Six mois, c’est le temps qu’il faudra avant de les retirer, pour permettre aux végétaux de ne pas souffrir de leur arrachage, afin d’avoir une meilleure reprise une fois replantés.
Cette étape fondamentale avancera simultanément avec la création du réseau de collecte des eaux pluviales sur le secteur, le déplacement du poste de refoulement des eaux usées et la modernisation des canalisations d’assainissement.
Trois types de végétaux sont concernés.
Le cas des pins
Le cas des pins
Il y a d'abord les pins, dont un rapport d’expertise en mai 2012, a été présenté par Alain Valette, expert-forestier et en arboriculture ornementale, expert auprès de la cour administrative d’appel de Marseille et de la cour d’appel de Montpellier. Les conclusions de ce rapport mettaient en avant la grande fragilité de ces arbres qui, une fois arrachés, seraient dans l’incapacité de développer un nouveau système racinaire dense et profond de plusieurs mètres, afin de rétablir un état de végétation satisfaisant.
Le rapport d’expertise souligne par ailleurs, "qu’en cas de transplantation, les pins seraient exposés à des blessures qui entraineraient un dépérissement très rapide du à l’effet des insectes attirés par les arbres stressés : les arbres mourraient de façon certaine dans les semaines, voire dans les jours, suivant leur transplantation. Cette opération, qui requerrait de gros moyens, serait conduite en pure perte".
Le projet de parc souterrain ne permettant pas le contournement des arbres, ni leur conservation en terrasse par excavation en sous-œuvre, compte tenu de leur âge et de leur développement, toute modification importante de l’environnement conduira au dépérissement des arbres de façon certaine.
L’abattage des arbres reste donc la seule solution compatible avec le projet.
La Ville d’Ajaccio a fixé des clauses, dans le cahier des charges du contrat de stationnement, qui impose au projet technique la création d’un espace végétalisé, avec des arbres de hautes tiges sur le boulevard Roi Jérôme afin de compenser de manière plus conséquente, la suppression des pins.
Et celui des palmiers
Les végétaux du jardin du square pourront, quant à eux, être transplantés dans les mois qui viennent en fonction des conditions météorologiques et de la saisonnalité correspondant à leur nature. Ils seront ensuite récupérés à la pépinière municipale avant d’être redéployés sur les espaces verts de la ville.
C’est donc une transplantation des végétaux sur plusieurs mois qui est envisagée.
Les palmiers (Phoenix canariensis), au nombre de huit, seront transférés après une longue période de préparation, commencée au mois d’octobre et qui durera six mois.
Trois phases seront nécessaires. La première en cours, fait appel à la technique du cernage qui doit inciter les palmiers à produire de nouvelles radicelles à proximité du stipe (tige robuste des palmiers). Des tranchées autour des arbres à environ 0.50 mètre du tronc et à 1 mètre de profondeur seront effectuées. Des étayes positionnés à 2 mètres du stipe et sur une hauteur de 4 mètres, permettront de maintenir l’arbre sans trop d’emprise au sol, et de laisser fonctionner le système racinaire sans trop de stress. Durant cette période un apport de terre riche en matière organique sera apporté avec un contrôle continu de l’arrosage
La seconde phase prévue pour le mois d’avril 2013, consiste en l’effeuillage des palmiers pour limiter l’évapotranspiration, puis l’arrachage et le transport à la pépinière municipale pour mise en jauge et préparation à une nouvelle plantation, celle-ci définitive de ces arbres qui sera la dernière étape.
Le coût de cette opération préparée par la municipalité s’élèvera à 95 000 € HT.
Marilyne SANTI
Marilyne SANTI