Le président de la République, Emmanuel Macron, et le président du Conseil exécutif de la Collectivité de Corse, Gilles Simeoni, à Bunifaziu. Photo Florent Selvini
Janvier : le premier mois de l'année 2020 a été marqué par les mouvements sociaux
Février : premières suspicions de cas sur fond de campagne électorale
Mars : le début de l’épidémie et le premier confinement
Avril, le mois de la peur, de l'isolement et de la solitude
Mai, le déconfinement
Juin 2020 : retour à la normalité
Juillet, c'est l'été du #IWas Corsica
Aout : La menace du Covid est à nouveau là
Septembre : Macron en Corse
Octobre : le réconfinement
Novembre : la Corse commence à déconfiner
Décembre : des festivités de fin d'année insolites
- Le premier mois de l'année a en majeur partie été marqué par les mouvements sociaux pour contester la réforme des retraites et celle du nouveau Baccalauréat. À l'image du mouvement de grève des avocats contre la réforme des retraites qui touche toute la France en ce début d'année 2020, les avocats corses emboîtent le pas. À partir du lundi 6 janvier et pendant une semaine, les avocats du barreau d'Ajaccio, vont cesser totalement d'exercer, à l'appel du conseil national des barreaux (CNB) qui dénonce la fusion de son régime autonome avec le régime universel. Toutes les affaires seront systématiquement renvoyées que ce soit en matière pénale, civile ou administrative : Ajaccio, grève des avocats contre la réforme des retraites pendant une semaine. Après avoir bloqué le port de Marseille le 9 janvier 2020, les marins de La Méridionale du syndicat STC bloquent le port d'Ajaccio dès le 13 janvier, mettant à l'arrêt le trafic maritime dans la cité impériale : Les marins de la Méridionale bloquent le port d'Ajaccio.
- La grève des marins a perturbé le trafic maritime entre la Corse et le continent, créant des problèmes d'approvisionnement et paralysant l'économie corse. Une accusation dont le STC La Méridionale se défend : Blocus maritime, le STC Méridionale répond aux accusations de blocage de l'économie corse.
- Le 24 janvier, c'est au tour des lycéens corses de protester. Cette fois le sujet est tout autre et touche à la réforme du baccalauréat qu'ils jugent "mal organisée" : À Bastia des lycéens protestent contre la réforme du Bac
- Au début du mois de février, un important feu de forêt s'est déclaré dans le massif de Bavella, ravageant plus de 5 000 hectares de végétation en quelques jours. L'incendie s'était déclaré à l'aube du 4 février : Incendie de Quenza, plus de 1 000 hectares ravagés.
- L'importance de l'incendie et la mise en danger des populations avait occasionné la venue de Christophe Castaner alors ministre de l'intérieur : Christophe Castaner, une visite éclair à Quenza, Solaro et Ajaccio.
Février : premières suspicions de cas sur fond de campagne électorale
- Alors que le continent enregistrait ses premiers cas officiels de COVID-19 le 24 janvier, ce n’est qu’un mois plus tard que les premières suspicions apparaissent sur l’île. Finalement, le 26 février, les tests de ces deux patients à Bastia et à Ajaccio sont revenus négatifs. C’est dans ce contexte que débute la campagne pour les élections municipales.
- Alors que les cas de contamination au coronavirus se multiplient en Italie, le 24 février deux personnes sont hospitalisées en Corse pour suspicion de contamination à la Covid-19. Un premier cas "possible" était suspecté à Ajaccio le lundi 24 février et un second patient à Bastia le 25 février. L'ARS attendait les résultats des tests qui ont été envoyés à l'institut Pasteur de Paris pour analyse afin de confirmer ou d'infirmer la contamination : Un cas suspect de Coronavirus à Bastia.
- Finalement, les deux cas se sont avérés négatifs dès le 26 février : le cas suspect à Bastia est négatif comme celui d'Ajaccio.
Mars : le début de l’épidémie et le premier confinement
- La Corse a été rattrapé par l'épidémie de Covid-19 qui sévissait dans toute l'Europe et n'a pas réchappé au confinement national. Le mois de Mars a été une période tendue pour les structures hospitalières corses. Tout commence le 5 mars, les trois premiers cas de Coronavirus corses apparaissent à Ajaccio : Coronavirus en Corse, 3 cas confirmés.
- Un cluster est détecté le 8 mars à Ajaccio, coupant la cité impériale du reste de la Corse en raison d'une quatorzaine mise en place par les autorités : Coronavirus à Ajaccio, la ville en quatorzaine pour contenir le cluster.
- Malgré un contexte sanitaire tendu et une explosion du nombre de cas en France, le premier tour des élections municipales est maintenu : Les résultats du premier tour en Corse.
- Le 17 mars, le confinement général et strict entre en vigueu r sur l'ensemble du territoire national.
- Le 25 Mars, le porte hélicoptère français "Tonnerre" évacue 12 patients de l'hôpital d'Ajaccio au bord de la saturation pour les transférer vers Marseille : EN IMAGES- Le Tonnerre repart d'Ajaccio avec 12 patients à son bord.
Avril, le mois de la peur, de l'isolement et de la solitude
- On ne sait pas encore grande chose de ce virus. Les rues sont vides. L'ile est confinée. Pendant ce mois et demi les bonnes initiatives se multiplient sur l'ile qui manque de masques, de gel hydroalcoolique.
- Au début de la crise sanitaire, il n'était pas facile de trouver des masques pour se protéger et protéger les autres du Covid-19. Cette situation a incité un groupe de couturières de Corse, r Les P'tites Mains Solidaires de Corse, à fabriquer elles-mêmes ces masques afin de les offrir aux personnes travaillant dans le domaine médical ou des secours, aux auxiliaires de vie, aides-soignantes, etc... L'association a été invitée à Paris par le Président de la République Emmanuel Macron aux cérémonies du 14 juillet en signe de gratitude.est seulement courant avril que les premiers masques arrivent.
- Concernant les masques grand public, après la première livraison le mardi 14 avril sur le port d’Ajaccio, la Collectivité de Corse reçoit deux jours plus tard une deuxième livraison. Au total deux millions de masques seront distribués en Corse. Mais les masques pour les grand public ne sont pas encore disponibles.
Mai, le déconfinement
- On commence à voir le bout du tunnel et parler de déconfinement qui entre progressivement en vigueur le 11 mai. Les Corses pourront retrouver leurs plages et leurs habitudes seulement le 28 mai et contrairement aux habitants d'autres régions, selon la préfecture, les insulaires ont très bien respecté les mesures de sécurité prises par le Gouvernement.
- Les collèges et lycées de Corse sont les seuls qui ne rouvriront pas leurs portes le 18 mai. Après un long bras de fer entre le Rectorat et la Collectivité de Corse, cette dernière, propriétaire des établissements, a pris le décision de ne pas permettre la réouverture pour éviter un rebond de l'épidémie.
- Le président du conseil exécutif de la Corse propose un green pas s ou passeport sanitaire pour l'ile pour protéger au maximum la santé des Corses, des personnels soignants et des touristes. Cette proposition est refusée pas l'Etat qui fera marche arrière à la fin du deuxième confinement en décembre 2020.
Juin 2020 : retour à la normalité
- En Corse, comme dans toutes les zones vertes, les bars, cafés et restaurant ont rouvert leurs portes le 2 juin.
- Le 28 juin, les électeurs de 22 communes corses ont été appelés aux urnes pour le second tour des élections municipales 2020. Un scrutin, dont le calendrier a été perturbé par la crise sanitaire du Covid-19 aura lieu trois mois après la tenue du premier tour dont le vote avait sans doute été perturbé par la peur du Coronavirus.
- A partir du mois de juin les campagnes de dépistage commencent à s'organiser sur le territoire insulaire. La première a été mise en place par le syndicat professionnel des transporteurs corses qui a financé l’achat de 300 tests sérologiques. Initiée en partenariat avec la CCI de Corse cette opération est réalisée par l'Université de Corse dans le cadre de l'étude épidémiologique que les chercheurs ont mené pendant plusieurs mois.
Juillet, c'est l'été du #IWas Corsica
- Le collectif "I Was" né sur Twitter prend pied en Corse. Rejoint par "Donne Surelle" et le groupe "Collages Féminicides Corse", des manifestations pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles commencent à avoir lieu dans plusieurs villes corses. Ces femmes qui n'ont plus peur de dénoncer les agressions et violences subies demandent aux autorités plus d'actions de prévention, une meilleure prise en compte des plaintes et la création d'une brigade spécialisée dans les commissariats.
- Misterfly, producteur de séjours et distributeur de voyages spécialisé dans la réservation de billets d'avion, nuits d'hôtels, locations de voitures, a annoncé que pendant l'été il y a eu un boom de ventes de billets d’avion pour la Corse, destination plébiscitée par les françaises qui la préfèrent à Paris.
Aout : La menace du Covid est à nouveau là
- En été la Covid-19 à recommencé à circuler activement sur l'ile. Le 13 août 2020, le préfet de Haute-Corse a décidé de serrer la vis et oblige les piétons au port du masque dans la rue.
- Pour éviter tout rebond de l’épidémie de coronavirus sur l’île, des caméras ont été installées lundi dans les halls d’arrivées des quatre aéroports corses. Elles ont pour objectif de détecter les voyageurs dont la température corporelle dépasse les 38 degrés.
Septembre : Macron en Corse
- Le 6 septembre le deux départements de l'ile sont placés en zone rouge du Covid-19. Le classement en zone de circulation active permettra aux préfets de mettre en place de nouvelles mesures sanitaires comme la fermeture de certains établissements à certains horaires, et des restriction de circulation pour les personnes.
- Le 9 septembre le président de la République arrive en Corse où il a rencontré "des grands élus"insulaires avant de présider le Med7. Cette visite sera surtout marquée par près de deux heures d’entretien entre Gilles Simeoni et Emmanuel Macron.
Octobre : le réconfinement
- Le virus continue à circuler activement dans le Pays et le Gouvernement parle toujours plus de couvre-feu et confinement. Sur l'ile le couvre-feu débute le vendredi 23 octobre 2020 à minuit en Corse.
- Il a été remplacé une semaine plus tard par un deuxième confinement. Par rapport à Mars dernier, le scénario est cependant un peu différent. Les établissement scolaires du primaire au lycée sont restés ouverts. Toutes les professions essentielles à la vie économique et les magasins de première nécessité ont été eux aussi épargnés, contrairement au printemps dernier.
Novembre : la Corse commence à déconfiner
- Après plusieurs manifestations des commerçants corses qui expriment leur grogne face aux décisions du gouvernement, le 28 novembre commence la première phase du déconfinement en plusieurs étapes.
Décembre : des festivités de fin d'année insolites
- La deuxième étape du déconfinement est intervenue le mardi 15 décembre. Bars, restaurants et lieux culturels demeurent fermés mais les Corses peuvent retrouver un peu plus de liberté et c'est la fin des déplacements avec les attestations de sortie.
- Pour les fêtes le gouvernement conseille de ne pas être plus de 6 à table et de respecter les mesures de distanciation sociale. Le premier décembre le préfet de Corse décrète le Green Pass sur les liaisons maritimes avec l’Italie, quelques jours plus tard cette mesure sera appliquée à tous les passagers arrivant sur l'ile entre le 19 décembre et le 8 janvier.
- En dix jours dix jours force est de constater que la mesure est plutôt bien respectée : sur 46 369 personnes contrôlées depuis l’entrée en vigueur des tests obligatoires, seules 32 ont été verbalisées.
- Cette année Covid se termine avec un peu d'espoir grâce à l'arrivée en Corse des super-congélateurs qui contiendront les premiers vaccins, grâce auxquels on espère pouvoir reprendre une vie normale.