, une participation légitime et positive de la Corse au mouvement de relance général attendu pour le pays. Il manque ensuite et surtout, cette fois-ci au plan plus concentré de la feuille de route pour le tourisme, un volet complémentaire et pourtant indispensable... c’est flagrant ! Il manque, malgré nos propositions répétées et malgré les évidences, le volet du transport, le volet de la connexion, de l’accessibilité de l’Ile et des différentes mobilités qui nous relient au reste de l’Europe...
Notre qualité de gestionnaire des ports et aéroports nous conduit pour l’instant à travailler seuls, tout seuls isolés sur ces enjeux. et nous sommes pourtant totalement investis pour préparer, lancer, financer les différents Appels à Manifestation d’Intérêt qui ont permis d’une part, de sauver la moitié de la saison 2020, et d’autre part, qui vont produire l’effet de stimulation sur l’offre qui va alimenter les saisons 2021 et 2022... Ce qui va rester de 2021 dès que la reprise sera possible au plan sanitaire.
Nos propositions circulent, comme circulent nos fiches descriptives des différents dispositifs mis en œuvre, et nous sommes évidemment disposés à partager, échanger, co-produire un effort démultiplié, tant nous aurons besoin de lignes aériennes et maritimes, de nouvelles provenances, de nouveaux tarifs, de campagnes marketing de compagnies... La reprise de l’activité touristique aura partout besoin des transports pour se relancer et se structurer... et permettez-moi d’insister a fortiori pour une région insulaire aussi impactée que la nôtre par cette crise.
Nos concessions, les comptes de nos ports et aéroports, sont exsangues, et pourtant, nous ne demandons et n’attendons rien pour nous-mêmes, si ce n’est le temps, le temps suffisant pour remonter la pente... Par contre, les programmes des compagnies aériennes et maritimes, qui sont sollicitées de toutes parts, ont besoin de notre attention et de notre soutien collectif, si nous sommes vraiment déterminés à placer durablement la Corse au cœur des réseaux, à la convergence des lignes et l’extrémité des bouquets de liaisons. La régulation, la solidification et l’annualisation de notre tourisme passera par son évolution, et par une meilleure attractivité du territoire, c’est évident...
Mais il est tout aussi évident, sinon plus, que nous devons une fois pour toutes sortir du syndrome de Tantale et donner au tourisme de la Corse les moyens de ses ambitions, et le premier de ces moyens, c’est de permettre aux visiteurs, aux touristes, aux futurs clients... de venir tranquillement et facilement en Corse, aux mêmes conditions de fréquences et de prix que les autres régions concurrentes."