Vendredi 2 avril dernier, l’Agence Régionale de Santé de Corse a déclenché le plan blanc, notamment au vu de la situation de la région ajaccienne, jugée « préoccupante ». Il prévoit d’une part, de déprogrammer les opérations non urgentes, et d’autre part, de mobiliser le maximum de ressources humaines.
Si l’ARS annonçait vendredi 2 avril « des déprogrammations ajustées et ciblées », pour l’heure, elles restent marginales à l’hôpital d’Ajaccio. « On a quasiment rien déprogrammé pour que les usagers n’aient pas de pertes de chances » indique Pascal Derudas, directeur adjoint de l’hôpital.
Si l’ARS annonçait vendredi 2 avril « des déprogrammations ajustées et ciblées », pour l’heure, elles restent marginales à l’hôpital d’Ajaccio. « On a quasiment rien déprogrammé pour que les usagers n’aient pas de pertes de chances » indique Pascal Derudas, directeur adjoint de l’hôpital.
Des personnels éprouvés
Ce qui inquiète davantage, c’est l’autre volet du plan blanc, à savoir les ressources humaines. « Les professionnels de santé et les personnels des établissements de notre région sont fortement mobilisés depuis un an, y compris dans le cadre de la vaccination, ce qui induit un impact sur les ressources humaines disponibles. » écrit l’ARS dans un communiqué.
Des personnels qui s’avèrent, par ailleurs, particulièrement éprouvés après des mois de sollicitation intense. « Les prédispositions des personnels étaient autres lors de la première vague » analyse Pascal Derudas, « aujourd’hui, les soignants sont fatigués ».
Des personnels qui s’avèrent, par ailleurs, particulièrement éprouvés après des mois de sollicitation intense. « Les prédispositions des personnels étaient autres lors de la première vague » analyse Pascal Derudas, « aujourd’hui, les soignants sont fatigués ».
Des chiffres préoccupants
Un état de fait à prendre en compte dans les décisions d’aujourd’hui, d’autant que la tension hospitalière ne tend pas vers une amélioration : « La tendance est à une quasi saturation » explique le directeur adjoint de l’hôpital.
En effet, au 5 avril, 68 personnes étaient hospitalisées en Corse-du-Sud pour COVID-19, selon les données de Santé Publique France - les chiffres du jour n'ayant pas encore été rendus publics. De même, toujours selon les données de Santé Publique France, au 5 avril, 100% des lits de réanimation sont occupés par des patients COVID.
En effet, au 5 avril, 68 personnes étaient hospitalisées en Corse-du-Sud pour COVID-19, selon les données de Santé Publique France - les chiffres du jour n'ayant pas encore été rendus publics. De même, toujours selon les données de Santé Publique France, au 5 avril, 100% des lits de réanimation sont occupés par des patients COVID.
68 personnes hospitalisées pour COVID-19 en Corse-du-Sud, selon les données de Santé Publique France. Source : Covid Tracker
100% des lits de réanimation occupés en Corse-du-Sud, selon les données de Santé Publique France. Source : Covid Tracker
Plusieurs pistes sur la table
Une réunion de crise devrait avoir lieu ce mardi 6 avril en fin d’après-midi. Plusieurs points pourraient y être abordés, notamment la possibilité d’investir un nouveau service dédié à la COVID, ou la question de l’annulation des congés des personnels.
Mais le point d’achoppement reste les ressources humaines : « Armer des lits c’est une chose, mais il faut le personnel » confie Pascal Derudas. Pour soulager les soignants ajacciens, une option serait donc sur la table : faire venir en renfort des infirmiers du continent.
Mais le point d’achoppement reste les ressources humaines : « Armer des lits c’est une chose, mais il faut le personnel » confie Pascal Derudas. Pour soulager les soignants ajacciens, une option serait donc sur la table : faire venir en renfort des infirmiers du continent.