"Cela s'est merveilleusement bien passé (malgré une mauvaise météo). Nous avons - il voyageait avec Pôl, un ami d'enfance -toqué aux portes, sympathisé sur la route, demandé aux commerçants et fait de l'auto-stop pour trouver où dormir et de quoi manger. On a même prit du poids, pour vous dire la générosité des habitants."
Kevin en convient : il s'agit d'une "drôle de façon de voyager, peut-être extrême mais tellement enrichissante sur les plans humain, de l'expérience personnelle et sportif avec, en sus, des paysages incroyables...
Le dépouillement, la vitesse du pas humain, la charité et la générosité des gens vis-à-vis des voyageurs ont été nos maîtres-mots."
Et ça a… marché !
Carnet de route
Nous sommes à San Antonino, les paysages sortent d'un autre monde. Nous avons été accueillis par Jean-Marc et Christine cette nuit à Muru, qui nous ont traités comme leurs propres enfants. Le voyage a commencé.
Hier, nous avons marché et couru jusqu'à Belgodère, où nous venons d'y passer une très agréable nuit. Michel et sa mère Cathie nous ont prêté un logement pour la nuit, le coeur dans les mains. Hospitalité et charité corse pour les deux voyageurs vagabonds que nous sommes dans ce périple... Merci.
Le cœur a ses raisons que la raison ignore. La bonté de ceux que nous rencontrons nous dépasse, nous sommes à Saint-Florent, avons passé la nuit à Patrimonio, direction Oletta !
Nous venons de passer la nuit à Oletta, partons direction Bastia !
Jean-Pierre est apiculteur et nous a accueilli très généreusement avec sa femme chez lui.
La journée s'annonce radieuse, le ciel est bleu, pas un nuage après les deux jours de pluies et d'orages que nous venons de traverser.
Nous avons encore fait de très belles rencontres et vu de très belles choses le dernier jour en Corse. Quelques photos de ces instants hors du temps.
Encore merci à toutes ces personnes qui nous ont accompagné et accepté dans ce délire, qui ne fait que commencer
La Corse a dépassé de très loin tout ce que nous aurions pu imaginer. La gentillesse, la générosité et l'accueil que nous avons reçus ont été inimaginables... Merci, milles mercis !
Nous reviendrons.
Sur la route d'Oletta
Nous étions Paul et moi sur la route en train de marcher gaiement, quand tout à coup nous avons vu un panneau avec un numéro de téléphone indiquant "fabricant d'instruments traditionnels à vent en bois et cornes". Curieux, Paul appelle le numéro.
"Je suis disponible ! Descendez sur la propriété en dessous, j'arrive !"
Nous tombons sur Romain Rancurel-Giannoni, le sourire aux lèvres, les cheveux dans le vent. Le jeune est à la trentaine, passionné, virtuose et luthier. Il nous ouvre ses portes :
"Je fais des instruments à vent en canne, roseaux, bambous, cornes de chèvre, bouc, mouflon...", nous avons des étoiles dans les yeux.
La panoplie et la variété de matériaux et d'instruments différents est juste incroyable. Romain nous fait quelques démonstrations, les sons sont extraordinaires, même pour des novices comme nous, j'y retrouve des notes bretonnes, galiciennes, écossaises, gaéliques et Corses évidement. Nous adorons.
Pour nous achever, il sort une double-flûte amérindienne et entame une mélodie d'un autre temps. Tout se détache, nous sommes sur un nuage, comme deux drogués oubliant le temps, oubliant l'espace.