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Le tour de France du président de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie est passé par Bastia


Philippe Jammes le Mercredi 26 Avril 2023 à 16:18

Une semaine après sa visite à la CNAM de Corse-du-Sud, le président de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, Fabrice Gombert a rencontré ce mercredi matin à Bastia les responsables de la CPAM de Haute-Corse, dont le président Paul Lanfranchi.



Etaient aussi présents à la réunion Yves Dareau, Sous-Préfet, Secrétaire Général de la Préfecture de Haute-Corse, Jean-Félix Acquaviva, député de la 2ème circonscription de la Haute-Corse, Michel Castellani, député de la 1ère et Serge Linal, Conseiller municipal de Bastia, vice-président de la CAB. CNI a fait le point avec les deux présidents.
Etaient aussi présents à la réunion Yves Dareau, Sous-Préfet, Secrétaire Général de la Préfecture de Haute-Corse, Jean-Félix Acquaviva, député de la 2ème circonscription de la Haute-Corse, Michel Castellani, député de la 1ère et Serge Linal, Conseiller municipal de Bastia, vice-président de la CAB. CNI a fait le point avec les deux présidents.
- Fabrice Gombert, quel était le motif de votre venue à Bastia ?
- J'ai tenu à venir Bastia tout d'abord pour féliciter le président de son élection l'année dernière, à sa date anniversaire, féliciter aussi le conseil d’administration qui a été fortement renouvelé et les conforter sur les prochaines années. Ensuite pour présenter les actions que nous allons mener avec la Caisse de Bastia. Trois sujets d'actualité pour nous. Premièrement, notre convention d'objectifs et de gestion qui est en cours de négociation avec l'Etat et dont nous n’avons toujours pas l’arbitrage aujourd’hui. Deuxièmement, évoquer l'échec de la convention médicale et notamment le règlement arbitral qui a été remis au ministre cette semaine et qui devrait être publier très rapidement. Enfin, présenter une action menée par l'assurance maladie auprès de nos populations en affection de longue durée, soit environ 700 000 personnes, qui aujourd'hui n’ont plus de médecins traitants.

​- Quels sont les thèmes abordés ? 
- La France entière est devenue un désert médical. Donc l'accès aux soins est devenu très compliqué pour nos assurés sociaux et notamment, quand je parle d'accès aux soins, c'est aussi des besoins de soins de la population. Sachant que nous avons une population vieillissante, en général polypathologique, qui s'est retrouvée en écart de soins ou en retard de soins à cause de la crise Covid et aujourd'hui il nous faut aller au plus près, aller vers ces populations. 

- Des points précis concernant la Haute-Corse ?
- Non, il n’y a pas de points précis sur la Haute-Corse. On y constate ce qu’on y constate à peu près partout, même parfois sur des territoires que l'on ne soupçonne pas. Comment, alors que la ressource en profession médicale, avec des besoins de soins et une raréfaction de l'offre, comment réfléchit-on collectivement de façon à mailler un territoire, de façon à ce que des personnes puissent avoir des réponses à leurs besoins de soins, sachant que cette ressource médicale, notamment les médecins, est au creux de la courbe dont on ne reverra pas d'amélioration avant les années 2030. La question est donc comment est-ce qu'on fait un maillage, comment est-ce qu'on développe l'exercice coordonné entre les professionnels de santé pour prendre en charge cette population sur l'ensemble du territoire. C'est la réflexion de ce matin avec les partenaires et les partenaires institutionnels qui doit être menée dans les années à venir pour répondre à ces difficultés

- La semaine dernière vous étiez à Ajaccio, la tournée se poursuit ?
- C'est un tour de France que j'ai débuté en 2020, ralenti par le COVID. Il me reste encore une région à visiter : l’Aquitaine.  Ce qui m'intéresse, c'est d'aller au plus près de nos présidentes, présidents, conseillers, conseillères qui sont en première ligne sur les territoires, qui connaissent bien mieux la situation de leur territoire et qui souvent sont investis dans des milieux associatifs, des conseillers qui sont aussi souvent des élus locaux. Tous, au plus proche de la population, sont en capacité d'avoir les idées les plus adaptées pour les administrés, pour nos bénéficiaires assurés sociaux. Le message national est de dire que les territoires ont toutes leurs responsabilités et toutes leurs pertinences.

Questions à… Paul Lanfranchi, président de la CPAM de Haute-Corse


- Paul Lanfranchi, quel bilan le président de la CPAM de Haute-Corse dresse-t-il de cette réunion ?
- Un bilan très positif. Je suis déjà très heureux d'avoir aujourd'hui à nos côtés le président de la caisse nationale d'assurance maladie c’est un point positif, car cela faisait très longtemps qu'un président de la caisse nationale ne s’était pas rendu sur notre territoire. C'est une journée importante qui nous permet d'échanger sur pas mal de thématiques et surtout sur nos besoins. Notre souci est de remettre un peu la CPAM au cœur des territoires. C'est un de mes projets : rapprocher la caisse des régions de Corse, de notre département qui est un département très rural. De redorer un peu l'image de la caisse qui aujourd'hui fait énormément de travail et qui n'a pas l'écoute et la vue qui devraient être la sienne. Par exemple, nous avons distribué en 2022 autour de 400 000 euros de subventions, d'aides aux associations et au public fragile et les gens ne le savent pas. On pourrait faire beaucoup plus de choses si les gens connaissaient mieux la caisse et les possibilités qu'elle peut donner au niveau des aides et des droits.

- Un message au président de la Caisse ?
- Le message que je lui ai adressé, c'est que j'attendais de sa part, comme certainement a dû le faire la caisse de Corse-du-Sud, un fort soutien dans nos projets, dans nos initiatives, un soutien que nous sommes en légitimité d'attendre compte tenu de de la précarité, de la géographie de la Corse et du particularisme de la Corse. Le président apprécie la Corse et il est à notre écoute. Il nous a donné des idées, nous a soufflé des messages. On va se mettre en ordre de marche et le comme disait le député Acquaviva, nous avons un travail collaboratif qui commence dès aujourd'hui.