"Aujourd'hui s'est déroulé l'appel du maintien en détention de Julien et Adrien.
Au vu du déroulement de cette journée mettant en opposition encore une fois, (de trop?), des justiciables et des systèmes à la sincérité douteuse, le collectif GVPN dénonce la violence de l'institution judiciaire à l'égard de ces jeunes et du collectif, qui s'exerce depuis bientôt un an et qui n'a pas failli à sa "triste notoriété".
En effet, au delà du traditionnel comité d'accueil qui nous est réservé comme d'habitude, aux frais des contribuables que nous sommes; les amis d'Adrien et Julien ont été empêchés d'accéder à la salle d'audience au mépris de son caractère public et ce n'est qu'après quelques incidents, qu'enfin une partie d'entre eux a pu y assister.
Cet état de fait, montre bien la partialité d'une justice à deux vitesses, qui s'est illustrée encore mieux dans le réquisitoire de l'avocate générale, qui a motivé sa demande de maintien en détention, par le fait que nos amis, en parfaite adéquation avec ce que permet le droit français ont invoqué leur droit au silence durant leur garde à vue.
Encore une fois nous voyons bien que les corses en général et la jeunesse en particulier sont considérés comme des citoyens de seconde zone, auxquels on refuse les droits élémentaires applicables à tous les justiciables. Invoquer son droit est donc punissable.
Le traitement inique est la règle, comme le montrent les nombreuses irrégularités de la procédure avec une commission rogatoire mandatée pour des contrôles d'identité et qui se solde par la soit disant découverte d'explosifs dans un lieu privé improbable, la disparition du carton contenant les vêtements incriminés et cerise sur le gâteau, l'absence d'appel à des démineurs pour sécuriser l'endroit, mais au contraire leur transport dans les rues de Bastia, dans des voitures de police jusqu'au commissariat de Bastia. Le tout notons le, en plein État d'urgence. Mais de qui se moque t-on? Ou alors à qui essaie t'on de rendre service?
Nous appelons donc l'institution judiciaire "du pays dit des droits de l'homme" à se ressaisir, en prononçant la mise en liberté qui s'impose pour nos amis et qui ne pourra que précéder la nullité de procédure qui découlera de cette ubuesque tentative judiciaire de masquer la bavure policière de Reims. Si tel n'était pas le cas on pourra alors clairement penser que sous couvert de fonctionnaires aux petites ambitions personnelles, l'institution policière a tous les droits et que l'impunité est sa règle puisque l'in-Justice la confirme. Pour reprendre un mot du célèbre guignol, pantin médiatique d'un pouvoir corrompu, si cette procédure n'est pas condamnée, "ça sera un recul pour la République".
Le collectif GVPN appelle donc à la mobilisation générale pour mercredi 18 Janvier dès 8h30 au palais d'injustices, avec le procès de Ghjilormu et le délibéré de Julien et d'Adrien qui part ailleurs seront présents comme témoins pour ce procès de tout un peuple.
Un cappieremu mai"