Sous la pluie fine qui persiste depuis plusieurs semaines sur la cité impériale, le marché fait grise mine. Entre météo capricieuse et restrictions sanitaires, badauds et même exposants se font rares en cette matinée de janvier. « Là c’est une période affreuse » confie Sylvie Mori, fleuriste. En effet, après la petite effervescence des fêtes, le marché semble aujourd'hui quelque peu éteint.
« L’emplacement est mieux »
Et pourtant, sur le papier, « tout avait bien démarré » pour Sylvie Mori, depuis l’inauguration en deux temps, en février puis en juillet, des 2 400 m2 de surface flambant neuve. « L’emplacement est mieux » s’enthousiasme la fleuriste. Même son de cloche du côté de Pascale Colantonio, derrière son stand de poissonnerie : « Avant on était isolés, les gens ne venaient pas, on était trop éloignés. Maintenant qu’on est regroupés c’est mieux » assure t-elle. Pour les quelques clients qui promènent entre les allées, le bilan du déménagement semble également positif. Comme pour Rosine Casasoprana, rencontrée un plateau d’huitres à la main : « 22 euros les six, il faut avoir envie ! » commente t-elle. Néanmoins, elle trouve le marché « très bien, plus grand. Ça fait penser aux grands marchés sur le continent » estime t-elle.
Un déficit de présence d’une partie des commerçants
D’autres exposants sont plus réservés : « Une grande halle couverte pour tout le monde, ça aurait été mieux » entend t-on du côté de chez Dumè. Pour ces producteurs de fromage et de charcuterie, il aurait fallu « au moins regrouper ceux qui viennent à l’année sous la halle ». Car un des points noirs du marché, c’est le déficit de présence de certains commerçants. « Nous ne sommes pas assez nombreux à être là à l’année » déplorent les plus assidus.
Pour la municipalité, le problème n’est pas nouveau, mais il tend plutôt à s’arranger : « On a souffert d’un taux de présence en diminution quand on était sur la place Foch car il y avait un manque de motivation. Là, on a un relevé statistique encourageant, avec une augmentation de taux de présence » explique le premier adjoint Stéphane Sbraggia. D’autant que d’autres emplacements seront attribués prochainement : « Au niveau de la halle gourmande, une deuxième vague d’attribution aura lieu pour les deux places restantes. Pour ce qui est de l’occupation extérieure, huit producteurs intègreront le marché en fin de semaine. Il reste une dizaine de lots à attribuer dans le parvis extérieur et cinq dans l’espace ‘intérieur extérieur’ » détaille t-il.
Une bonne fréquentation cet été et durant les fêtes, malgré la crise
Mais surtout, au-delà des questions d'organisation, ce qui a plombé l'essor du nouveau marché ajaccien, c'est la crise sanitaire et les différentes restrictions qui en découlent. Pourtant, les commerçants estiment que, globalement, les clients ont été au rendez-vous sur les deux principales périodes d’activités : l’été et Noël. « Cet été ça a bien marché » reconnait-on chez Dumè. De même, pendant les fêtes de fin d’année « ça a été plus ou moins » confie la fleuriste Sylvie Mori.
Le relevé de fréquentation dans la halle du 18 décembre au 12 janvier indique 400 visiteurs par jour, un chiffre jugé satisfaisant par la mairie, « eu égard au contexte ».
Avec la fermeture des bars et restaurants, la halle était même devenue un haut lieu des apéros semi-clandestins. « Ça fait partie des petits dérapages » reconnait Stéphane Sbraggia, qui ont d'ailleurs valu à deux exploitants une suspension de deux jours. « La gestion du marché a été l’exemple grandeur nature de la conciliation entre impératif sanitaire et nécessite économique » commente le premier adjoint.
Attendre l’après crise
Alors, près d’un an après son inauguration, le nouveau marché a t-il tenu ses promesses ? « On est arrivés en même temps que la crise, c’est difficile de faire un bilan pour nous » reconnait-on chez Dumè. « On peut pas encore dire si la halle va fonctionner car la crise fausse tout » renchérit Sylvie Mori.
Du côté de la mairie, « on a encore des cartouches à mettre » explique Stéphane Sbraggia, pour que le projet prenne toute sa dimension. Car tous les évènements et animations prévus sont pour l’instant mis en suspens.
L’objectif, une fois les restrictions passées ? « Proposer des choses qu’on ne trouve pas dans les grandes surfaces ». Car c’est bien là tout l’enjeu pour ce nouveau marché, devenir le poumon d’un centre-ville encore trop souvent déserté par les ajacciens.
« L’emplacement est mieux »
Et pourtant, sur le papier, « tout avait bien démarré » pour Sylvie Mori, depuis l’inauguration en deux temps, en février puis en juillet, des 2 400 m2 de surface flambant neuve. « L’emplacement est mieux » s’enthousiasme la fleuriste. Même son de cloche du côté de Pascale Colantonio, derrière son stand de poissonnerie : « Avant on était isolés, les gens ne venaient pas, on était trop éloignés. Maintenant qu’on est regroupés c’est mieux » assure t-elle. Pour les quelques clients qui promènent entre les allées, le bilan du déménagement semble également positif. Comme pour Rosine Casasoprana, rencontrée un plateau d’huitres à la main : « 22 euros les six, il faut avoir envie ! » commente t-elle. Néanmoins, elle trouve le marché « très bien, plus grand. Ça fait penser aux grands marchés sur le continent » estime t-elle.
Un déficit de présence d’une partie des commerçants
D’autres exposants sont plus réservés : « Une grande halle couverte pour tout le monde, ça aurait été mieux » entend t-on du côté de chez Dumè. Pour ces producteurs de fromage et de charcuterie, il aurait fallu « au moins regrouper ceux qui viennent à l’année sous la halle ». Car un des points noirs du marché, c’est le déficit de présence de certains commerçants. « Nous ne sommes pas assez nombreux à être là à l’année » déplorent les plus assidus.
Pour la municipalité, le problème n’est pas nouveau, mais il tend plutôt à s’arranger : « On a souffert d’un taux de présence en diminution quand on était sur la place Foch car il y avait un manque de motivation. Là, on a un relevé statistique encourageant, avec une augmentation de taux de présence » explique le premier adjoint Stéphane Sbraggia. D’autant que d’autres emplacements seront attribués prochainement : « Au niveau de la halle gourmande, une deuxième vague d’attribution aura lieu pour les deux places restantes. Pour ce qui est de l’occupation extérieure, huit producteurs intègreront le marché en fin de semaine. Il reste une dizaine de lots à attribuer dans le parvis extérieur et cinq dans l’espace ‘intérieur extérieur’ » détaille t-il.
Une bonne fréquentation cet été et durant les fêtes, malgré la crise
Mais surtout, au-delà des questions d'organisation, ce qui a plombé l'essor du nouveau marché ajaccien, c'est la crise sanitaire et les différentes restrictions qui en découlent. Pourtant, les commerçants estiment que, globalement, les clients ont été au rendez-vous sur les deux principales périodes d’activités : l’été et Noël. « Cet été ça a bien marché » reconnait-on chez Dumè. De même, pendant les fêtes de fin d’année « ça a été plus ou moins » confie la fleuriste Sylvie Mori.
Le relevé de fréquentation dans la halle du 18 décembre au 12 janvier indique 400 visiteurs par jour, un chiffre jugé satisfaisant par la mairie, « eu égard au contexte ».
Avec la fermeture des bars et restaurants, la halle était même devenue un haut lieu des apéros semi-clandestins. « Ça fait partie des petits dérapages » reconnait Stéphane Sbraggia, qui ont d'ailleurs valu à deux exploitants une suspension de deux jours. « La gestion du marché a été l’exemple grandeur nature de la conciliation entre impératif sanitaire et nécessite économique » commente le premier adjoint.
Attendre l’après crise
Alors, près d’un an après son inauguration, le nouveau marché a t-il tenu ses promesses ? « On est arrivés en même temps que la crise, c’est difficile de faire un bilan pour nous » reconnait-on chez Dumè. « On peut pas encore dire si la halle va fonctionner car la crise fausse tout » renchérit Sylvie Mori.
Du côté de la mairie, « on a encore des cartouches à mettre » explique Stéphane Sbraggia, pour que le projet prenne toute sa dimension. Car tous les évènements et animations prévus sont pour l’instant mis en suspens.
L’objectif, une fois les restrictions passées ? « Proposer des choses qu’on ne trouve pas dans les grandes surfaces ». Car c’est bien là tout l’enjeu pour ce nouveau marché, devenir le poumon d’un centre-ville encore trop souvent déserté par les ajacciens.