Ils étaient plusieurs milliers dans les rues d’Ajaccio, ce dimanche 3 avril, à réclamer « justice et vérité » pour Yvan Colonna. L’appel avait été lancé le 30 mars dernier à Corte, par un collectif de responsables politiques, syndicaux et étudiants.
Près de deux semaines après la mort du militant nationaliste, l’objectif de cette mobilisation est d’obtenir toute la lumière sur les circonstances de la violente agression dont il a été victime à la prison d’Arles. À cette demande s’ajoutent deux revendications plus politiques : « liberté pour tous les patriotes » et « reconnaissance du peuple corse ».
Près de deux semaines après la mort du militant nationaliste, l’objectif de cette mobilisation est d’obtenir toute la lumière sur les circonstances de la violente agression dont il a été victime à la prison d’Arles. À cette demande s’ajoutent deux revendications plus politiques : « liberté pour tous les patriotes » et « reconnaissance du peuple corse ».
Troisième mobilisation
Cette troisième mobilisation en l’espace d’un mois a réuni au moins 3 800 personnes selon un premier comptage communiqué par les autorités à l’AFP, 14 000 selon les organisateurs. En tête de cortège, on pouvait apercevoir notamment le frère d’Yvan Colonna, ainsi que son fils. Des personnalités politiques comme le président du conseil Exécutif Gilles Simeoni ou le leader de Core in Fronte Paul-Félix Benedetti avaient fait le déplacement.
Le cortège, massé derrière une banderole « Statu francese assassinu », a quitté le quartier des Salines vers 15 heures pour rejoindre la préfecture. Au milieu des dizaines de banderas, le drapeau corse frappé de la tête de Maure, émergeaient un drapeau basque et un grand drapeau breton.
Aux grilles de la préfecture, le visage d'Yvan Colonna au pochoir sur un drap blanc avait été accroché par des manifestants. Y figuraient également les citations "on va se réveiller", "moi j'ai confiance", extraites d'une vidéo diffusée la semaine dernière par Bfmtv où le berger de Cargèse disait en janvier à un codétenu sa conviction que la Corse sera un jour indépendante.
Une heure plus tard, les premiers affrontements ont éclaté entre une centaine de jeunes manifestants cagoulés et équipés de masques à gaz, et les forces de l’ordre.
Face aux risques de débordement, le dispositif policier était plus important dimanche, mieux organisé et plus offensif, notamment devant la préfecture et le palais de justice, qui avait été la cible des manifestants le 9 mars, avec un incendie dans la salle des pas perdus. Des contrôles préventifs avant la manifestation avaient permis la saisie de plusieurs dizaines de projectiles, dont des dizaines de boules de pétanque.
Le cortège, massé derrière une banderole « Statu francese assassinu », a quitté le quartier des Salines vers 15 heures pour rejoindre la préfecture. Au milieu des dizaines de banderas, le drapeau corse frappé de la tête de Maure, émergeaient un drapeau basque et un grand drapeau breton.
Aux grilles de la préfecture, le visage d'Yvan Colonna au pochoir sur un drap blanc avait été accroché par des manifestants. Y figuraient également les citations "on va se réveiller", "moi j'ai confiance", extraites d'une vidéo diffusée la semaine dernière par Bfmtv où le berger de Cargèse disait en janvier à un codétenu sa conviction que la Corse sera un jour indépendante.
Une heure plus tard, les premiers affrontements ont éclaté entre une centaine de jeunes manifestants cagoulés et équipés de masques à gaz, et les forces de l’ordre.
Face aux risques de débordement, le dispositif policier était plus important dimanche, mieux organisé et plus offensif, notamment devant la préfecture et le palais de justice, qui avait été la cible des manifestants le 9 mars, avec un incendie dans la salle des pas perdus. Des contrôles préventifs avant la manifestation avaient permis la saisie de plusieurs dizaines de projectiles, dont des dizaines de boules de pétanque.
Plusieurs heures d'affrontements
D’un côté, des jets de cocktails Molotov et de bombes agricoles, de l’autre, des lances à eau et des tirs de lacrymogènes. Des palettes, du mobilier urbain, ainsi que des véhicules ont également été incendiés. Dans la confusion, les sapeurs-pompiers ont été touchés par des grenades lacrymogènes.
Pendant plusieurs heures, ces scènes de guérilla urbaine se sont répétées dans le centre-ville d’Ajaccio, notamment aux abords de la place de la maire, rue Fesch ou encore sur le cours Napoléon. Du côté des manifestants, on dénombre, pour l'heure, une trentaine de personnes blessées, dont au moins une grièvement. Pour ce qui est des forces de l'ordre, le bilan n'a pas encore été communiqué, les CRS disposeraient de leur propre service de secours, selon un officier des pompiers.
A 21 heures, les affrontements se poursuivaient. Des heurts ont également été constatés aux abords de la caserne de CRS de Furiani, déjà cible des manifestants dimanche.
Pendant plusieurs heures, ces scènes de guérilla urbaine se sont répétées dans le centre-ville d’Ajaccio, notamment aux abords de la place de la maire, rue Fesch ou encore sur le cours Napoléon. Du côté des manifestants, on dénombre, pour l'heure, une trentaine de personnes blessées, dont au moins une grièvement. Pour ce qui est des forces de l'ordre, le bilan n'a pas encore été communiqué, les CRS disposeraient de leur propre service de secours, selon un officier des pompiers.
A 21 heures, les affrontements se poursuivaient. Des heurts ont également été constatés aux abords de la caserne de CRS de Furiani, déjà cible des manifestants dimanche.