À Bastia, une cinquantaine de lycéens, dont certains cagoulés, se sont rassemblés devant la préfecture. Des pétards ont été lancés et des poubelles incendiées. « Les politiques restent silencieux face à cette décision, alors c’est à nous de faire réagir l’État et de défendre notre langue », explique Petru, élève au lycée Jean Nicoli. Comme d’autres rassemblements organisés ce jeudi 28 novembre, ce mouvement fait suite à la décision de la cour administrative d’appel de Marseille confirmant l’interdiction d’utiliser la langue corse dans les débats de l’Assemblée de Corse.
À Corte, aussi des d’étudiants se sont rassemblés devant le Palazzu Naziunale, à l’appel des syndicats Ghjuventù Paolina et Ghjuventù Indipendentista "Semi adduniti oghji quì à u Palazzu Naziunali, locu storicu di sta nazioni. Par palisà a dicisioni di u TA è sprima a noscia vulintà di salvà a lingua corsa."ont indiqué plusieurs mêmes des syndicats qui ont annoncé un appel à une manifestation plus large prévue dimanche 1er décembre.
Lingua corsa lingua ufficiale
À Porto-Vecchio, un blocages a eu lieu devant le lycée.
𝗖𝗛𝗝𝗔𝗠𝗔 𝗔 𝗔 𝗠𝗨𝗕𝗜𝗟𝗜𝗭𝗔𝗭𝗜𝗢𝗡𝗘
Semi adduniti oghji quì à u Palazzu Naziunali, locu storicu di sta nazioni. Par palisà a dicisioni di u TA è sprima a noscia vulintà di salvà a lingua corsa. pic.twitter.com/zLTR5yba1S
— Ghjuventù Paolina (@Ghju_Paolina) November 28, 2024
Lingua corsa lingua ufficiale
À Porto-Vecchio, un blocages a eu lieu devant le lycée.
Blocage en cours au lycée de portivechju. Lingua corsa lingua ufficiale ✊🏻 pic.twitter.com/BXc1Axv0AS
— kissing pigs (@kissingpigs) November 28, 2024
« La langue de la République est le français »
La décision de la cour administrative d’appel, datée du 19 novembre, annule les règlements intérieurs de l’Assemblée de Corse, qui autorisaient les élus à s’exprimer en corse et en français. La cour a estimé que ces dispositions contrevenaient à l’article 2 de la Constitution, qui stipule que « la langue de la République est le français ».
Face à cette décision, Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif de Corse, et Marie-Antoinette Maupertuis, présidente de l'Assemblée de Corse, ont annoncé vouloir déposer un pourvoi devant le Conseil d’État. Ils envisagent également de porter l’affaire devant des juridictions européennes, estimant que la décision est contraire aux textes protégeant les droits linguistiques. Dans leur communiqué, les deux présidents plaident aussi pour une révision constitutionnelle permettant de reconnaître officiellement la langue corse.
La décision de la cour administrative d’appel, datée du 19 novembre, annule les règlements intérieurs de l’Assemblée de Corse, qui autorisaient les élus à s’exprimer en corse et en français. La cour a estimé que ces dispositions contrevenaient à l’article 2 de la Constitution, qui stipule que « la langue de la République est le français ».
Face à cette décision, Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif de Corse, et Marie-Antoinette Maupertuis, présidente de l'Assemblée de Corse, ont annoncé vouloir déposer un pourvoi devant le Conseil d’État. Ils envisagent également de porter l’affaire devant des juridictions européennes, estimant que la décision est contraire aux textes protégeant les droits linguistiques. Dans leur communiqué, les deux présidents plaident aussi pour une révision constitutionnelle permettant de reconnaître officiellement la langue corse.