« Il faut être à son affaire » a précisé Laurent Marcangeli qui a fait son choix et a ainsi décidé de renoncer à la députation pour se consacrer pleinement à sa ville :
« On ne peut pas tout faire, il faut gérer au mieux les problématique d’emploi du temps lorsqu’on a des responsabilités lourdes. J’ai donc pris cette décision de ne pas me représenter pour mieux travailler sur la ville, sur le Pays Ajaccien plus globalement. La ville progresse, elle se transforme au fil des jours et des mois, Ajaccio à donc besoin d’un maire pleinement engagé, très présent, d’un maire qui pilote et qui physiquement - même si je l’ai été beaucoup ces derniers temps - se doit d’être actif 7 jours sur 7. Je dois bien ça à mes compatriotes mais en même temps, je voudrais aussi m’adresser à celles et ceux qui m’ont fait confiance cinq années durant. »
Une présence sur tous les fronts…
Au cours de ces années où il a assidument fréquenté le Palais Bourbon, Laurent Marcangeli a fait entendre sa voix, il a défendu bien des dossiers et s’est investi pleinement dans ses fonctions de député. Il a dressé un rapide bilan de ses interventions au cours desquelles il a été plusieurs fois sollicité et surtout soutenu par ses pairs :
« J’ai porté la défense des Corses au cours de ces cinq années, des valeurs aussi, qui sont celles de ma famille politique, j’ai également travaillé dans les différentes commissions dans lesquelles j’ai siégé. J’ai travaillé sur la Sécurité Sociale et son financement, sur la loi Finances, les problématiques de l’éducation, de sécurité, d’emploi, j’ai aussi travaillé à combattre le Gouvernement parce que j’étais dans l’opposition, quand j’estimais qu’il n’allait pas dans le bon sens lorsqu’il le fallait, mais aussi et surtout j’ai travaillé pour la Corse, notamment lorsque j’ai déposé une loi pour la création d’un service public minimum dans les transports maritimes. C’était en 2013, mais la loi a été rejetée par la gauche. J’ai également rédigé un rapport de plusieurs centaines de pages sur la consommation de stupéfiants dans toute le France et Dieu sait si le problème est important chez nous en Corse, travail que j’ai mené une année durant. Au cours de mes cinq années de mandat, j’ai été mobilisé sur un certain nombre de dossiers comme l’agriculture, l’énergie, l’hôpital d’Ajaccio - dont je suis aujourd’hui président du Conseil de Surveillance - avec les problèmes qui sont les siens, notamment au niveau financier, sans oublier mes interventions sur les détenus et leur rapprochement en m’adressant publiquement à Mme Christiane Taubira lorsqu’elle était Ministre de la Justice pour porter cette question qui me tiens particulièrement à cœur. Etre humaniste c’est quelque chose qui compte, surtout lorsque l’on fait de la politique. J’ai défendu la Corse dans son ensemble lorsque je considérais qu’elle était attaquée. Je me souviens des propos de Manuel Valls nous qualifiant de « culturellement violents » et que j’avais interpelé sur la question parce que je me sentais comme beaucoup de Corses outragé par les propos qu’il avait tenus et que je considère inacceptables. J’ai aussi noué beaucoup de liens dans cette circonscription qui est aussi celle de mes ancêtres, celle de mes grands parents. J’ai appris à connaître ces femmes et ces hommes qui font vivre ces territoires et je sais combien il est difficile de faire vivre ces régions. Je suis très attaché à nos 49 communes que j’ai régulièrement visité et aidé comme je m’y étais engagé sans absolument aucune distinction politique. Dès le départ, j’ai rendu transparente l’utilisation de ma réserve parlementaire comme je m’y étais engagé, comme j’ai également aidé le secteur associatif, le secteur sanitaire et social, l’aide aux plus défavorisés. Je pense avoir eu un mandat bien rempli et je crois que j’ai bien fait entendre la voix de la Corse. Nous avons obtenu récemment un grand succès concernant les droits de succession parce que nous avons travaillé tous ensemble. Je pense également avoir donné une image décrispée de la vie politique. En clair, je ne pense pas avoir été un député droit dans ses bottes qui ne voulait pas avoir de discussion avec d’autres familles politiques. Je pense sincèrement avoir donné le maximum au cours de ces cinq années. Tout n’était peut être pas parfait mais aujourd’hui il faut tourner cette page simplement parce que mon travail est ici, à Ajaccio auprès de mon équipe municipale, auprès de cette municipalité que j’ai l’honneur de diriger. Il reste trois années de mandat et la ville monte en puissance avec son lot de projets qui sortent de terre. La ville reprend réellement son rôle de capitale régionale et il faut un maire qui soit pleinement à son affaire. Sans le moindre regret, sans le moindre pincement au cœur, raison pour laquelle j’ai choisi Ajaccio.
- C’est le choix du cœur ?
- La ville c’est la proximité, le quotidien, les problèmes de gens. On n’est pas dans des débats philosophiques mais bien sur du concret, sur des problèmes sociaux et ils sont nombreux vous le savez. Des gens qui souffrent il y en a beaucoup, beaucoup trop même, mais je sais aussi qu’il y a une jeunesse ajaccienne qui entreprend, qui a envie de créer, de construire, fière d’être ajaccienne et il me semble qu’une municipalité doit être là pour essayer d’accompagner ces changements. Ajaccio est une grande ville, la 73e de France, sans oublier la grande communauté d’agglomération, la plus grande de corse. Il y a des projets sur des tas de dossiers qui sont capitaux. Je pense aux projets d’aménagement du cœur de ville, la citadelle. Il y a en plus ce côté passion pour faire avancer les choses. J’aime créer, porter des idées, des valeurs, mais également et cela est important, j’aime le contact avec les gens. J’ai voulu me sentir utile et se sentir utile lorsqu’on fait de la politique c’est quelque chose d’important.
- Un enfant d’Ajaccio qui veut s’investir totalement dans sa ville, quoi de plus naturel ?
-C’est en tout cas mon point de vue. Je partage cette vision et je comprends que d’autres aient une préférence pour le mandat national, qui est particulièrement exaltant et enrichissant mais ce mandat s’achève et je pense l’avoir bien rempli. Maintenant, j’ai un autre mandat, important, c’est celui que les Ajacciens m’ont donné avec la volonté de voir leur ville avancer. Ce mandat me lie au peuple d’Ajaccio dont je suis et c’est pour moi un honneur d’être maire mais aussi et surtout un bonheur.
Propos recueillis par J.-F. V.
« On ne peut pas tout faire, il faut gérer au mieux les problématique d’emploi du temps lorsqu’on a des responsabilités lourdes. J’ai donc pris cette décision de ne pas me représenter pour mieux travailler sur la ville, sur le Pays Ajaccien plus globalement. La ville progresse, elle se transforme au fil des jours et des mois, Ajaccio à donc besoin d’un maire pleinement engagé, très présent, d’un maire qui pilote et qui physiquement - même si je l’ai été beaucoup ces derniers temps - se doit d’être actif 7 jours sur 7. Je dois bien ça à mes compatriotes mais en même temps, je voudrais aussi m’adresser à celles et ceux qui m’ont fait confiance cinq années durant. »
Une présence sur tous les fronts…
Au cours de ces années où il a assidument fréquenté le Palais Bourbon, Laurent Marcangeli a fait entendre sa voix, il a défendu bien des dossiers et s’est investi pleinement dans ses fonctions de député. Il a dressé un rapide bilan de ses interventions au cours desquelles il a été plusieurs fois sollicité et surtout soutenu par ses pairs :
« J’ai porté la défense des Corses au cours de ces cinq années, des valeurs aussi, qui sont celles de ma famille politique, j’ai également travaillé dans les différentes commissions dans lesquelles j’ai siégé. J’ai travaillé sur la Sécurité Sociale et son financement, sur la loi Finances, les problématiques de l’éducation, de sécurité, d’emploi, j’ai aussi travaillé à combattre le Gouvernement parce que j’étais dans l’opposition, quand j’estimais qu’il n’allait pas dans le bon sens lorsqu’il le fallait, mais aussi et surtout j’ai travaillé pour la Corse, notamment lorsque j’ai déposé une loi pour la création d’un service public minimum dans les transports maritimes. C’était en 2013, mais la loi a été rejetée par la gauche. J’ai également rédigé un rapport de plusieurs centaines de pages sur la consommation de stupéfiants dans toute le France et Dieu sait si le problème est important chez nous en Corse, travail que j’ai mené une année durant. Au cours de mes cinq années de mandat, j’ai été mobilisé sur un certain nombre de dossiers comme l’agriculture, l’énergie, l’hôpital d’Ajaccio - dont je suis aujourd’hui président du Conseil de Surveillance - avec les problèmes qui sont les siens, notamment au niveau financier, sans oublier mes interventions sur les détenus et leur rapprochement en m’adressant publiquement à Mme Christiane Taubira lorsqu’elle était Ministre de la Justice pour porter cette question qui me tiens particulièrement à cœur. Etre humaniste c’est quelque chose qui compte, surtout lorsque l’on fait de la politique. J’ai défendu la Corse dans son ensemble lorsque je considérais qu’elle était attaquée. Je me souviens des propos de Manuel Valls nous qualifiant de « culturellement violents » et que j’avais interpelé sur la question parce que je me sentais comme beaucoup de Corses outragé par les propos qu’il avait tenus et que je considère inacceptables. J’ai aussi noué beaucoup de liens dans cette circonscription qui est aussi celle de mes ancêtres, celle de mes grands parents. J’ai appris à connaître ces femmes et ces hommes qui font vivre ces territoires et je sais combien il est difficile de faire vivre ces régions. Je suis très attaché à nos 49 communes que j’ai régulièrement visité et aidé comme je m’y étais engagé sans absolument aucune distinction politique. Dès le départ, j’ai rendu transparente l’utilisation de ma réserve parlementaire comme je m’y étais engagé, comme j’ai également aidé le secteur associatif, le secteur sanitaire et social, l’aide aux plus défavorisés. Je pense avoir eu un mandat bien rempli et je crois que j’ai bien fait entendre la voix de la Corse. Nous avons obtenu récemment un grand succès concernant les droits de succession parce que nous avons travaillé tous ensemble. Je pense également avoir donné une image décrispée de la vie politique. En clair, je ne pense pas avoir été un député droit dans ses bottes qui ne voulait pas avoir de discussion avec d’autres familles politiques. Je pense sincèrement avoir donné le maximum au cours de ces cinq années. Tout n’était peut être pas parfait mais aujourd’hui il faut tourner cette page simplement parce que mon travail est ici, à Ajaccio auprès de mon équipe municipale, auprès de cette municipalité que j’ai l’honneur de diriger. Il reste trois années de mandat et la ville monte en puissance avec son lot de projets qui sortent de terre. La ville reprend réellement son rôle de capitale régionale et il faut un maire qui soit pleinement à son affaire. Sans le moindre regret, sans le moindre pincement au cœur, raison pour laquelle j’ai choisi Ajaccio.
- C’est le choix du cœur ?
- La ville c’est la proximité, le quotidien, les problèmes de gens. On n’est pas dans des débats philosophiques mais bien sur du concret, sur des problèmes sociaux et ils sont nombreux vous le savez. Des gens qui souffrent il y en a beaucoup, beaucoup trop même, mais je sais aussi qu’il y a une jeunesse ajaccienne qui entreprend, qui a envie de créer, de construire, fière d’être ajaccienne et il me semble qu’une municipalité doit être là pour essayer d’accompagner ces changements. Ajaccio est une grande ville, la 73e de France, sans oublier la grande communauté d’agglomération, la plus grande de corse. Il y a des projets sur des tas de dossiers qui sont capitaux. Je pense aux projets d’aménagement du cœur de ville, la citadelle. Il y a en plus ce côté passion pour faire avancer les choses. J’aime créer, porter des idées, des valeurs, mais également et cela est important, j’aime le contact avec les gens. J’ai voulu me sentir utile et se sentir utile lorsqu’on fait de la politique c’est quelque chose d’important.
- Un enfant d’Ajaccio qui veut s’investir totalement dans sa ville, quoi de plus naturel ?
-C’est en tout cas mon point de vue. Je partage cette vision et je comprends que d’autres aient une préférence pour le mandat national, qui est particulièrement exaltant et enrichissant mais ce mandat s’achève et je pense l’avoir bien rempli. Maintenant, j’ai un autre mandat, important, c’est celui que les Ajacciens m’ont donné avec la volonté de voir leur ville avancer. Ce mandat me lie au peuple d’Ajaccio dont je suis et c’est pour moi un honneur d’être maire mais aussi et surtout un bonheur.
Propos recueillis par J.-F. V.