Bastia : La 33e édition du cinéma italien débute entre rires et larmes

Jauges réduites obliges, la salle du Théâtre n’a pu faire salle comble ce vendredi soir mais le public était bien au rendez-vous pour assister à la soirée d’ouverture de la 33e édition du Festival italien de Bastia. Cet événement très prisé des bastiais, qui se déroule habituellement en février, a attendu la réouverture des salles et le passage des jauges à 65% pour débuter cette nouvelle édition, de la meilleure manière qui soit.

En musique
Malgré les masques, les spectateurs donnent de la voix pendant le concert introductif de Thomas Bronzini et ses acolytes. Bella Ciao, Sarà perchè ti amo ou encore Alla fiera dell'est sont repris en chœur et déclenchent de riches applaudissements.
De quoi rassurer l’équipe du Festival italien qui « n’a rien lâché et y a toujours cru » comme le précise la coordinatrice Lidia Morfino en arrivant sur scène. Les habituels remerciements prennent ici encore plus de poids en cette période compliquée pour la culture. « On a pu compter sur le soutien de nos partenaires publics et privés » confirme le président Jean-Baptiste Croce, invité par Lidia à le rejoindre sur la scène du Théâtre. Il est bientôt suivi par Mattea Lacave qui se réjouit « de voir à nouveau des spectateurs en salle. » Elle en profite pour remercier l’équipe du Théâtre et assurer la manifestation de son soutien : « Nous serons toujours à vos côtés » déclare l’élue à la culture. Elle rappelle également que l’un des moments fort de cette 33e édition sera l’inauguration, le 15 juin prochain, de la rue René Viale – actuellement rue de la Miséricorde – fondateur du Festival et Monsieur cinéma de Bastia.

Festivals solidaires
Très touché de cette attention, Bati Croce se réjouit également des liens tissés avec d’autres festivals : « En descendant sur scène, j’ai croisé mon ami Dominique Landron qui a été président de la Cinémathèque de Corse et Laurent Hérin, coordinateur du Festival de Lama. Entre Festivals, nous ne sommes pas concurrents, bien au contraire. D’ailleurs, avec Michèle Corrotti, présidente d’Arte Mare, on vous réserve une belle surprise pour notre prochaine édition ! » 
Mais avant l’édition 2022, celle-ci, même décalée en juin, ne pouvait se dérouler sans la présence d’Oreste Sacchelli, président du Festival de Villerupt. C’est lui qui, chaque soir, introduit les films. Et pour cette ouverture, il demande au réalisateur Francesco Bruni de le rejoindre sur scène pour présenter Cosa Sarà, un film autobiographique, porté par l’acteur Kim Rossi Stuart. Un long métrage bouleversant, entre rire et larme, où il est question de maladie mais aussi des liens du sang dans un Rome lumineux.

Ciné et foot
À son retour sur scène, à l’issue de la projection, Francesco Bruni rend d’ailleurs hommage au metteur en scène Mattia Torre, décédé en 2019. Cosa Sarà lui est dédié, les deux réalisateurs ayant beaucoup échangé pendant leur maladie. Et pour ne pas rester sur une note trop triste, il jette un œil à son portable afin de s’enquérir du score de l’équipe d’Italie. Malgré le 0-0 à la mi-temps, la Squaddra Azzura a fini par l’emporter 3-0 sur la Turquie. 
De bon augure pour cette belle semaine de cinéma italien qui se dessine !

Infos et séances
Pour ceux et celle qui voudrait voir ou (re)voir Cosa Sarà, ce très beau film est diffusé ce samedi à 14h au cinéma Le Studio. Ce soir au Théâtre à 19h, les spectateurs pourront découvrir La Dea Fortuna de Ferzan Özpetek.
Le programme complet est à retrouver ici.