Un accord global intégrant tous les points sur lesquels les négociations achoppaient âprement depuis plusieurs semaines serait, selon nos informations, enfin signé, entre la Collectivité de Corse (CdC) et la SNEEMO pour l’exploitation du site des Eaux minérales d’Orezza. Contacté par nos soins, le Conseil exécutif de la CdC s’est refusé, pour l’instant, à tout commentaire, mais a indiqué qu’une communication sur le sujet serait probablement faite dans la journée. Ce serait, donc, une sortie de crise in-extremis, dix jours avant la fin de l’actuel contrat de location-gérance qui arrive à échéance le 23 février, et dont le non-renouvellement faisait planer le spectre d’un arrêt ou d’une suspension de l’exploitation. La reprise des négociations, qui avaient été interrompues pendant deux semaines, et la réintégration du directeur d’exploitation du site, Jean-Louis Rossi, mis à pied de manière conservatoire, en vue d’un licenciement pendant le mouvement de grève, avaient redonné espoir aux salariés qui réclamaient de meilleures conditions de travail. L’accord établirait un nouveau contrat de 4 ans qui intégrerait leurs revendications et garantirait, comme le voulait l’Exécutif corse, de meilleures garanties de l’exploitation industrielle de la source et des emplois existants, ainsi que des retombées économiques et sociales pour la microrégion. Et surtout la vente de la parcelle de terrain et des cuves qui était au cœur du bras de fer.
Un bras de fer
Le principal point d’achoppement de 17 mois d’âpres négociations entre Marie-Laurence Mora, dirigeante de la SNEEMO, et la CdC concernait, en effet, le rachat, d’une part, de la chaîne de production appartenant à la SNEEMO et, d’autre part, de deux cuves de traitement de l’eau, indispensables à la production de l’eau minérale et implantées sur une parcelle appartenant à Mme Mora. La CdC entendait acquérir ces biens pour garder la maîtrise du projet d’exploitation d’un site dont elle est propriétaire, mais la dirigeante de la SNEEMO ne voulait pas en céder la propriété, celle-ci lui donnant un avantage certain pour imposer ses conditions dans les discussions contractuelles. C’est cette absence de maîtrise du foncier qui avait conduit en août 2019 la CdC à conclure un contrat transitoire de 18 mois. Le temps de régler le problème de l’implantation des cuves, soit par leur achat et leur déplacement, soit par l’installation de nouvelles cuves et le rachat de la chaîne de production, et de finaliser le nouveau cahier des charges. Mais ce fut loin d’être aussi simple : la SNEEMO, refusant fermement le principe d’une vente des cuves et du terrain, réclamait un nouveau contrat d’une nature - bail commercial - et d’une durée suffisamment longue pour pouvoir mettre en œuvre une stratégie de développement de l'entreprise.
Un partenariat
Devant le refus net de l’Exécutif corse, la direction de la SNEEMO a finalement accepté de vendre le terrain et les cuves qui y étaient installées, mais les discussions ont, cette fois-ci, buté sur le prix, estimé à près de 3 millions € TTC par la CdC et plus de 7 millions € par Mme Mora. L’accord entérinerait, donc, la vente de la parcelle litigieuse et des cuves au prix jugé « raisonnable » de 3 millions € par l’Exécutif, ce qui assure à la CdC de redevenir propriétaire de l’intégralité de l’outil de production. Il validerait, également, un accord de partenariat selon lequel la SNEEMO s’engage sur des retombées économiques en faveur du territoire de la vallée d’Orezza. Plus d’infos à venir…
N.M.
Un bras de fer
Le principal point d’achoppement de 17 mois d’âpres négociations entre Marie-Laurence Mora, dirigeante de la SNEEMO, et la CdC concernait, en effet, le rachat, d’une part, de la chaîne de production appartenant à la SNEEMO et, d’autre part, de deux cuves de traitement de l’eau, indispensables à la production de l’eau minérale et implantées sur une parcelle appartenant à Mme Mora. La CdC entendait acquérir ces biens pour garder la maîtrise du projet d’exploitation d’un site dont elle est propriétaire, mais la dirigeante de la SNEEMO ne voulait pas en céder la propriété, celle-ci lui donnant un avantage certain pour imposer ses conditions dans les discussions contractuelles. C’est cette absence de maîtrise du foncier qui avait conduit en août 2019 la CdC à conclure un contrat transitoire de 18 mois. Le temps de régler le problème de l’implantation des cuves, soit par leur achat et leur déplacement, soit par l’installation de nouvelles cuves et le rachat de la chaîne de production, et de finaliser le nouveau cahier des charges. Mais ce fut loin d’être aussi simple : la SNEEMO, refusant fermement le principe d’une vente des cuves et du terrain, réclamait un nouveau contrat d’une nature - bail commercial - et d’une durée suffisamment longue pour pouvoir mettre en œuvre une stratégie de développement de l'entreprise.
Un partenariat
Devant le refus net de l’Exécutif corse, la direction de la SNEEMO a finalement accepté de vendre le terrain et les cuves qui y étaient installées, mais les discussions ont, cette fois-ci, buté sur le prix, estimé à près de 3 millions € TTC par la CdC et plus de 7 millions € par Mme Mora. L’accord entérinerait, donc, la vente de la parcelle litigieuse et des cuves au prix jugé « raisonnable » de 3 millions € par l’Exécutif, ce qui assure à la CdC de redevenir propriétaire de l’intégralité de l’outil de production. Il validerait, également, un accord de partenariat selon lequel la SNEEMO s’engage sur des retombées économiques en faveur du territoire de la vallée d’Orezza. Plus d’infos à venir…
N.M.