Jean Charles Orsucci, élu territorial et maire de Bonifacio
- Quelle est la problématique de ce site ?
- Ce site est une ancienne caserne militaire qui a été en activité jusque dans les années 90. Elle a été transférée à la CTC par les Accords de Matignon en 2002. Depuis, peu de choses ont été entreprises. Aussi le site est-il aujourd’hui fortement dégradé. C’est un immense espace de 3 hectares, qui a la dimension de l’actuelle haute ville de Bonifacio.
- Combien compte-t-il de bâtiments ?
- Une dizaine. Des bâtiments plus ou moins prestigieux. Les deux casernes, la génoise et la française, sont des bâtiments inscrits et classés dans lesquels on ne pourra pas faire n’importe quoi. Elles sont fortement dégradées. Il y a également des chapelles et le fameux puits Saint Barthélémy, qui transperce la falaise de Bonifacio de part en part pour rejoindre un puits d’eau douce artésien. Ce puits peut être un formidable projet de développement touristique. Certains bâtiments sont squattés avec des risques d’incendie, des enfants qui jouent...
- Ne reste-il plus rien d’officiellement habité ?
- Il reste le centre de tri de la poste qui a vocation à se déplacer sur la zone artisanale de Musella. Presque tous les bâtiments sont inoccupés. Une seule petite partie a été remise en état sous l’impulsion de la précédente municipalité et sur mon travail puisqu’ont été implantées la cantine scolaire, la médiathèque et la perception. Tout le projet reste à faire. Le président de l’Exécutif a présenté une feuille de route, qu’il avait déjà exposée à la population de Bonifacio au mois de mai ou de juin dernier, et qui annonce la vocation de ce site.
- A quoi ce site sera-t-il voué ?
- Il y aura, à la fois, des éléments relevant du culturel, notamment une antenne du Fonds régional d’art contemporain (FRAC), un pôle maritime qui pourrait être une antenne du musée de la Corse, la maison des confréries très attendue par les Bonifaciens et la remise en état du puits Saint Barthélémy qui rejoindrait les fameux escaliers du roi d’Aragon. Il y aura, aussi, une offre de logement permanent dans la mixité sociale qui a été demandée par la CTC et qui correspond à la feuille de route de mon mandat municipal. Egalement, du développement économique avec la présence d’un hôtel couplé avec un centre de remise en forme qui bénéficierait à l’ensemble des hôteliers de la microrégion. Enfin, à mi-chemin entre l’éducation et le tourisme, une école hôtelière, imaginée et soutenue par la Chambre de commerce de la Corse du Sud.
- N’y-aura-t-il pas également des commerces ?
- Oui, mais il faut rester prudent. La conduite future du dossier permettra de finaliser les implantations de tel ou tel type d’activités et de restreindre ou non le développement de tel ou tel type de commerce. Dans la caserne française, l’installation de l’antenne du musée de la Corse dans sa dimension touristique et du Fonds régional d’art contemporain ne laisse pas beaucoup de place aux commerces. Tout cela reste à peaufiner. Une étude est toujours menée sur les bâtiments, notamment une étude patrimoniale.
- Qu’est-ce que la CTC vient d’adopter ?
- La feuille de route, présentée par l’Exécutif, reprend le travail effectué par les Maîtres du Rêve, une société mandatée par la CTC pour réfléchir sur le devenir du projet Montlaur. Ce document est consultable sur le site de la mairie de Bonifacio et sur le site de la CTC. Le Conseil Exécutif a validé, presque mot pour mot, ce projet pour le faire adopter par l’ensemble des conseillers territoriaux.
- Que va-t-il se passer maintenant ?
- Maintenant, il faut mettre en œuvre ce projet. Nous allons faire appel à un cabinet pluridisciplinaire pour le mettre en mouvement et savoir comment l’organiser d’un point de vue juridique et technique. Il faut finaliser les différentes études en matière d’amiante, termites, etc. Puis, lancer une étude juridique pour savoir comment seront mises en place les concessions. Concrètement, par exemple, si un hôtel est implanté dans la caserne génoise dont la CTC souhaite rester propriétaire, il faut savoir comment mettre en place un bail emphytéotique, comment lancer un marché public pour permettre au plus offrant de s’implanter dans la caserne...
- Est-ce un dossier à moyen ou à long terme ?
- Les réalisations sont prévues à court, moyen et long terme. A court terme, il faut dépolluer le site de certaines constructions qui n’ont aucune valeur patrimoniale et qui doivent être, aujourd’hui, détruites et rasées. Ensuite, la chapelle Sainte-Marie Madeleine, la maison des confréries et le puits St Barthélémy pourraient se faire plus rapidement que le Parc marin international qui doit trouver une méthodologie et des financements européens ou que le complexe hôtelier qui prendra plus de temps. Le projet est cadencé de manière différente en fonction des différents lieux d’implantation.
- En tant que maire de Bonifacio, ce projet vous satisfait-il entièrement ?
- Je suis satisfait de la feuille de route présentée car elle correspond à ce que j’avais défendu lorsque j’ai été élu maire de Bonifacio en 2008. J’avais demandé un projet global. J’ai obtenu cet engagement. Aujourd’hui, c’est ce que nous avons. Le projet correspond exactement au travail de mon équipe municipale.
- Vous avez évoqué, lors des débats, un sondage effectué auprès des Bonifaciens sur leur ressenti de ce projet. Que dit-il ?
- J’ai fait référence à deux choses. D’abord, une délibération de mon conseil municipal qui a voté, à l’unanimité, le dossier présenté par les Maîtres du Rêve. Ensuite, un sondage que j’ai fait faire, cet été, par la municipalité pour savoir ce que les Bonifaciens pensaient de la feuille de route présentée par le président de l’Exécutif et validée, vendredi, à l’unanimité, par les élus de la CTC. Le sondage dit que 75% des Bonifaciens sont favorables à ce projet, trouvent qu’il va dans le bon sens et en attendent beaucoup de choses en matière de création d’emplois. Je crois que le projet, tel qu’il est présenté, permettra la création d’emplois.
Propos recueillis par Nicole MARI
- Ce site est une ancienne caserne militaire qui a été en activité jusque dans les années 90. Elle a été transférée à la CTC par les Accords de Matignon en 2002. Depuis, peu de choses ont été entreprises. Aussi le site est-il aujourd’hui fortement dégradé. C’est un immense espace de 3 hectares, qui a la dimension de l’actuelle haute ville de Bonifacio.
- Combien compte-t-il de bâtiments ?
- Une dizaine. Des bâtiments plus ou moins prestigieux. Les deux casernes, la génoise et la française, sont des bâtiments inscrits et classés dans lesquels on ne pourra pas faire n’importe quoi. Elles sont fortement dégradées. Il y a également des chapelles et le fameux puits Saint Barthélémy, qui transperce la falaise de Bonifacio de part en part pour rejoindre un puits d’eau douce artésien. Ce puits peut être un formidable projet de développement touristique. Certains bâtiments sont squattés avec des risques d’incendie, des enfants qui jouent...
- Ne reste-il plus rien d’officiellement habité ?
- Il reste le centre de tri de la poste qui a vocation à se déplacer sur la zone artisanale de Musella. Presque tous les bâtiments sont inoccupés. Une seule petite partie a été remise en état sous l’impulsion de la précédente municipalité et sur mon travail puisqu’ont été implantées la cantine scolaire, la médiathèque et la perception. Tout le projet reste à faire. Le président de l’Exécutif a présenté une feuille de route, qu’il avait déjà exposée à la population de Bonifacio au mois de mai ou de juin dernier, et qui annonce la vocation de ce site.
- A quoi ce site sera-t-il voué ?
- Il y aura, à la fois, des éléments relevant du culturel, notamment une antenne du Fonds régional d’art contemporain (FRAC), un pôle maritime qui pourrait être une antenne du musée de la Corse, la maison des confréries très attendue par les Bonifaciens et la remise en état du puits Saint Barthélémy qui rejoindrait les fameux escaliers du roi d’Aragon. Il y aura, aussi, une offre de logement permanent dans la mixité sociale qui a été demandée par la CTC et qui correspond à la feuille de route de mon mandat municipal. Egalement, du développement économique avec la présence d’un hôtel couplé avec un centre de remise en forme qui bénéficierait à l’ensemble des hôteliers de la microrégion. Enfin, à mi-chemin entre l’éducation et le tourisme, une école hôtelière, imaginée et soutenue par la Chambre de commerce de la Corse du Sud.
- N’y-aura-t-il pas également des commerces ?
- Oui, mais il faut rester prudent. La conduite future du dossier permettra de finaliser les implantations de tel ou tel type d’activités et de restreindre ou non le développement de tel ou tel type de commerce. Dans la caserne française, l’installation de l’antenne du musée de la Corse dans sa dimension touristique et du Fonds régional d’art contemporain ne laisse pas beaucoup de place aux commerces. Tout cela reste à peaufiner. Une étude est toujours menée sur les bâtiments, notamment une étude patrimoniale.
- Qu’est-ce que la CTC vient d’adopter ?
- La feuille de route, présentée par l’Exécutif, reprend le travail effectué par les Maîtres du Rêve, une société mandatée par la CTC pour réfléchir sur le devenir du projet Montlaur. Ce document est consultable sur le site de la mairie de Bonifacio et sur le site de la CTC. Le Conseil Exécutif a validé, presque mot pour mot, ce projet pour le faire adopter par l’ensemble des conseillers territoriaux.
- Que va-t-il se passer maintenant ?
- Maintenant, il faut mettre en œuvre ce projet. Nous allons faire appel à un cabinet pluridisciplinaire pour le mettre en mouvement et savoir comment l’organiser d’un point de vue juridique et technique. Il faut finaliser les différentes études en matière d’amiante, termites, etc. Puis, lancer une étude juridique pour savoir comment seront mises en place les concessions. Concrètement, par exemple, si un hôtel est implanté dans la caserne génoise dont la CTC souhaite rester propriétaire, il faut savoir comment mettre en place un bail emphytéotique, comment lancer un marché public pour permettre au plus offrant de s’implanter dans la caserne...
- Est-ce un dossier à moyen ou à long terme ?
- Les réalisations sont prévues à court, moyen et long terme. A court terme, il faut dépolluer le site de certaines constructions qui n’ont aucune valeur patrimoniale et qui doivent être, aujourd’hui, détruites et rasées. Ensuite, la chapelle Sainte-Marie Madeleine, la maison des confréries et le puits St Barthélémy pourraient se faire plus rapidement que le Parc marin international qui doit trouver une méthodologie et des financements européens ou que le complexe hôtelier qui prendra plus de temps. Le projet est cadencé de manière différente en fonction des différents lieux d’implantation.
- En tant que maire de Bonifacio, ce projet vous satisfait-il entièrement ?
- Je suis satisfait de la feuille de route présentée car elle correspond à ce que j’avais défendu lorsque j’ai été élu maire de Bonifacio en 2008. J’avais demandé un projet global. J’ai obtenu cet engagement. Aujourd’hui, c’est ce que nous avons. Le projet correspond exactement au travail de mon équipe municipale.
- Vous avez évoqué, lors des débats, un sondage effectué auprès des Bonifaciens sur leur ressenti de ce projet. Que dit-il ?
- J’ai fait référence à deux choses. D’abord, une délibération de mon conseil municipal qui a voté, à l’unanimité, le dossier présenté par les Maîtres du Rêve. Ensuite, un sondage que j’ai fait faire, cet été, par la municipalité pour savoir ce que les Bonifaciens pensaient de la feuille de route présentée par le président de l’Exécutif et validée, vendredi, à l’unanimité, par les élus de la CTC. Le sondage dit que 75% des Bonifaciens sont favorables à ce projet, trouvent qu’il va dans le bon sens et en attendent beaucoup de choses en matière de création d’emplois. Je crois que le projet, tel qu’il est présenté, permettra la création d’emplois.
Propos recueillis par Nicole MARI