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La Commission "violences" à l'écoute des élèves et enseignants du Lycée Fesch


José Fanchi le Mardi 9 Avril 2013 à 15:31

Dominique Bucchini, président de l'Assemblée de Corse et président de la Commission"Violences" a convié, mardi, l'ensemble des commissaires à une rencontre avec les lycéens et enseignants du Lycée Fesch avec pour objectif de mettre en oeuvre une stratégie globale visant à prévenir ou à juguler ces violences.



La Commission "violences" à l'écoute des élèves et enseignants du Lycée Fesch
Dominique Bucchini, président de l'Assemblée de Corse a de tout temps combattu la violence. Il a toujours dénoncé les débordements et à pris position chaque fois que l'occasion lui en était donnée. On se rappelle que l'Assemblée de Corse a adopté en mars de l'année dernière le rapport d'étape sur la politique régionale de prévention et de lutte contre les violences, élaboré par la Commission "Violences" au terme de la première année d'exercice. Rapport qui retraçait le bilan des travaux et auditions réalisés, identifiait et hiérarchisait les phénomènes de violence et préconisait les mesures initiales à mettre en oeuvre.
La Commission a entamé récemment la seconde phase de ces travaux, pour la plupart axés sur les deux grandes thématiques de la criminalisation économique et de la jeunesse insulaire. Sur celle de la jeunesse, elle a jugé opportun de conjuguer travail en commission et visites sur le terrain, cela afin de rencontrer des lycéns au sein de leurs établissements scolaires. Ce qui a été fait au lycée du Fium'orbu et aux lycées Clémenceau et agricole de Sartene. Ces rencontres ont permis aux lycéens d'exposer leur point de vue sur la violence et aux membres de la Commission de prendre connaissance de l'expérience des élèves sur le terrain.
Mardi, c'était au tour des élèves du Fesch d'exposer leur perception de la violence, en présence de Dominique Bucchini, accompagné des membres de la Commission. Ils ont été accueillis par le proviseur de l'établissement, Paul Digiacomi. 

Oui au sport, non aux armes...

Toutes les personnes qui avaient quelque chose à dire sur la violence ont été les bienvenues à l'Assemblée de Corse. Comme le souligne Dominique Bucchini : "Il est écrit dans les statuts particuliers que l'Assemblée de Corse s'occupe des affaires de la Corse. Donc, elle s'occupe des affaires de la violence. Nous avons entendu le préfet de Région, le préfet de Haute-Corse, le colonel de Gendarmerie, le coordonnateur des forces de police, l'association des maires de Haute-Corse et de Corse-du-Sud, l'église qui a fait une intervention remarquable avec MM. Pernin et Gaston Pietri, on a entendu des jeunes qui luttent contre la drogue, des universitaires, des experts, des femmes etc. Suite aux engagements que j'avais pris, on est retourné devant l'Assemblée, et fait notable, on a voté une délibération àdoptée à l'unanimité. Après le vote, bon nombre de collègues ont accepté l'idée de s'adresser à la jeunesse car c'est bien à elle qu'il faut expliquer que mieux vaut faire du sport que de manier le calibre..."
Le président de l'Assemblée a d'ailleurs rappelé les visites dans le Fium'orbu et à Sartene et mis l'accent sur les entretiens ô combien intéressants qui ont suivis.
Mardi, la délégation a donc rencontré les élèves et enseignants du lycée Fesch  au cours d'une longue réunion qui s'est prolongée l'après-midi avec une séance de travail à l'hôtel de région à laquelle assistaient les représentants des Fédérations de parents d'élèves (APC-FCPE).

Un travail de longue haleine

Pour Dominique Bucchini et les membres de la Commission "Violences", le travail de sensibilisation va se poursuivre au cours des semaines et des mois à venir.
La Commission a en effet invité le Procureur de la République de Bastia et celui d'Ajaccio qui vont faire un deuxième rapport lequel va générer la création d'un observatoire de la violence.
"Nous verrons pour les moyens financiers nécéssaires à la création de cet observatoire. La violence est multidimentionnelle et elle vient de loin. On revient devant les jeunes afin qu'ils nous expliquent comment ils ressentent la violence. On ne va pas leur expliquer, on va les écouter. La violence, c'est quoi pour vous? comment elle se manifeste? Quel avenir voyez-vous?  Ce sont les jeunes qui demain vont prendre en main ce pays. Il faut bien que l'on participe, chacun à sa manière, à un sursaut citoyen. L'initiative avait été donnée par le manifeste des femmes lors de de la dramatique affaire Erignac. Si  tout le monde pouvait se lever pour qu'enfin on comprenne que c'est la démocratie qui règle les problèmes. Ce n'est ni la Kalachnikof ni le calibre.".
Propos recueillis par J.F.