L'avarie du Paglia Orba ce lundi 25 janvier pose encore la question de la capacité du port de commerce de Bastia à accueillir les bateaux actuels. La direction du port et la compagnie maritime, s'accordent à dire que l'incident qui a ébréché le navire de la Corsica Linea n'est en aucun cas la faute d'une mauvaise manipulation mais bien de l'infrastructure jugée trop vétuste.
Il faut dire que le port de Bastia a maintenant 150 ans. "Quand il a été construit les bateaux qui y entraient mesuraient entre 60 et 80 mètres. Aujourd'hui, il font entre 180 et 200 mètres", rappelle Stefanu Venturini président du port de commerce de Bastia et vice-président de la CCI de Haute-Corse. Accoster en temps normal dans ce port relève d'un exercice complexe pour les nouveaux ferries. La marge de rotation ne laisse aux bateaux de 180 m de long, que 25 mètres à l'avant et 25 mètres à l'arrière pour effectuer une manœuvre. "C'est comme si en voiture vous n'aviez que quelques centimètres pour tourner", explique Stefanu Venturini.
En plus d'être petit, le port de Bastia a pour particularité d'être très venteux. C'est à cause de ce paramètre aggravant, que l'avarie s'est d'ailleurs produite. "Nous avons attendu 10 heures au large avant qu'une accalmie soit observée et le feu vert lancé, pour que nous puissions entrer dans le port. Seulement, lorsque le bateau était en pleine manœuvre nous avons eu une rafale de vent qui a projeté le navire sur un haut fond proche. A cet endroit, le vent descend de la montagne et c'est très mauvais", explique Pierre-Antoine Villanova, directeur général de la Corsica Linea. C'est ce que confirme le président du port : "Dès qu'il y a vingt nœuds (40 km/h de vent), on rentre en mode dégradé. Généralement on a 30 à 40 jours dans l'année où le vent est supérieur à 25 nœuds. Entre 25 et 35 nœuds, on ne peut accueillir que trois bateaux à quai contre 8 habituellement. Un port est fait pour accueillir les bateaux et non pas pour les laisser en mer comme à Bastia."
Un besoin urgent de renouveau
Pour le président du port, la situation n'est plus tenable. "On le répète depuis des années, l'infrastructure est vieillissante et n'est plus adaptée aux normes d’aujourd’hui", s'indigne-t-il. Sans compter que dans les années à venir, les navires propulsés au gaz naturel liquéfié, que se procureront les compagnies maritimes, auront une taille standard de 200 mètres de long. "Ces bateaux sont meilleurs pour l'environnement et dégagent beaucoup moins de fumées : si on souhaite un port propre, celui-ci n'est pas adapté", affirme Pierre-Antoine Villanova.
En attendant, les nouveaux navires devront rentrer en marche arrière et espérer qu'un nouveau coup de vent, coutumier ici, ne vienne perturber leur accostage.
Il faut dire que le port de Bastia a maintenant 150 ans. "Quand il a été construit les bateaux qui y entraient mesuraient entre 60 et 80 mètres. Aujourd'hui, il font entre 180 et 200 mètres", rappelle Stefanu Venturini président du port de commerce de Bastia et vice-président de la CCI de Haute-Corse. Accoster en temps normal dans ce port relève d'un exercice complexe pour les nouveaux ferries. La marge de rotation ne laisse aux bateaux de 180 m de long, que 25 mètres à l'avant et 25 mètres à l'arrière pour effectuer une manœuvre. "C'est comme si en voiture vous n'aviez que quelques centimètres pour tourner", explique Stefanu Venturini.
En plus d'être petit, le port de Bastia a pour particularité d'être très venteux. C'est à cause de ce paramètre aggravant, que l'avarie s'est d'ailleurs produite. "Nous avons attendu 10 heures au large avant qu'une accalmie soit observée et le feu vert lancé, pour que nous puissions entrer dans le port. Seulement, lorsque le bateau était en pleine manœuvre nous avons eu une rafale de vent qui a projeté le navire sur un haut fond proche. A cet endroit, le vent descend de la montagne et c'est très mauvais", explique Pierre-Antoine Villanova, directeur général de la Corsica Linea. C'est ce que confirme le président du port : "Dès qu'il y a vingt nœuds (40 km/h de vent), on rentre en mode dégradé. Généralement on a 30 à 40 jours dans l'année où le vent est supérieur à 25 nœuds. Entre 25 et 35 nœuds, on ne peut accueillir que trois bateaux à quai contre 8 habituellement. Un port est fait pour accueillir les bateaux et non pas pour les laisser en mer comme à Bastia."
Un besoin urgent de renouveau
Pour le président du port, la situation n'est plus tenable. "On le répète depuis des années, l'infrastructure est vieillissante et n'est plus adaptée aux normes d’aujourd’hui", s'indigne-t-il. Sans compter que dans les années à venir, les navires propulsés au gaz naturel liquéfié, que se procureront les compagnies maritimes, auront une taille standard de 200 mètres de long. "Ces bateaux sont meilleurs pour l'environnement et dégagent beaucoup moins de fumées : si on souhaite un port propre, celui-ci n'est pas adapté", affirme Pierre-Antoine Villanova.
En attendant, les nouveaux navires devront rentrer en marche arrière et espérer qu'un nouveau coup de vent, coutumier ici, ne vienne perturber leur accostage.