L’accent était mis sur les méfaits du tabac sur les femmes, enceintes ou jeunes mamans. Comme l’a souligné la sage-femme venue expliquer les dégâts que peut entraîner le tabac, les risques pour le fœtus comme pour le nouveau né sont terribles. « Mort subite, prématurité… Mais si la maman pratique le co-dodo avec son enfant, (à savoir dormir dans la même chambre, ndlr), il peut inhaler le CO2 imprégné de la mère fumeuse ». Des effets que l’on ne connaît pas ou peu, et cette action de prévention menée ce jour consistait à interpeller le public et casser les idées reçues.
« Les femmes ont souvent peur de grossir suite à l’arrêt du tabac. C’est une addiction, donc on sait que l’on va consommer un produit par plaisir, dans un premier temps, mais aussi pour combler un mal-être. Il est vrai que l’arrêt du tabac s’anticipe : on va enlever un plaisir, par quoi va-t-on essayer de compenser ? On va être tenté d’aller vers la nourriture. Mais ce n’est pas automatique le fait de prendre 10 ou 15 kilos comme on peut l’entendre ! » explique Margot Calvi, étudiante éducateur spécialisée et intervenante pour le mois sans tabac.
Angelique Baudin, chargée de prévention à l’ANPAA l’affirme haut et fort, elle souhaite déployer et valoriser le dispositif du mois sans tabac sur tout le territoire de la Corse. « On intervient pour la deuxième année consécutive et ça porte ses fruits ! L’année dernière il y a 70 actions de proximité de prévention qui ont été organisées. On encourage les fumeurs à arrêter de fumer pendant un mois, car un mois on voit véritablement les bénéfices de l’arrêt du tabac et ça encourage à continuer après le mois de novembre. Mais on souhaite également, par le biais de ces actions, rencontrer les professionnels de santé, afin de comprendre le rapport que l’on a au tabac et d’envisager des mesures pour aller au sevrage. Tous les fumeurs sont différents donc les mesures sont nombreuses et très différentes d’une personne à une autre. Le but étant de s’adapter à chacun ».