Tout d’abord, félicitations pour votre titre de personnalité de l’année 2024, décerné par nos lecteurs. Quelle a été votre réaction en apprenant la nouvelle ?
J’étais à l’école avec mes amies. Quand on l’a appris, on a crié, on était très heureuses.
Votre parcours intrigue : issue d’une famille nationaliste, élève infirmière, pompier volontaire, et aujourd’hui actrice. Comment cette opportunité s’est-elle présentée ?
Au début, je ne voulais pas être actrice. Ma tante nous a inscrites, mes cousines et moi, au casting. On y est allées pour avoir une anecdote à raconter. Après un premier casting où j’ai dû me présenter, j’ai été rappelée : Julien Colonna voulait me rencontrer. J’ai appris un texte que j’ai joué avec lui, et quelques temps après, on m’a annoncé que j’étais prise.
Qu’est-ce qui vous a le plus marquée à vos débuts d’actrice ?
Thomas Bronzini, qui joue mon parrain dans le film, m’a dit dès le premier jour : « Tu verras, Lesia restera longtemps en toi. Vous ne ferez qu’un. » Je trouvais ça impossible. Mais le dernier jour de tournage, j’ai pleuré : j’avais l’impression de perdre quelqu’un de proche.
Dans Le Royaume, vous incarnez un personnage complexe. Comment vous êtes-vous préparée pour ce rôle ?
J’ai mis mes études en pause pendant un an pour m’y consacrer. J’ai travaillé avec un coach. Avec Saveriu Santucci, Julien Colonna et lui, on est allés à Paris pour jouer le scénario ensemble.
Les tournages réservent parfois des moments inattendus. Une anecdote à partager ?
J’ai découvert ma phobie des poissons ! Pendant une scène, on m’en a mis plusieurs dessus, et j’ai commencé à paniquer. J’ai pris sur moi, mais ça reste un souvenir marquant… Aujourd’hui, j’en rigole !
Le succès attire autant les regards admiratifs que les critiques. Avez-vous ressenti des jalousies ?
Non, pas du tout. Les retours sur le film ont été très positifs.
Votre vie a-t-elle changé depuis cette reconnaissance ?
Pas vraiment. La semaine, je suis à l’école, et le week-end, je suis de garde. La seule différence, c’est que les gens me reconnaissent parfois dans la rue, me parlent du film, ou me demandent des photos.
La Corse semble occuper une place centrale dans votre vie et votre parcours. Quel lien entretenez-vous avec l’île ?
Mon lien avec la Corse est fort, que ce soit par rapport à notre identité, notre langue, ou nos traditions. Dans le film, ce lien transparaît dans notre façon d’être, nos émotions, notre personnalité.
Des projets en vue ?
Pour l’instant, non. J’ai passé plusieurs castings, mais j’attends encore des réponses.