L'équipe de la boutique Dune à Ajaccio veut travailler "à fond jusqu'à la fermeture samedi". Photo : Michel Luccioni
« Depuis ce matin je pleure » confie Jeanne Sacchi, gérante de la boutique Dune à Ajaccio. « On venait tout juste de rentrer la nouvelle collection » ajoute t-elle. Pour cette commerçante, les annonces du président de la République sont tombées comme un coup de massue : « On ne s’y attendait pas pour la Corse. On ne comprend pas ces mesures, ce n’est pas justifié. Si on arrive à avoir vingt personnes dans la journée c’est le maximum, il n’y a pas de passage. Les gens se contaminent dans leurs soirées, pas dans les magasins » assure t-elle.
« Un an après, on se reprend un coup sur la tête » lance Jeanne Sacchi. Pour autant, la commerçante ajaccienne ne baisse pas les bras : « On fait tout pour travailler à fond jusqu’à samedi, et ensuite on remettra en place le click and collect. » Une solution d’appoint qui ne la satisfait pas pleinement : « Moi mon métier depuis 23 ans, c’est de vendre des fringues en vrai, pas sur le net ! » Dans ces conditions, l’avenir ne lui apparait pas des plus radieux : « C’est une catastrophe. Franchement, on n’y croit même pas aux quatre semaines... Et pour la suite, je ne vois pas où il va y avoir une saison » souffle t-elle.
« Un an après, on se reprend un coup sur la tête » lance Jeanne Sacchi. Pour autant, la commerçante ajaccienne ne baisse pas les bras : « On fait tout pour travailler à fond jusqu’à samedi, et ensuite on remettra en place le click and collect. » Une solution d’appoint qui ne la satisfait pas pleinement : « Moi mon métier depuis 23 ans, c’est de vendre des fringues en vrai, pas sur le net ! » Dans ces conditions, l’avenir ne lui apparait pas des plus radieux : « C’est une catastrophe. Franchement, on n’y croit même pas aux quatre semaines... Et pour la suite, je ne vois pas où il va y avoir une saison » souffle t-elle.
Marie-Laure de la boutique du souvenir, rue Fesch, ne cache pas son inquiétude. Photo : Michel Luccioni
Un peu plus loin dans la rue Fesch, même inquiétude du côté de la Boutique du souvenir : « On ne sait pas quand ça va se terminer. On ne peut pas être sereins dans ces conditions. J’espère qu’on pourra rouvrir pour la saison, sinon on met la clé sous la porte » se désole Marie-Laure. La commerçante regrette des décisions trop tardives de la part du gouvernement : « Il aurait été préférable de fermer avant, plutôt que d’attendre… »
Guillaume Prieto, le propriétaire de la boutique pour hommes Spontini, se dit quant à lui "désabusé". Photo : Michel Luccioni
Du côté de la boutique de vêtements pour hommes Spontini, Guillaume Prieto, le propriétaire, se dit quant à lui « un peu désabusé ». « On ne s’y attendait pas forcément, on espérait rester ouverts. On est sur une île, on pouvait espérer passer à travers les gouttes. Mais bon, on n’a pas notre mot à dire, on est résignés » explique t-il. « Financièrement ça met la pression, d’autant qu’on a reçu la collection d’été… Après, on est prudents, on a un peu de trésorerie, mais ça reste préoccupant. »
« Heureusement qu’on vit en Corse, qu’on a du soleil... » lâche t-il en montrant du regard la rue ensoleillée qui s’anime derrière sa vitrine. « Ça donne de l’espoir… » conclut le commerçant.
« Heureusement qu’on vit en Corse, qu’on a du soleil... » lâche t-il en montrant du regard la rue ensoleillée qui s’anime derrière sa vitrine. « Ça donne de l’espoir… » conclut le commerçant.