Les Comités Territoriaux du Suttanaciu et Sartè-Valincu-Taravu ont pris connaissance de l’enquête publique relative à un projet d’exploitation d’une carrière de granite pour broyage et concassage située dans la basse vallée du Rizzanese, dans le bassin de vie de Pruprià, implantée sur les communes de Fuzza et de Loreto di Tallà.
A la lecture et à l’analyse du projet, elles ne peuvent que partager, l’émotion qui s’empare des populations résidentes. Elles s’opposent à un projet qui de toute évidence est un non- sens économique et social et un non-sens environnemental.
Trois risques majeurs sont en effet identifiés dans ce projet :
Le premier, est celui que l’on fait courir dans le domaine sanitaire aux populations. Le dossier montre clairement que l’avis de l’Agence Régionale de Santé - dont la santé est justement de sa compétence -, néglige des aspects essentiels. Il ignore totalement les menaces que ce projet fait peser sur la santé de l’homme en raison des émissions de poussière de granite et de leur condition de circulation dues aux conditions topographiques et aérologiques de ce lieu. La même constatation s’impose en ce qui concerne les nuisances sonores qui impacteront les riverains mais aussi la faune riche et abondante de ce bassin ainsi que les risques en matière de sécurité routière qui seront décuplés sur une route touristique, par l’augmentation conséquente du trafic routier de fort tonnage.
Le deuxième risque identifié est environnemental et écologique. Les dégâts causés au patrimoine naturel seront irréversibles. Les études soumises sont sélectives et ne prennent pas en compte les problèmes environnementaux dans leur globalité, sur la préservation des espèces protégées, les impacts visuels désastreux sur le patrimoine et leurs effets négatifs sur le tourisme alors que cette micro-région est la porte d’entrée de l’Alta-Rocca et sur la protection des appellations d’origine des filières agricoles dont regorge cette vallée.
La question de la ressource en eau est totalement absente aussi bien pour le lavage des sols sur lesquels s’engage le pétitionnaire mais sans indiquer la provenance de ce bien, que pour les impacts sur les eaux du Rizzanese.
Enfin le troisième risque, reste le modèle économique proposé pour ce projet. Il interpelle sur les créations d’emploi induites, et sur la nécessité de cette carrière. L’étude fait apparaitre qu’elle n’est pas une réponse à un manque de disponibilité de matériaux qui gênerait l’activité ou le développement de l’entreprise mais qu’il s’agit plutôt de traiter un problème de concurrence et donc de rentabilité qui à la clé ne créera que des emplois