Dès le mois de février, Juliette Giacomoni ramasse les coeurs de palmiers qui vont lui servir plus tard pour créer i pesci, e crucette, e campanile qui seront bénis le jour des Rameaux. Son savoir-faire lui a été transmis par sa grand-mère, dès l'âge de 8 ans. Son premier tressage, elle s'en rappelle parfaitement "c'est ma grand-mère maternelle qui m'a appris à tresser. Quand j'étais enfant, j'ai fait un premier tressage très simple u pesciu, et depuis, tous les ans pour les Rameaux je tresse. Je me suis perfectionnée avec les années et j'ai même inventé des tressages de rameaux."
Cette fabrication minutieuse et ancestrale est une affaire de famille. Chez Juliette, toutes les femmes tressent : sa mère et sa sœur viennent à son secours pour l'aider à confectionner les centaines de crucette qui seront prêtes pour le dimanche des Palmes. "Dans la famille tout le monde tresse, et j'apprends à mes enfants à tresser". Son fils de 7 ans confectionne les crucette simples, mais le procédé ne s'improvise pas, alors Juliette transmet son savoir-faire qui de génération en génération se passe comme un legs précieux.
Un travail minutieux
La conception de ces sculptures naturelles est longue, il faut avant tout, récupérer de grandes tiges au cœur des palmiers. Ces palmes sont ensuite plongées dans l'eau, un mois environ "on laisse les palmes dans l'eau pour qu'elles ne sèchent pas. On fait attention à les laisser tremper à l'ombre, sinon l'eau risque de chauffer et ça pourrait abîmer les palmes. Nous tressons en avance, parce qu'il faut que les rameaux soient prêts pour le dimanche des Palmes. Alors, on laisse les crucette et les autres créations dans l'eau pour qu'elles soient fraîches le jour où elles seront bénies."
Si Juliette respecte les pratiques apprises de sa grand-mère, la jeune femme a perfectionné son tour de main et a inventé certains procédés de tressage "je m'amuse à inventer des tressages, et selon l'inspiration du moment, je tresse à 2 étages le même rameau, je fais des boules, des roses, des torsades." Une façon de faire qui n'est pas prête de s'éteindre dans le Sartenais.
Crucette, pesciu, stelle è campanile
Le tressage a ses techniques, et l'inspiration ses particularités. On trouve, cependant, une constante partout en Corse. Les formes données aux palmes sont toutes en référence à l'Église catholique. En forme de croix, de poisson, d'étoile ou de clocher, ces rameaux présentent une illustration de passages évangéliques. Les crucette, le pesciu, les stelle ou les campanili sont une évocation de l'entrée de Jésus à Jérusalem, acclamé par une foule qui brandit des rameaux de palmiers sur son passage.
L'usage catholique veut que chaque famille ramène dans sa maison un rameau tressé préalablement béni lors de l'office religieux di a dumenica di e Palme.
Leur portée symbolique est forte, elle promet protection et abondance. La tradition veut que les anciens rameaux soient brûlés dans le focu novu, lors de la Semaine Sainte. Cette pratique se fait généralement le samedi saint, ils ne doivent pas être jetés, mais brûlés, car la fumée des rameaux consacrés amène la purification. Le dimanche des Rameaux est aussi appelé a Dumenica di l'Alivu, au même titre que les palmes tressées, des branches d'olivier sont bénies, qui symbolisent la puissance de la paix.
Cette fabrication minutieuse et ancestrale est une affaire de famille. Chez Juliette, toutes les femmes tressent : sa mère et sa sœur viennent à son secours pour l'aider à confectionner les centaines de crucette qui seront prêtes pour le dimanche des Palmes. "Dans la famille tout le monde tresse, et j'apprends à mes enfants à tresser". Son fils de 7 ans confectionne les crucette simples, mais le procédé ne s'improvise pas, alors Juliette transmet son savoir-faire qui de génération en génération se passe comme un legs précieux.
Un travail minutieux
La conception de ces sculptures naturelles est longue, il faut avant tout, récupérer de grandes tiges au cœur des palmiers. Ces palmes sont ensuite plongées dans l'eau, un mois environ "on laisse les palmes dans l'eau pour qu'elles ne sèchent pas. On fait attention à les laisser tremper à l'ombre, sinon l'eau risque de chauffer et ça pourrait abîmer les palmes. Nous tressons en avance, parce qu'il faut que les rameaux soient prêts pour le dimanche des Palmes. Alors, on laisse les crucette et les autres créations dans l'eau pour qu'elles soient fraîches le jour où elles seront bénies."
Si Juliette respecte les pratiques apprises de sa grand-mère, la jeune femme a perfectionné son tour de main et a inventé certains procédés de tressage "je m'amuse à inventer des tressages, et selon l'inspiration du moment, je tresse à 2 étages le même rameau, je fais des boules, des roses, des torsades." Une façon de faire qui n'est pas prête de s'éteindre dans le Sartenais.
Crucette, pesciu, stelle è campanile
Le tressage a ses techniques, et l'inspiration ses particularités. On trouve, cependant, une constante partout en Corse. Les formes données aux palmes sont toutes en référence à l'Église catholique. En forme de croix, de poisson, d'étoile ou de clocher, ces rameaux présentent une illustration de passages évangéliques. Les crucette, le pesciu, les stelle ou les campanili sont une évocation de l'entrée de Jésus à Jérusalem, acclamé par une foule qui brandit des rameaux de palmiers sur son passage.
L'usage catholique veut que chaque famille ramène dans sa maison un rameau tressé préalablement béni lors de l'office religieux di a dumenica di e Palme.
Leur portée symbolique est forte, elle promet protection et abondance. La tradition veut que les anciens rameaux soient brûlés dans le focu novu, lors de la Semaine Sainte. Cette pratique se fait généralement le samedi saint, ils ne doivent pas être jetés, mais brûlés, car la fumée des rameaux consacrés amène la purification. Le dimanche des Rameaux est aussi appelé a Dumenica di l'Alivu, au même titre que les palmes tressées, des branches d'olivier sont bénies, qui symbolisent la puissance de la paix.