Crèches, écoles, collèges et lycées devraient être les derniers à être déconfinés
Les parents d'élèves corse sont inquiets.
Au lendemain de l'allocution d'Emmanuel Macron et à quelques heures des précisions du Ministre Blanquer sur la reprise des cours, Denis Luciani, président de l'Associu di i parenti corsi (APC) émet des réserves sur l'annonce de la réouverture progressive des établissements scolaires à partir du 11 mai.
"Crèches, écoles, collèges et lycées devraient être les derniers à être déconfinés." Pour le représentant de l'APC les mesures annoncé par le gouvernement sont antinomiques et vont contre "l'impératif de santé publique". Pour l'association des parents d'élèves corses, qui demande le dépistages massifs et du matériel de protection avant de rouvrir les classes "les conditions nécessaires à la réouverture des écoles ne sont pas réunies." .
" Si le 11 mai nous sommes dans la même situation sanitaire qu'aujourd'hui, les parents ne prendront pas le risque de mettre les enfants à l'école.", affirme Denis Luciani.
Au lendemain de l'allocution d'Emmanuel Macron et à quelques heures des précisions du Ministre Blanquer sur la reprise des cours, Denis Luciani, président de l'Associu di i parenti corsi (APC) émet des réserves sur l'annonce de la réouverture progressive des établissements scolaires à partir du 11 mai.
"Crèches, écoles, collèges et lycées devraient être les derniers à être déconfinés." Pour le représentant de l'APC les mesures annoncé par le gouvernement sont antinomiques et vont contre "l'impératif de santé publique". Pour l'association des parents d'élèves corses, qui demande le dépistages massifs et du matériel de protection avant de rouvrir les classes "les conditions nécessaires à la réouverture des écoles ne sont pas réunies." .
" Si le 11 mai nous sommes dans la même situation sanitaire qu'aujourd'hui, les parents ne prendront pas le risque de mettre les enfants à l'école.", affirme Denis Luciani.
L'économie prend le pas sur le sanitaire
Fabien Mineo, co-secrétaire SNUIPP de Haute-Corse, principal syndicat enseignant de Corse, s'étonne du maintien de la fermeture des bars et restaurants alors que dans sa classe " 32 enfants de 3 ans seront à moins d'un mettre de distance".
Pour lui, les 800 instituteurs et institutrices de Haute-Corse seront en première ligne pour "garder les enfants afin que les parents aillent travailler." Ainsi, le représentant syndical dénonce "un amateurisme" de la part du gouvernement qui "fait passer l'économie avant la santé publique" et déclare que "dans l'état actuel des choses, il est hors de question d'accueillir les enfants à l'école."
L'annonce du ministre de l'Education de "l'école non obligatoire", laisse le représentant syndicale perplexe : "C'est encore plus flou que la déclaration d'Emmanuel Macron. Il faut arrêter cette mascarade !".
Si la situation sanitaire reste telle quelle, la SNUIPP annonce que "les professeurs exerceront leur droit de retrait".
En cas de refus par leur supérieur hiérarchique alors ils "porteront plainte pour mise en danger de la vie d'autrui".
Pour lui, les 800 instituteurs et institutrices de Haute-Corse seront en première ligne pour "garder les enfants afin que les parents aillent travailler." Ainsi, le représentant syndical dénonce "un amateurisme" de la part du gouvernement qui "fait passer l'économie avant la santé publique" et déclare que "dans l'état actuel des choses, il est hors de question d'accueillir les enfants à l'école."
L'annonce du ministre de l'Education de "l'école non obligatoire", laisse le représentant syndicale perplexe : "C'est encore plus flou que la déclaration d'Emmanuel Macron. Il faut arrêter cette mascarade !".
Si la situation sanitaire reste telle quelle, la SNUIPP annonce que "les professeurs exerceront leur droit de retrait".
En cas de refus par leur supérieur hiérarchique alors ils "porteront plainte pour mise en danger de la vie d'autrui".
Une décision hasardeuse pour la CGT Educ'action de Corse
« En annonçant hier soir la réouverture progressive des écoles et des établissements scolaires à partir du 11 mai prochain, le président de la République a suscité plus d’interrogations et de craintes que d’apaisement chez les personnels de l’Éducation nationale, les élèves, les parents, mais aussi parmi les collectivités territoriales et les administrations chargées de mettre en application cette décision » commente Charles Casabianca de la CGT de Haute-Corse.
«Pour gagner ce pari, le président Macron promet des aménagements et des organisations spatiales spéciales dans les lieux d’enseignement afin que les risques de transmission soient limités entre les élèves et entre les élèves et les adultes » poursuit-il.
La CGT Éduc’action se montre donc très dubitative après les annonces du président qui ont aussi fait monter au créneau les associations de parents d’élèves. Le syndicat s’inquiète notamment des capacités de l’État à tout faire pour assurer cette reprise dans des conditions sanitaires raisonnables.
«Comment imaginer que l’Éducation nationale et les collectivités territoriales seront en capacité d’avoir d’ici un mois à disposition des stocks suffisants de matériel de protection et de tests pour équiper les établissements et garantir la santé de toutes alors même que les besoins actuels ne sont ni garantis, ni couverts dans les centres hospitaliers, les EHPAD ou pour toute autre profession travaillant encore actuellement ? » souligne Ch. Casabianca. «Comment imaginer que les équipes pédagogiques seront en capacité d’aménager des espaces d’étude alors même que les classes sont déjà trop petites ou surchargées ? Comment imaginer que des élèves après deux mois de confinement, seront en capacité de respecter de façon maximale les mesures de distanciation sociale ? »
Pour la CGT Éduc’action cette décision est donc pour l’heure incompréhensible alors que dans le même temps les cafés, les restaurants, les cinémas… resteront fermés. « Comment peut-on interdire leur ouverture et permettre en même temps aux élèves de se réunir massivement alors qu’ils sont décrits comme potentiellement vecteurs asymptomatiques du virus, ce qui d’ailleurs avait amené à la fermeture des écoles ? Comment demander aux personnes à risque de rester confinées tout en envoyant leurs enfants à l’École ? » s’indigne encore le délégué syndical. « Sous couvert d’égalité et avec la volonté de faire retrouver le chemin de l’école aux enfants des milieux les plus défavorisés, le président de la République souhaite surtout et avant tout relancer l’économie en libérant les parents de leurs enfants afin qu’ils retournent travailler comme le souhaite le patronat ».
La CGT Éduc’action qui condamne cette décision, attend du ministre que soit précisé le retour progressif : quelles régions, quelles classes, quels personnels …? et aussi que soient garanties les mesures matérielles de cette réouverture comme les protections, ou les tests, mais aussi les droits des salariés : autorisations spéciales d’absence, droit de retrait….
«Le ministre sera jugé sur sa capacité à ne pas mettre les personnels et les élèves en danger. La CGT Éduc’action exigera des réponses avant d’envisager une reprise dans des conditions de sécurité sanitaire satisfaisantes, par exemple sur : les tests du virus et de l’immunité généralisés pour élèves et adultes, des effectifs permettant de maintenir partout plus d’un mètre de distance entre chacun en classe, dans la cour, les transports, des masques renouvelés toutes les 4 h, du savon et du gel, des sanitaires propres, les objectifs pédagogiques de la reprise. Si les réponses ne sont pas apportées, la CGT Éduc’action de Corse s’opposera à toute reprise prématurée et nous considérerons que les personnels seraient fondés à appliquer leur droit de retrait » conclut Charles Casabianca.
«Pour gagner ce pari, le président Macron promet des aménagements et des organisations spatiales spéciales dans les lieux d’enseignement afin que les risques de transmission soient limités entre les élèves et entre les élèves et les adultes » poursuit-il.
La CGT Éduc’action se montre donc très dubitative après les annonces du président qui ont aussi fait monter au créneau les associations de parents d’élèves. Le syndicat s’inquiète notamment des capacités de l’État à tout faire pour assurer cette reprise dans des conditions sanitaires raisonnables.
«Comment imaginer que l’Éducation nationale et les collectivités territoriales seront en capacité d’avoir d’ici un mois à disposition des stocks suffisants de matériel de protection et de tests pour équiper les établissements et garantir la santé de toutes alors même que les besoins actuels ne sont ni garantis, ni couverts dans les centres hospitaliers, les EHPAD ou pour toute autre profession travaillant encore actuellement ? » souligne Ch. Casabianca. «Comment imaginer que les équipes pédagogiques seront en capacité d’aménager des espaces d’étude alors même que les classes sont déjà trop petites ou surchargées ? Comment imaginer que des élèves après deux mois de confinement, seront en capacité de respecter de façon maximale les mesures de distanciation sociale ? »
Pour la CGT Éduc’action cette décision est donc pour l’heure incompréhensible alors que dans le même temps les cafés, les restaurants, les cinémas… resteront fermés. « Comment peut-on interdire leur ouverture et permettre en même temps aux élèves de se réunir massivement alors qu’ils sont décrits comme potentiellement vecteurs asymptomatiques du virus, ce qui d’ailleurs avait amené à la fermeture des écoles ? Comment demander aux personnes à risque de rester confinées tout en envoyant leurs enfants à l’École ? » s’indigne encore le délégué syndical. « Sous couvert d’égalité et avec la volonté de faire retrouver le chemin de l’école aux enfants des milieux les plus défavorisés, le président de la République souhaite surtout et avant tout relancer l’économie en libérant les parents de leurs enfants afin qu’ils retournent travailler comme le souhaite le patronat ».
La CGT Éduc’action qui condamne cette décision, attend du ministre que soit précisé le retour progressif : quelles régions, quelles classes, quels personnels …? et aussi que soient garanties les mesures matérielles de cette réouverture comme les protections, ou les tests, mais aussi les droits des salariés : autorisations spéciales d’absence, droit de retrait….
«Le ministre sera jugé sur sa capacité à ne pas mettre les personnels et les élèves en danger. La CGT Éduc’action exigera des réponses avant d’envisager une reprise dans des conditions de sécurité sanitaire satisfaisantes, par exemple sur : les tests du virus et de l’immunité généralisés pour élèves et adultes, des effectifs permettant de maintenir partout plus d’un mètre de distance entre chacun en classe, dans la cour, les transports, des masques renouvelés toutes les 4 h, du savon et du gel, des sanitaires propres, les objectifs pédagogiques de la reprise. Si les réponses ne sont pas apportées, la CGT Éduc’action de Corse s’opposera à toute reprise prématurée et nous considérerons que les personnels seraient fondés à appliquer leur droit de retrait » conclut Charles Casabianca.