Le match
Il ne fallait pas être en retard pour voir le Sporting ouvrir la marque, pour la seconde fois depuis le début de la saison, à Furiani. Il fallut exactement 5 minutes à Florian Thauvin, l'homme du début de match, pour placer du gauche le ballon entre Carrasso et son poteau droit. En fait ce premier but ne faisait que concrétiser la furieuse envie des bastiais de ne céder aucun pouce de terrain à l'adversaire qu'ils entreprirent de serrer de très près ou à tout le moins de presser très haut. Et à ce jeu-là le Sporting s'assurait le bon ticket d'entrée de jeu. Un ticket qu'il bonifiait un quart d'heure plus tard toujours par le même Thauvin qui se trouva à point nommé pour reprendre une première frappe de Maoulida renvoyé du bout de ses gants par Carrasso !
C'était plutôt bien parti pour le Sporting mais Gouffran en profitant une fois encore des faiblesses défensives des joueurs de Frédéric Hantz venait à la demi-heure de jeu rafraîchir un peu plus l'atmosphère. Les Girondins ne pouvaient pas espérer meilleure aubaine pour se relancer, eux qui sans jeu de mots avaient été cueillis à froid par un adversaire exemplaire sur tous les plans.
On se prit même à redouter le pire quand Bellion s'en vint à la reprise taquiner Novaes mais le Brésilien du SCB remporta son duel.
Un signe peut-etre. En tout cas le SCB à l'image de Khazri repartit de plus belle et si sur sa première reprise de volée Carrasso parvint à écarter le danger le gardien Girondin resta figé sur sa ligne sur le superbe coup-franc du numéro 10 bastiais. Bordeaux eut beau, dès lors, jeter ses forces dans la bataille. Force resta au Sporting et c'était amplement mérité !
L'ambiance et le public
L'assistance était un peu plus clairsemée que d'habitude ce dimanche après-midi à Furiani. La faute à la neige à Vizzavona, le froid, l'horaire inhabituel sans doute. Mais la ferveur était la même dans ce stade Armand-Cesari, entretenue à bon escient par cette tribune Est qui, toute parée de bleu et de blanc chante et saute sans discontinuer pour soutenir son club.
L'arbitre
Sobre, M. Sébastien Moreira. Peu ou pas de coups de sifflet. Deux avertissements en tout et pour tout. Il est vrai que si le match fut parfois engagé, il ne dépassa jamais les limites, dès lors comme les milliers de spectateurs du stade Armand-Cesari il dut prendre plaisir à diriger cette rencontre.
Le Sporting
Hantz avait parlé de match-test avant ce SCB-Bordeaux. Ce fut mieux que cela. Ce fut un vrai match révélateur. Révélateur des possibilités de cette équipe. Révélateur, aussi, du talent de ses plus jeunes éléments. Florian Thauvin est de ceux-là. Quelle jus. Quelle débauche d'énergie. Quel talent ! A ce rythme, c'est sûr, Florian deviendra grand et il sera difficile au Sporting de le garder. Mais en attendant ne boudons pas notre plaisir. Profitons-en !
L'adversaire
Il restait sur une série impressionnante de 16 rencontres sans défaite en championnat, la dernière remontant au 6 Avril. Et quand à la demi-heure de jeu le Sporting le remit, on sait comment, dans le sens de la marche on s'est mis à craindre le pire dans les tribunes. Mais le second souffle bastiais eut raison des velléités de retour des Girondins qui ont donc mordu la poussière à Furiani, là où sans doute il s'y attendait le moins
Le bilan
Trois buts, trois points. Et un match de référence. Le Sporting a encore fait un grand pas sur le chemin de la Ligue 1. En se jouant de la meilleure façon qui soit de l'un des "gros bras" du championnat il a fait l'incontestable preuve que sa place à ce niveau n'était pas usurpée.
Et tant pis pour ceux qui ne pensent qu'à nous vouer aux gémonies !
Charles MONTI
Stade Armand-Cesari
SC Bastia : 3 Girondins de Bordeaux : 1 ( 2- 1)
Buts pour le SC Bastia : Thauvin (5e et 18e) Khazri (55e)
Pour les Girondins : Gouffran (29e)
Arbitre : M. Moreira
Spectateurs : 13 552
Temps froid et pluvieux en fin de match
Avertissements : Obraniak (16e), Plasil (69e)
SC Bastia : Novaes, Cioni, Choplin, Marchal, Harek, Cahuzac puis Sable (83e), Palmieri, Rothen, Thauvin puis Ilan (66e), Maoulida, Khazri puis Yatabare (78e) (Sable, Marque, Bonnefoi, Mary, Massimi)
Girondins de Bordeaux :
Carrasso, Henrique, Mariano, Planus, Tremoulinas, Obraniak, N'Guemo puis Saivet (46e), Plasil, Sertic puis Bellion (46e), Gouffran, Maurie-Belay puis Ben Khalfallah (Olimpa, Chalme, Marange, Jussie)