Les amateurs seront sans doute nombreux à se rendre dans les médiathèques de la ville pour découvrir une pléiade d’œuvres de qualité récentes issues de la production française et étrangère. Les productions rendent compte d’une grande diversité de formes et de regards. Comme l’a souligné Simon Renucci, maire d’Ajaccio : « L’initiative est d’autant plus louable que les projections sont en priorité données dans les quartiers dits « populaires » et qu’elles sont d’une totale gratuité. Voilà qui ne peut que me réjouir tant chacun sait que je place la culture au centre de ma doctrine politique. Et que j’ai l’ardent souci de la rendre accessible sinon à tous, du moins au plus grand nombre. Pour emprunter à un adage répandu, si la culture n’a pas de prix, elle a un coût. Lors de cette quatrième édition, le thème central sera, comme vous le savez, les minorités. Un terme générique, qui renvoie, nul n’en disconvient, à un phénomène de société qui se retrouve dans de nombreux pays et dont la corse est en incidence l’un des reflets.»
La rencontre du public avec les auteurs
Cela va surtout permettre des jeunes et moins jeunes de bénéficier gratuitement de séances de cinéma qui évoquent des situations pas toujours roses, bien au contraire. Partager des questionnements sur le monde, qu’ils soient d’ordre intime, politique, social ou artistique, voilà les objectifs de ces documentaires plutôt rares car souffrant de peu de visibilité. Peu d’entre eux se retrouvent en effet dans des salles de cinéma ou à la télévision. Raison pour laquelle le Mois du Film Documentaire facilite la rencontre avec les auteurs et intervenants à travers ces journées annuelles grâce aux médiathèques qui réalisent là un travail exceptionnel en les rendant disponibles aux publics. Elles sont impliquées dans une participation d’action culturelle et de défense d’un cinéma exigeant et diversifié.
Et le maire d’Ajaccio de poursuivre : « Il en va du rôle du documentaire, défini en ces termes par Thierry Garel, responsable des documentaires de la chaine ARTE : « En réponse à la crise des valeurs humanistes et à la fin des utopies dont il a fallu faire le deuil, le documentaire est désormais le lieu des interrogations de l’homme par l’homme. Pas pour asseoir des certitudes, mais pour reformuler à l’échelle des microcosmes humains, les questions essentielles de la vie. » A cet égard, Je tiens à saluer la compétence et le sérieux de l’association « images en bibliothèques », qui a participé pleinement à cet épilogue heureux. Quatre ans déjà que nous travaillons main dans la main pour organiser de telles manifestations afin de faire entrer la culture dans tous les foyers. Quatre ans et un parfum de succès avec 42 films, 104 séances et 700 spectateurs. Enfin et ne voulant pas alourdir mon propos, je souhaite une réussite encore plus grande sur cette quatrième édition, qui j’en suis persuadé ne sera pas la dernière. »
Médiathèque des Cannes
Jeudi 8 novembre : West Papua (14 h 30) et Samparis (15 h 30). Tous les autres films à 14 h 30
Samedi 10 : Les derniers Traqueurs
Mardi 13 : Dreamtime, le temps du rêve
Vendredi 16 : Aux guerriers du silence
Samedi 17 : Appelle-moi Bwaé
Mardi 20 : Soamis, un peuple et ses rennes
Jeudi 22 : L’appel de la Toundra
Samedi 24 : Petits nomades, grands froids
Mardi 27 : Colom Via
Mercredi 28 : Himalaya, trois générations en exil
Vendredi 30 : Les Maoris
Médiathèque Saint Jean
Mardi 6 : Colom Via (14 h 30)
Jeudi 8 : L’appel de la Toundra
Vendredi 9 : Aux guerriers du silence
Samedi 10 : Appelle-moi Bwaé
Jeudi 15 : Petits nomades, grands froids
Vendredi 15 : West Paua – Samparis (15 h 30)
Mardi 20 : Les derniers traqueurs
Mercredi 21 : Les maoris (14 h 30 ) – Himalaya, trois générations en exil (15 h 30)
Samedi 24 : Dreamtime, le temps du rêve
Jeudi 29 : Saamis, un peuple et ses rennes
J. F.