"Il y a moins d’un an - dénoncé WWF - un second accident lui a amputé définitivement du reste de sa queue. Il est probable qu’un engin de pêche abandonné (filets, lignes appelés « filet fantôme ») en soit responsable. Privée de son moyen de propulsion, Fluker ne peut désormais plus plonger. Or, les baleines ont la particularité de se nourrir de petites crevettes, le krill, à de grandes profondeurs. N’étant plus en capacité de se nourrir, Fluker puise dans ses réserves depuis des mois et son état se dégrade de jour en jour. Cet été lors d’une sortie en mer du Blue Panda, le bateau du WWF, les équipes WWF accompagnées du photographe Alexis Rosenfeld ont été témoins de la détresse du mammifère, amaigri et affaibli."
"Sur-pêche et pêche illégale, engins de pêche perdus ou abandonnés, prises accessoires, augmentation du trafic maritime et de ses impacts (collisions, pollution sonore sous-marine), pollution plastique et chimique, menacent continuellement ces seigneurs de l’océan. Toutes les espèces de mammifères marins présentes en Méditerranée subissent aujourd’hui ces différentes pressions. On estime à 1300 le nombre de rorquals communs dans le Sanctuaire Pelagos, et entre 8 et 40 le nombre de rorquals communs tués par des collisions chaque année." dénonce l'ONG française.
C’est pour mettre fin aux collisions de cétacés avec les navires que le WWF demande la création d’une Zone Maritime Particulièrement Vulnérable en Méditerranée nord-occidentale, grâce à l’implication des Etats concernés (France, Italie, Monaco et potentiellement Espagne) et la soumission d’une demande à l’Organisation Maritime Internationale (OMI). Cela permettra entre autres la mise en oeuvre de réglementations permettant de réduire la vitesse des navires dans les zones à risque à 10 noeuds, vitesse à laquelle le risque de collision létale est considérablement réduit et l’appui des pouvoirs publics pour le développement et le déploiement de systèmes anti-collision performants dans le but de poursuivre les actions menées avec le système Repcet. Ceci afin de permettre une cohabitation entre les cétacés et le transport maritime dont l'augmentation annuelle est de 4%. Le développement d’un système opérant et fonctionnel en Méditerranée pourrait permettre la duplication et l’adaptation aux autres mers et océans.