A 10 heures, devant le monument de la Résistance, rond-point Nogues à Bastia, c’est un bel hommage qui a été rendu au grand résistant corse Fred Scamaroni, mort à Ajaccio le 19 mars 1943. Celui qu’on appelait le «Jean Moulin corse » avait permis l’unification des réseaux de résistance de l’île de Beauté. Arrêté puis torturé par la police politique italienne qui à cette époque dominait la Corse, il mourra en héros sans parler. De nombreuses personnalités civiles et militaires avaient pris place aux cotés du préfet : Clément Profizi, nouveau délégué général au souvenir français pour la région corse, Sixte Ugolini, président de l’Association ANACR 2B (Association Nationale des Anciens combattants et Amis de la Résistance), Alex De Zerbi et Philippe Peretti, adjoints à la mairie de Bastia, Lauda Guidicelli représentant la CdC. Représenté aussi le député de la 1ère circonscription de la Haute-Corse Michel Castellani, Valérie Zettor, directrice départementale de la Sécurité publique de la Haute-Corse et des membres de la famille Scamaroni, le nièce, le neveu et les petites nièces du résistant. Après les discours et la lecture d’un poème écrit par Fred Scamaroni, 6 gerbes ont été déposées au pied du monument.
Un peu plus tard, à 11h, non loin de là, au monument aux morts, place St Nicolas, s’est déroulée une 2ème cérémonie dans le cadre de la journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la Guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc. Le 19 mars 1962, le cessez-le feu, prévu par les accords d'Evian signés la veille, prenait effet. Cette journée nationale a été instituée en 2012 pour rendre hommage à l'ensemble des victimes, civiles et militaires, tombées pendant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie (30 000 morts et disparus).
Là aussi le préfet de la Haute-Corse était entouré de nombreuses personnalités civiles et militaires dont des anciens combattants. Un premier discours a été fait par Jean Raffi, président et délégué de la FNACA, Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc et Tunisie : un texte de Serge Drouot, président de la Commission Mémoire-Histoire*. Le préfet a ensuite lu le message de Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants (voir ci-joint).
Plusieurs gerbes ont été déposées au pied du monument aux morts.
* Texte de Serge Drouot, président de la Commission Mémoire-Histoire* du comité national de la FNACA
« En ce jour anniversaire du Cessez-le-feu qui mit fin officiellement le 19 Mars 1962 à la guerre d’Algérie, SOUVENONS-NOUS !Unis dans l’épreuve, meurtris par une guerre qui a détruit leurs corps et troublé les esprits, les anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie honorent la mémoire de leurs 30 000 frères d’armes MORTS POUR LA FRANCE. Dans la simplicité et le recueillement d’une cérémonie empreinte d’émotion, ils affirment leur détermination, NE JAMAIS OUBLIER ! SE SOUVENIR et faire prendre conscience du drame qui s’est déroulé de l’autre côté de la Méditerranée où, dans ce pays inondé de soleil, au fusil on éteignait la lumière...SE SOUVENIR de cette douloureuse page de notre Histoire commune dont les plaies sont encore vives en France et en Algérie. C’EST ARRACHER À L’IGNORANCE.C’EST SAVOIR y puiser les leçons pour prémunir les jeunes et futures générations de l’âpreté des guerres et de la misère. C’EST AGIR pour un monde plus juste, plus solidaire, plus fraternel dont dépend l’avenir de l’humanité. Nous exprimons notre reconnaissance aux personnalités civiles et militaires présentes à nos côtés et déterminées à transmettre les valeurs du Monde Combattant auquel elles sont très attachées. Leur soutien nous encourage à poursuivre nos travaux mémoriels en partenariat avec des personnalités d’origines et milieux très divers. NOUS AFFIRMONS ainsi notre volonté de contribuer à tisser le fil conducteur de l’Histoire pour une écriture des vérités sur la guerre d’Algérie et leur enseigne ment, dès l’école, pour mieux les appréhender. C’est aussi exprimer notre volonté de réconciliation et de Paix. Notre vécu ne saurait nous laisser indifférents du temps présent. Aujourd’hui, des enfants de la France, dont certains sont proches de nous, sont engagés à plusieurs théâtres d’Opérations Extérieures. Nous saluons l’engagement de ces forces vives du Monde Combattant. Nous honorons la mémoire de nos jeunes frères d’armes dont la disparition doit nous incliner à un devoir de vigilance. Ensemble, veillons à tisser et préserver ce lien inter-générationnel si précieux afin de se faire entendre pour un avenir de Paix.
Pour le Comité national, Serge Drouot, président de la Commission Mémoire-Histoire »
Un peu plus tard, à 11h, non loin de là, au monument aux morts, place St Nicolas, s’est déroulée une 2ème cérémonie dans le cadre de la journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la Guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc. Le 19 mars 1962, le cessez-le feu, prévu par les accords d'Evian signés la veille, prenait effet. Cette journée nationale a été instituée en 2012 pour rendre hommage à l'ensemble des victimes, civiles et militaires, tombées pendant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie (30 000 morts et disparus).
Là aussi le préfet de la Haute-Corse était entouré de nombreuses personnalités civiles et militaires dont des anciens combattants. Un premier discours a été fait par Jean Raffi, président et délégué de la FNACA, Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc et Tunisie : un texte de Serge Drouot, président de la Commission Mémoire-Histoire*. Le préfet a ensuite lu le message de Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants (voir ci-joint).
Plusieurs gerbes ont été déposées au pied du monument aux morts.
* Texte de Serge Drouot, président de la Commission Mémoire-Histoire* du comité national de la FNACA
« En ce jour anniversaire du Cessez-le-feu qui mit fin officiellement le 19 Mars 1962 à la guerre d’Algérie, SOUVENONS-NOUS !Unis dans l’épreuve, meurtris par une guerre qui a détruit leurs corps et troublé les esprits, les anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie honorent la mémoire de leurs 30 000 frères d’armes MORTS POUR LA FRANCE. Dans la simplicité et le recueillement d’une cérémonie empreinte d’émotion, ils affirment leur détermination, NE JAMAIS OUBLIER ! SE SOUVENIR et faire prendre conscience du drame qui s’est déroulé de l’autre côté de la Méditerranée où, dans ce pays inondé de soleil, au fusil on éteignait la lumière...SE SOUVENIR de cette douloureuse page de notre Histoire commune dont les plaies sont encore vives en France et en Algérie. C’EST ARRACHER À L’IGNORANCE.C’EST SAVOIR y puiser les leçons pour prémunir les jeunes et futures générations de l’âpreté des guerres et de la misère. C’EST AGIR pour un monde plus juste, plus solidaire, plus fraternel dont dépend l’avenir de l’humanité. Nous exprimons notre reconnaissance aux personnalités civiles et militaires présentes à nos côtés et déterminées à transmettre les valeurs du Monde Combattant auquel elles sont très attachées. Leur soutien nous encourage à poursuivre nos travaux mémoriels en partenariat avec des personnalités d’origines et milieux très divers. NOUS AFFIRMONS ainsi notre volonté de contribuer à tisser le fil conducteur de l’Histoire pour une écriture des vérités sur la guerre d’Algérie et leur enseigne ment, dès l’école, pour mieux les appréhender. C’est aussi exprimer notre volonté de réconciliation et de Paix. Notre vécu ne saurait nous laisser indifférents du temps présent. Aujourd’hui, des enfants de la France, dont certains sont proches de nous, sont engagés à plusieurs théâtres d’Opérations Extérieures. Nous saluons l’engagement de ces forces vives du Monde Combattant. Nous honorons la mémoire de nos jeunes frères d’armes dont la disparition doit nous incliner à un devoir de vigilance. Ensemble, veillons à tisser et préserver ce lien inter-générationnel si précieux afin de se faire entendre pour un avenir de Paix.
Pour le Comité national, Serge Drouot, président de la Commission Mémoire-Histoire »