Nanette Maupertuis, conseillère exécutive aux affaires européennes, membre du Comité européen des régions (CdR), vice-présidente de la Commission COTER de cohésion territoriale au CdR, présidente de l’Agence du tourisme de la Corse. Photo Michel Luccioni.
- Vous avez réussi à obtenir plus de fonds européens pour la Corse dans le cadre de REACT-EU. C’est un vrai bonus ?
- Oui ! Tout à fait ! Dans le cadre du Plan de Relance européen, Next Generation EU, nous avons obtenu, pour la Corse, 33 millions € du Fonds REACT-EU afin d’aider les secteurs qui ont été les plus impactés par la crise du covid-19 - la santé, le tourisme, la culture, les entreprises et l’emploi -, et d’accompagner la perspective de la reprise avec des projets de transition écologique et digitale. Cette enveloppe, qui est assez conséquente, vient se rajouter à l’enveloppe FEDER que nous avions déjà. Comparativement à d’autres régions, nous avons, désormais, une dotation par tête d’habitant qui est très importante, puisque la Corse dispose de 97 € par habitant, alors que d’autres régions n’ont que 26 à 30 € par habitant. Ces fonds sont, évidemment, bienvenus dans le contexte actuel.
- Avez-vous du batailler pour décrocher une telle somme ?
- Oui ! C’est un travail qui a débuté au mois d’août dernier. Les délais étaient très contraints. Nous nous sommes fortement mobilisés pour démontrer que la Corse était très impactée par la crise du Covid, à la fois, sur le plan économique et fiscal, vu qu’il n’y avait pas eu de saison touristique en 2020. Il a fallu, aussi, démontrer que nous avions des projets réalisables avant la fin 2023 qui est la date butoir pour ce programme de relance. Évidemment, il a fallu négocier, ensuite, non seulement avec les autorités bruxelloises, mais aussi avec les autorités françaises et l’Agence nationale pour la Cohésion des territoires. Nous sommes, donc, très contents du résultat obtenu qui viendra abonder notre propre plan Salvezza & Rilanciu.
- Oui ! Tout à fait ! Dans le cadre du Plan de Relance européen, Next Generation EU, nous avons obtenu, pour la Corse, 33 millions € du Fonds REACT-EU afin d’aider les secteurs qui ont été les plus impactés par la crise du covid-19 - la santé, le tourisme, la culture, les entreprises et l’emploi -, et d’accompagner la perspective de la reprise avec des projets de transition écologique et digitale. Cette enveloppe, qui est assez conséquente, vient se rajouter à l’enveloppe FEDER que nous avions déjà. Comparativement à d’autres régions, nous avons, désormais, une dotation par tête d’habitant qui est très importante, puisque la Corse dispose de 97 € par habitant, alors que d’autres régions n’ont que 26 à 30 € par habitant. Ces fonds sont, évidemment, bienvenus dans le contexte actuel.
- Avez-vous du batailler pour décrocher une telle somme ?
- Oui ! C’est un travail qui a débuté au mois d’août dernier. Les délais étaient très contraints. Nous nous sommes fortement mobilisés pour démontrer que la Corse était très impactée par la crise du Covid, à la fois, sur le plan économique et fiscal, vu qu’il n’y avait pas eu de saison touristique en 2020. Il a fallu, aussi, démontrer que nous avions des projets réalisables avant la fin 2023 qui est la date butoir pour ce programme de relance. Évidemment, il a fallu négocier, ensuite, non seulement avec les autorités bruxelloises, mais aussi avec les autorités françaises et l’Agence nationale pour la Cohésion des territoires. Nous sommes, donc, très contents du résultat obtenu qui viendra abonder notre propre plan Salvezza & Rilanciu.
- Qu’en est-il de l’enveloppe de la nouvelle programmation sur laquelle pesaient des craintes ? Avez-vous réussi à conserver les mêmes montants pour la Corse ?
- Oui ! Nous conservons, pour la prochaine programmation sur la période 2021-2027, la même enveloppe de 115 à 116 millions € que nous avons actuellement. C’est une autre bonne nouvelle ! D’autant que ce furent deux années très difficiles à l’échelle européenne. D’abord à cause du Brexit. La politique de cohésion avait été globalement revue à la baisse. Nous nous sommes battus pour conserver au moins la même enveloppe. C’est désormais acquis ! Ensuite, la Commission européenne a été submergée par la nécessité de mettre en place des plans de relance post-Covid, dont REACT-EU. La programmation a pris du retard. Le programme en cours 2014-2020 a été ralenti et prorogé jusqu’à 2023. Ce qui veut dire que les deux programmes, l’actuel et le prochain, vont se chevaucher. A cela, se sont rajoutés les financements pour la relance. Donc, en termes, à la fois, administratifs, de technicité et de processus, le plan de travail était très chargé. Ceci étant, comme je l’ai dit, nous sommes très contents ! Nous avons obtenu pour la Corse, non seulement la même enveloppe, mais en plus, une enveloppe complémentaire.
- Quels projets l’Europe a-t-elle contribué à financer dans l’actuelle programmation ?
- 206 projets ont été financés à ce jour. Par exemple, des infrastructures à l’usage des citoyens mais aussi des touristes, comme le Mantinum, le Spassimare et l’Aldilonda à Bastia, la Citadella di Bunifaziu, à Corti également, la Voie verte sur la route des Sanguinaires à Aiacciu… Nous avons également financé des projets numériques, comme le Smart Paesi, de la valorisation touristique comme celle du patrimoine de l’Alta Rocca. Mais aussi, des entreprises innovantes, l’université avec ses centres de recherches… Dans le domaine du Fonds social européen, l’Ecole de la deuxième chance de Bastia, ou encore la numérisation des écoles qui a, d’ailleurs, bien servi pendant la crise Covid.
- Qu’avez-vous validé pour la prochaine programmation ?
- Ace stade, ce ne sont pas des projets, mais cinq grandes orientations stratégiques que nous avons validées avec la Commission européenne. D’abord, une Corse plus verte avec la question de la transition écologique qui est un axe stratégique important et sur lequel nous nous sommes engagés dès le début de notre mandature. Une Corse plus intelligente avec une concentration forte des fonds sur l’innovation et la Recherche & Développement afin de ne plus dépendre totalement du tourisme. Une Corse plus connectée avec la question de notre connectivité extérieure, c’est-à-dire nous avec le reste de l’Europe, que ce soit en termes numérique ou de transport. Mais aussi notre connectivité intérieure avec le développement de la e-administration, la e-santé... Les territoires ruraux ont besoin d’une connexion plus importante. Enfin, un volet stratégique avec la question sociale. On sait que la crise, que nous traversons, porte, en elle, des ferments de récession. Si, en Corse, la prochaine saison touristique n’est pas suffisamment dynamique pour créer un effet multiplicateur, il y aura indiscutablement des dégâts sur le plan social, l’hiver prochain. Nous avons, donc, la volonté d’être très proches des Corses les plus précaires, que ce soit en matière de minima sociaux ou de reconversion. Des Corses vont subir le chômage et auront besoin d’être accompagnés dans les dispositifs de reconversion ou de formation à de nouvelles compétences qui leur permettront de se redéployer et d’être employés dans d’autres secteurs d’activité. L’éducation et l’élévation du niveau de compétences de notre territoire restent, pour nous, une priorité.
- Oui ! Nous conservons, pour la prochaine programmation sur la période 2021-2027, la même enveloppe de 115 à 116 millions € que nous avons actuellement. C’est une autre bonne nouvelle ! D’autant que ce furent deux années très difficiles à l’échelle européenne. D’abord à cause du Brexit. La politique de cohésion avait été globalement revue à la baisse. Nous nous sommes battus pour conserver au moins la même enveloppe. C’est désormais acquis ! Ensuite, la Commission européenne a été submergée par la nécessité de mettre en place des plans de relance post-Covid, dont REACT-EU. La programmation a pris du retard. Le programme en cours 2014-2020 a été ralenti et prorogé jusqu’à 2023. Ce qui veut dire que les deux programmes, l’actuel et le prochain, vont se chevaucher. A cela, se sont rajoutés les financements pour la relance. Donc, en termes, à la fois, administratifs, de technicité et de processus, le plan de travail était très chargé. Ceci étant, comme je l’ai dit, nous sommes très contents ! Nous avons obtenu pour la Corse, non seulement la même enveloppe, mais en plus, une enveloppe complémentaire.
- Quels projets l’Europe a-t-elle contribué à financer dans l’actuelle programmation ?
- 206 projets ont été financés à ce jour. Par exemple, des infrastructures à l’usage des citoyens mais aussi des touristes, comme le Mantinum, le Spassimare et l’Aldilonda à Bastia, la Citadella di Bunifaziu, à Corti également, la Voie verte sur la route des Sanguinaires à Aiacciu… Nous avons également financé des projets numériques, comme le Smart Paesi, de la valorisation touristique comme celle du patrimoine de l’Alta Rocca. Mais aussi, des entreprises innovantes, l’université avec ses centres de recherches… Dans le domaine du Fonds social européen, l’Ecole de la deuxième chance de Bastia, ou encore la numérisation des écoles qui a, d’ailleurs, bien servi pendant la crise Covid.
- Qu’avez-vous validé pour la prochaine programmation ?
- Ace stade, ce ne sont pas des projets, mais cinq grandes orientations stratégiques que nous avons validées avec la Commission européenne. D’abord, une Corse plus verte avec la question de la transition écologique qui est un axe stratégique important et sur lequel nous nous sommes engagés dès le début de notre mandature. Une Corse plus intelligente avec une concentration forte des fonds sur l’innovation et la Recherche & Développement afin de ne plus dépendre totalement du tourisme. Une Corse plus connectée avec la question de notre connectivité extérieure, c’est-à-dire nous avec le reste de l’Europe, que ce soit en termes numérique ou de transport. Mais aussi notre connectivité intérieure avec le développement de la e-administration, la e-santé... Les territoires ruraux ont besoin d’une connexion plus importante. Enfin, un volet stratégique avec la question sociale. On sait que la crise, que nous traversons, porte, en elle, des ferments de récession. Si, en Corse, la prochaine saison touristique n’est pas suffisamment dynamique pour créer un effet multiplicateur, il y aura indiscutablement des dégâts sur le plan social, l’hiver prochain. Nous avons, donc, la volonté d’être très proches des Corses les plus précaires, que ce soit en matière de minima sociaux ou de reconversion. Des Corses vont subir le chômage et auront besoin d’être accompagnés dans les dispositifs de reconversion ou de formation à de nouvelles compétences qui leur permettront de se redéployer et d’être employés dans d’autres secteurs d’activité. L’éducation et l’élévation du niveau de compétences de notre territoire restent, pour nous, une priorité.
- In fine, le bilan de votre activité européenne s’avère satisfaisant malgré le contexte ?
- Oui ! Nous sommes également satisfaits parce qu’aujourd'hui, nous avons 77 projets dans les tuyaux pour un montant de 42 millions €. Ces projets remontent des territoires à travers les services instructeurs de la Collectivité de Corse. La maquette sera finalisée en juillet et septembre prochains. C’est très positif ! Concomitamment, le programme Interreg Marittimo est maintenu pour la prochaine programmation. Comme il restait un peu de reliquat, nous avons relancé un cinquième appel sur le programme qui se termine, ce qui permettra également de soutenir de nouveaux projets. Donc, finalement, cela a été une année très difficile parce qu’il a fallu travailler à distance et convaincre nos partenaires du bien-fondé de notre proposition et de nos prévisions budgétaires. Travailler à l’international dans un contexte de crise COVID, c’est compliqué ! Mais, une année fructueuse. Ce printemps 2021, les bonnes nouvelles commencent à tomber ! Et pas seulement en matière de financement. Nous avons été retenus pour de nouvelles labellisations importantes qui vont distinguer la Corse.
- C’est-à-dire ? Quelles labellisations ?
- D’abord, nous avons été sélectionnés sur la base d’un appel à projets pour participer aux réseau Reg Hub 2.0. Ce réseau rassemble une vingtaine de régions européennes qui sont sélectionnées pour contribuer à la « fabrique » de la réglementation communautaire. Au Comité des régions, nous nous sommes souvent plaints de la non-adaptation des règlementations européennes aux réalités de terrain. L’Europe nous a entendus et a mis en place ce réseau qui va tester certaines réglementations et vérifier si elles sont adaptées aux attentes des acteurs et des décideurs locaux, mais aussi des entreprises et des acteurs du secteur social. Parmi les régions qui ont candidaté, seules trois régions françaises ont été sélectionnées : la Bretagne, les Hauts de France et la Corse. Nous sommes ravis de faire partie de la sélection. Le lancement a eu lieu le 3 mars dernier, nous y avons participé. Cela veut dire que la Corse devient, à la fois, un terrain d’observation pour l’Europe, mais aussi une force de proposition. Nous pouvons faire remonter, en logique Bottom up, des propositions ou des alertes lorsque des réglementations en vigueur ou à venir ne sont pas du tout adaptées à la réalité du terrain. C’est une autre très bonne nouvelle ! C’est aussi une forme de distinction du travail que nous avons réalisé avec le président du Conseil exécutif, Gilles Simeoni, sur cette mandature pour augmenter la visibilité de la Corse à l’échelle européenne. Nous avons réussi !
- Quelle est la deuxième labellisation ?
- Nous avons appris le 30 mars dernier que notre demande de labellisation pour devenir un « Point Infos Europe » a été retenue. La Collectivité de Corse accueillera un « Centre d’information Europe Direct ». Et c’est aussi une très bonne nouvelle !
- Qu’est-ce que cela apporte à la Collectivité de Corse ?
- Etre « Centre d’information Europe Direct » permet d’obtenir un accompagnement en termes d’assistance technique et de la visibilité au niveau européen. Ce n’est pas tant pour la Collectivité de Corse que pour les affaires du territoire. Des locaux seront dédiés à la réception du public pour l’information des citoyens et la relation avec les médias et les faiseurs d’opinion, pour une sensibilisation en continu, au-delà des réseaux sociaux, avec la mise en place d’une application et d’un centre de documentation. Nous espérons que les scolaires pourront visiter ces locaux et assister à des conférences. Le but est, à la fois, de donner toujours plus de visibilité à notre territoire et plus d’attractivité, mais aussi de générer des retombées positives pour l’ensemble des citoyens, qu’ils soient véritablement informés et qu’un rapprochement large puisse s’opérer, en ces temps difficiles, entre les citoyens et le projet européen. C’est très positif !
- Oui ! Nous sommes également satisfaits parce qu’aujourd'hui, nous avons 77 projets dans les tuyaux pour un montant de 42 millions €. Ces projets remontent des territoires à travers les services instructeurs de la Collectivité de Corse. La maquette sera finalisée en juillet et septembre prochains. C’est très positif ! Concomitamment, le programme Interreg Marittimo est maintenu pour la prochaine programmation. Comme il restait un peu de reliquat, nous avons relancé un cinquième appel sur le programme qui se termine, ce qui permettra également de soutenir de nouveaux projets. Donc, finalement, cela a été une année très difficile parce qu’il a fallu travailler à distance et convaincre nos partenaires du bien-fondé de notre proposition et de nos prévisions budgétaires. Travailler à l’international dans un contexte de crise COVID, c’est compliqué ! Mais, une année fructueuse. Ce printemps 2021, les bonnes nouvelles commencent à tomber ! Et pas seulement en matière de financement. Nous avons été retenus pour de nouvelles labellisations importantes qui vont distinguer la Corse.
- C’est-à-dire ? Quelles labellisations ?
- D’abord, nous avons été sélectionnés sur la base d’un appel à projets pour participer aux réseau Reg Hub 2.0. Ce réseau rassemble une vingtaine de régions européennes qui sont sélectionnées pour contribuer à la « fabrique » de la réglementation communautaire. Au Comité des régions, nous nous sommes souvent plaints de la non-adaptation des règlementations européennes aux réalités de terrain. L’Europe nous a entendus et a mis en place ce réseau qui va tester certaines réglementations et vérifier si elles sont adaptées aux attentes des acteurs et des décideurs locaux, mais aussi des entreprises et des acteurs du secteur social. Parmi les régions qui ont candidaté, seules trois régions françaises ont été sélectionnées : la Bretagne, les Hauts de France et la Corse. Nous sommes ravis de faire partie de la sélection. Le lancement a eu lieu le 3 mars dernier, nous y avons participé. Cela veut dire que la Corse devient, à la fois, un terrain d’observation pour l’Europe, mais aussi une force de proposition. Nous pouvons faire remonter, en logique Bottom up, des propositions ou des alertes lorsque des réglementations en vigueur ou à venir ne sont pas du tout adaptées à la réalité du terrain. C’est une autre très bonne nouvelle ! C’est aussi une forme de distinction du travail que nous avons réalisé avec le président du Conseil exécutif, Gilles Simeoni, sur cette mandature pour augmenter la visibilité de la Corse à l’échelle européenne. Nous avons réussi !
- Quelle est la deuxième labellisation ?
- Nous avons appris le 30 mars dernier que notre demande de labellisation pour devenir un « Point Infos Europe » a été retenue. La Collectivité de Corse accueillera un « Centre d’information Europe Direct ». Et c’est aussi une très bonne nouvelle !
- Qu’est-ce que cela apporte à la Collectivité de Corse ?
- Etre « Centre d’information Europe Direct » permet d’obtenir un accompagnement en termes d’assistance technique et de la visibilité au niveau européen. Ce n’est pas tant pour la Collectivité de Corse que pour les affaires du territoire. Des locaux seront dédiés à la réception du public pour l’information des citoyens et la relation avec les médias et les faiseurs d’opinion, pour une sensibilisation en continu, au-delà des réseaux sociaux, avec la mise en place d’une application et d’un centre de documentation. Nous espérons que les scolaires pourront visiter ces locaux et assister à des conférences. Le but est, à la fois, de donner toujours plus de visibilité à notre territoire et plus d’attractivité, mais aussi de générer des retombées positives pour l’ensemble des citoyens, qu’ils soient véritablement informés et qu’un rapprochement large puisse s’opérer, en ces temps difficiles, entre les citoyens et le projet européen. C’est très positif !
- Dernier point : la défense de l’insularité a été un marqueur de votre mandat européen, comme celui de Gilles Simeoni à la présidence de la Commission des îles. Qu’y a-t-il de nouveau sur ce plan-là ?
- La nouveauté, et elle est importante, c’est la Covid ! Ce que nous avons dit et répété en matière de vulnérabilité des espaces insulaires a été vérifié avec la crise sanitaire. Les îles ont montré que la question de la connectivité extérieure était essentielle et, donc, que la distance, la rupture géographique, pesait énormément en termes de coûts d’insularité. Notre isolement a été total pendant le premier confinement. Cela a été également le cas pour la Sardaigne et les Baléares qui sont, avec nous, membres de ce partenariat que nous avons appelé MEDINSULAE. Notre demande de prise en compte d’une clause d’insularité dans les politiques européennes est, donc, plus que jamais d’actualité ! Nous avons, d’ailleurs, organisé deux séminaires en relation très forte avec le parlement européen où sont mobilisés des députés, dont Francois Alfonsi, autour de la Commission REGI (Commission du développement régional) et de SEARICA, l’intergroupe des îles, mais également des régions ultra-périphériques.
- Quel est l’objectif ?
- L’objectif est de faire valoir, d’abord, les surcoûts de l’insularité, l’impact énorme qu’a eu la crise sanitaire sur ces territoires qui, en général, sont fortement spécialisés dans le domaine touristique. Ils ont pâti du manque de fréquentation de l’année 2020 et risquent d’en pâtir encore en 2021. Ensuite, de montrer leur volonté de s’engager dans la transition écologique et numérique, mais aussi leur volonté commune de prise en compte de leurs spécificités sur le plan sanitaire. Toutes les populations insulaires ne disposent pas forcément de l’ensemble de l’offre technique sur le plan médical. Elles ont besoin d’une attention particulière, notamment en matière de tests et de vaccination, de dispositifs spécifiques en termes de circulation de population en provenance de l’extérieur. La crise a démontré, encore une fois, que l’application de l’article 174 du traité de fonctionnement de l’Union européenne est pleinement d’actualité. Nous allons continuer à nous battre là-dessus. C’est un point essentiel de notre mandature.
Propos recueillis par Nicole MARI.
- La nouveauté, et elle est importante, c’est la Covid ! Ce que nous avons dit et répété en matière de vulnérabilité des espaces insulaires a été vérifié avec la crise sanitaire. Les îles ont montré que la question de la connectivité extérieure était essentielle et, donc, que la distance, la rupture géographique, pesait énormément en termes de coûts d’insularité. Notre isolement a été total pendant le premier confinement. Cela a été également le cas pour la Sardaigne et les Baléares qui sont, avec nous, membres de ce partenariat que nous avons appelé MEDINSULAE. Notre demande de prise en compte d’une clause d’insularité dans les politiques européennes est, donc, plus que jamais d’actualité ! Nous avons, d’ailleurs, organisé deux séminaires en relation très forte avec le parlement européen où sont mobilisés des députés, dont Francois Alfonsi, autour de la Commission REGI (Commission du développement régional) et de SEARICA, l’intergroupe des îles, mais également des régions ultra-périphériques.
- Quel est l’objectif ?
- L’objectif est de faire valoir, d’abord, les surcoûts de l’insularité, l’impact énorme qu’a eu la crise sanitaire sur ces territoires qui, en général, sont fortement spécialisés dans le domaine touristique. Ils ont pâti du manque de fréquentation de l’année 2020 et risquent d’en pâtir encore en 2021. Ensuite, de montrer leur volonté de s’engager dans la transition écologique et numérique, mais aussi leur volonté commune de prise en compte de leurs spécificités sur le plan sanitaire. Toutes les populations insulaires ne disposent pas forcément de l’ensemble de l’offre technique sur le plan médical. Elles ont besoin d’une attention particulière, notamment en matière de tests et de vaccination, de dispositifs spécifiques en termes de circulation de population en provenance de l’extérieur. La crise a démontré, encore une fois, que l’application de l’article 174 du traité de fonctionnement de l’Union européenne est pleinement d’actualité. Nous allons continuer à nous battre là-dessus. C’est un point essentiel de notre mandature.
Propos recueillis par Nicole MARI.