J’ai eu l’honneur d’administrer, pendant trente-sept ans la commune d’Avapessa. Je croyais avoir sorti définitivement ce petit village de Balagne de l’état médiéval où il se trouvait en 1971. Aujourd’hui, à ma grande stupéfaction, Avapessa donne l’image d’un village à l’abandon parce que mal entretenu par une municipalité plus soucieuse de ses propres intérêts que du bien-être de ses administrés.
Les dernières élections municipales se sont déroulées dans une ambiance rocambolesque : les électeurs d’Avapessa n’ont, en effet, découvert la liste de leurs candidats que le jour même du premier tour de scrutin le 15 mars dernier. On croit rêver ! Au plus grand mépris de votants, cette élection n’avait été précédée d’aucune réunion publique ou de la moindre présentation à la presse. Plus grave : les candidats étaient restés muets sur leurs projets et silencieux sur leur bilan des six années passées à la tête de leur commune. Du jamais vu !
Sans doute la vie communale à Avapessa n’a jamais été un long fleuve tranquille. Il faut se souvenir que les huit maires qui m’ont précédé n’ont exercé qu’un seul mandat ce qui traduit un demi-siècle d’instabilité politique. Cette instabilité politique se retrouve aujourd’hui dans la nouvelle équipe municipale forte de sept conseillers. Elle a été élue en catimini le 6 juillet dernier suite à de nombreuses tractations, de magouilles inter-familiales en toute opacité. Tandis que Madame le Maire était reconduite dans ses fonctions, sa première adjointe, qui n’est autre que sa belle-sœur, préférait démissionner. Ah la belle équipe !
Et que dire de la vie quotidienne à Avapessa ! Les gites communaux désormais loués à l’année donnent moins de travail. La piscine communale est vide depuis cinq ans, le restaurant attenant est également fermé. La route de la plaine que j’avais réussi à faire classer comme voie départementale se dégrade chaque jour davantage dans l’indifférence de Madame le Maire tout comme les jardinières sont privées de fleurs depuis dix ans. Enfin le panneau signalant l’existence de gites communaux a disparu depuis plusieurs mois. Il n’a pas été remplacé. Tout le reste à vau l’eau …
Quelle terrible époque que celle où les idiots dirigent des aveugles a dit Shakespeare. Laissons à chacun le soin de se classer dans la catégorie de son choix car on a toujours les élus que l’on mérite ! Et « baccala per Corsica » !
Christian Reboul
Maire honoraire d'Avapessa
Les dernières élections municipales se sont déroulées dans une ambiance rocambolesque : les électeurs d’Avapessa n’ont, en effet, découvert la liste de leurs candidats que le jour même du premier tour de scrutin le 15 mars dernier. On croit rêver ! Au plus grand mépris de votants, cette élection n’avait été précédée d’aucune réunion publique ou de la moindre présentation à la presse. Plus grave : les candidats étaient restés muets sur leurs projets et silencieux sur leur bilan des six années passées à la tête de leur commune. Du jamais vu !
Sans doute la vie communale à Avapessa n’a jamais été un long fleuve tranquille. Il faut se souvenir que les huit maires qui m’ont précédé n’ont exercé qu’un seul mandat ce qui traduit un demi-siècle d’instabilité politique. Cette instabilité politique se retrouve aujourd’hui dans la nouvelle équipe municipale forte de sept conseillers. Elle a été élue en catimini le 6 juillet dernier suite à de nombreuses tractations, de magouilles inter-familiales en toute opacité. Tandis que Madame le Maire était reconduite dans ses fonctions, sa première adjointe, qui n’est autre que sa belle-sœur, préférait démissionner. Ah la belle équipe !
Et que dire de la vie quotidienne à Avapessa ! Les gites communaux désormais loués à l’année donnent moins de travail. La piscine communale est vide depuis cinq ans, le restaurant attenant est également fermé. La route de la plaine que j’avais réussi à faire classer comme voie départementale se dégrade chaque jour davantage dans l’indifférence de Madame le Maire tout comme les jardinières sont privées de fleurs depuis dix ans. Enfin le panneau signalant l’existence de gites communaux a disparu depuis plusieurs mois. Il n’a pas été remplacé. Tout le reste à vau l’eau …
Quelle terrible époque que celle où les idiots dirigent des aveugles a dit Shakespeare. Laissons à chacun le soin de se classer dans la catégorie de son choix car on a toujours les élus que l’on mérite ! Et « baccala per Corsica » !
Christian Reboul
Maire honoraire d'Avapessa