« La mobilisation lycéenne actuelle nous interpelle en tant qu’enseignants mais également en tant qu’individus et citoyens. La spontanéité et la rapide diffusion du mouvement ainsi que les discussions que nous avons pu avoir avec nos élèves font état d’une inquiétude et d’une incompréhension de la jeunesse. Inquiétude face à des enjeux politiques actuels conditionnant leur avenir et incompréhension face à la non prise en compte par le conseil constitutionnel d’un certain nombre de droits (Arrêtés Miot…) tant légitimes que consensuels puisque portés par l’Assemblée de Corse dans sa grande majorité.
Parce que nous partageons les préoccupations de nos élèves qui concernent chaque individu de cette société, nous tenons à interpeller toutes les composantes de la société corse.
Nous ne pouvons en tant qu’adulte, laisser porter, dans la rue, à des lycéens, des revendications que nous partageons tous. Il est de nôtre responsabilité d’enseignant de dire à nos élèves que leur avenir passe avant tout par la réussite de leurs études. Mais il est également et surtout de nôtre responsabilité d’adulte de leur dire que nous mettrons tout en œuvre pour défendre leurs droits et les nôtres. Si leur place n’est pas dans la rue, la nôtre ne doit pas être celle de spectateurs attentistes !
Nous appelons donc, chaque syndicat de chaque corporation, chaque élu et parti politique, chaque association civile à prendre ses responsabilités et à initier dès à présent une démarche unitaire pour réclamer une révision constitutionnelle (seule alternative aux préoccupations actuelles). »