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Double assassinat de Bastia-Poretta: le parquet requiert la perpétuité contre le "maître d'œuvre"


CNI avec 'AFP le Lundi 24 Juin 2024 à 19:38

La réclusion criminelle à perpétuité a été requise lundi devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône contre Christophe Guazzelli, présenté comme le "maître d'oeuvre" de l'assassinat de deux membres du banditisme corse en décembre 2017 à l'aéroport de Bastia-Poretta.



Double assassinat de Bastia-Poretta: le parquet requiert la perpétuité contre le "maître d'œuvre"
Les avocats généraux Christophe Raffin et Yvon Calvet ont appelé les jurés à retenir la culpabilité des 14 accusés jugés depuis le début mai, contre lesquels ont été requises des peines allant de cinq ans d'emprisonnement - dont quatre ans avec sursis - à la perpétuité.
Une peine de 10 ans de prison a été requise contre un 15e accusé, en fuite depuis le début de ce procès.
L'accusation a demandé aux jurés de "répondre oui" aux "68 questions" qui leur seront posées pour établir le degré d'implication des accusés dans les faits qui leur sont reprochés, allant de l'assassinat en bande organisée à l'association de malfaiteurs.
Selon elle, l'objectif des principaux accusés était de venger les morts de leurs pères, fondateurs de la "Brise de Mer", et de "faire renaître" cette bande criminelle historique.
Pour les avocats généraux, "tout ramène" en fait à Christophe Guazzelli, présenté comme l'"élément moteur" qui va entraîner son frère. Il est "l'exécutant, l'organisateur, celui qui fournit des instructions aux autres, voire des ordres": "Il est le maître d'œuvre" avec "un groupe qui l'a aidé", ont-ils tranché en demandant contre lui la réclusion criminelle à perpétuité.


Le 5 décembre 2017, vers 11H20, Jean-Luc Codaccioni et Antoine Quilichini étaient les cibles de tirs sur le parking de l'aéroport de Bastia. Sorti de prison 15 jours plus tôt, Antoine Quilichini était tué sur le coup. Jean-Luc Codaccioni, détenu de la prison de Borgo (Haute-Corse), de retour d'une permission à Paris, décédait sept jours plus tard.
Depuis le 6 mai ces accusés sont jugés à Aix-en-Provence, dans un procès qualifié d'"atypique" par les avocats généraux car émaillé de refus de comparaître et de récusation des avocats.
Les plaidoiries de la défense sont prévues mardi et mercredi et le verdict est attendu vendredi.