- Quel est le but de votre venue en Corse du Sud ?
- La Corse du Sud est championne de la vaccination ! Je viens, donc, saluer l'engagement des personnes sur place, des soignants et des pompiers qui sont, aussi, très engagés. J'en profite pour me rendre au centre de vaccination de Baleone qui est un exemple de ce que l'Etat a mis en place, puis au centre de vaccination de Porto-Vecchio qui fête ses trois mois d'ouverture. J'ai prévu, aussi, un certain nombre de visites concernant d’autres sujets : à Olmeto sur la question de la sécurité avec les gendarmes en mer, et à Bonifacio pour remettre un label de site touristique aux falaises et au centre-ville.
- Les thématiques, que vous allez aborder sont nombreuses…
- Absolument ! Car il y en a énormément en Corse ! C'était honnêtement très difficile de choisir ! J'aurais pu remplir un voyage de deux semaines tellement il y a de choses à faire, de gens à voir et d'initiatives à saluer. J'ai voulu me recentrer sur la Corse-du-Sud qui correspond aux prérogatives du ministère de la Citoyenneté que je représente. Ses missions sont très larges et touchent à la fois les forces de sécurité, les pompiers, la prévention de la lutte contre la délinquance, les dérives sectaires, l'engagement citoyen...
- On dit que vous avez joué un rôle dans l’approvisionnement des doses de vaccin sur l’île. Est-ce le cas ?
-Oui ! Et je pense que c'est le travail d'une ministre qui est d'origine corse. Quand Michel Mozziconacci, (président de l'ordre régional des médecins de Corse) m'a alerté pour dire que ce centre de vaccination fonctionnait bien, mais qu'il fallait que ça aille un peu plus vite au niveau de l'arrivée des doses de vaccin, j'ai relayé la demande auprès du ministre de la Santé, Olivier Véran, qui y a été très sensible, et auprès du président de la République. Chacun a fait ce qu'il fallait faire - c'est aussi le cas de l’ARS et de la préfecture - pour que les doses soient bien acheminées et que les Corses puissent être vaccinés. Le rôle d'un ministre, c'est aussi de mettre de l'huile dans les rouages quand il en manque.
- L'insularité complique aussi les choses ?
- On sait que le risque de propagation du virus est plus grand. On se souvient que le Président de la République avait envoyé, lors de la première vague, le navire "Tonnerre" pour transférer les malades sur le continent. La Corse demande une attention particulière car un cluster y part très vite et peut avoir des conséquences graves.
- Avec 20% de personnes vaccinées, la Corse peut-elle montrer l’exemple ?
- Oui ! Elle l'est d’ailleurs pour beaucoup de choses ! Sur le harcèlement de rue vis à vis des femmes, j'ai toujours donné la Corse en exemple. Sur les questions de démocratie, historiquement la Corse a eu la première Constitution écrite du monde. Concernant la vaccination, il faut prendre exemple la capacité de tous les acteurs de terrain à travailler ensemble. Il faut également prendre pour exemple la solidarité intergénérationnelle. Ici, les familles restent en contact. Cela permet de prendre rendez-vous pour que ses proches puissent aller se faire vacciner, de leur y faire penser, de les y amener... Cela contribue au grand nombre de personnes ayant reçu une injection.
- Croyez-vous vraiment que la vaccination est la meilleure solution pour sortir de cette crise sanitaire ?
- C'est vraiment la lumière au bout du tunnel ! Quand nous aurons été en grande majorité vaccinés, nous pourrons enfin sortir, nous prendre dans les bras... La saison touristique estivale arrive, on sait très bien à quel point le tourisme est une manne financière pour la Corse, qu'il représente beaucoup d'emplois. Si on veut que cette saison puisse se passer dans de bonnes conditions, il faut absolument que le plus de monde possible soit vacciné.
- La saison touristique risque-t-elle d'être compromise en Corse à cause de la crise sanitaire ?
- J'espère qu'il y aura une belle saison touristique et qu'au contraire, les personnes qui ne partiront pas à l'étranger et qui chercheront une belle destination de vacances, se tourneront vers la Corse. Il n'y a pas de plus belle destination de voyage. Il y a les plus belles plages du monde, la meilleure nourriture du monde, les gens les plus sympathiques… Donc, je ne vois aucune raison de partir en vacances ailleurs qu'en Corse. D'ailleurs, cela fait 38 ans que je viens ici, tous les étés, sans exception. C'est aussi pour ça que je viens à Bonifacio remettre ce label de sécurité sanitaire. Pour dire que les maires insulaires prennent beaucoup de précautions pour que l'été puisse bien se passer.
- Quelle est la position de la France concernant le passeport vaccinal ?
- Je pense que c'est une piste parmi d'autres qui est mise sur la table. Je ne suis pas ministre de la Santé. Il appartiendra au Premier ministre avec le Président de la République de choisir la position qui sera la nôtre. J'entends qu'il y a beaucoup de débats, mais je pense qu'avant de se concentrer sur le passeport vaccinal, il faut d'abord que les gens soient vaccinés.
- Pour la réouverture des bars et des restaurants, avez-vous une date ?
- Non ! Le président de la République a évoqué la possibilité de réouverture de certains lieux de culture, de certaines terrasses. Mais je ne veux pas m'engager sur une date sans avoir de certitudes absolues.
- On parle de la mi-mai ?
- C'est l'objectif donné par le Président, mais avec un protocole sanitaire, sur certaines terrasses, dans certains lieux et avec encore beaucoup de précautions.
- Pour revenir à votre visite dans l’île, allez-vous rencontrer des élus locaux ? Par exemple, le président de la Collectivité de Corse, Gilles Simeoni ?
- Bien sûr ! J'ai prévenu personnellement Gilles Simeoni que j'allais me rendre en Corse. J'ai invité tous les élus à venir. Après, on verra qui va répondre à l'invitation. Le maire d'Olmeto, José-Pierre Mozziconacci, sera présent, ainsi que le maire de Porto-Vecchio, Jean-Christophe Angelini, et le député Paul-André Colombani. Je vais bien sûr à Bonifacio rencontrer le maire Jean-Charles Orsucci qui est le chef de file de la République en Marche pour les élections territoriales. J'échangerai d'ailleurs avec lui.
- Quand on sait les tensions entre les Nationalistes et le préfet de Corse, votre venue est-elle une manière d’affirmer un rôle positif de l’Etat ?
- Je mets un point d'honneur au dialogue et au respect de chacun. Le préfet a parfois un travail difficile, mais je suis aussi très attachée au respect de la démocratie. Donc, bien évidemment, pour moi, c'est important de parler avec tous les élus de toutes les tendances politiques. Paul-André Colombani est le député de la micro-région d'où je suis originaire dans l'extrême Sud de l'île, j'écoute donc les alertes qu'il peut passer. Je dialogue régulièrement avec Gilles Simeoni, comme on le faisait déjà avant sur le sujet de l'égalité femmes-hommes. Je suis très souvent en lien aussi avec Jean-Charles Orsucci qui est un contact privilégié pour la majorité. Mais, encore une fois, je parle à tous les élus car ils représentent la Corse et les Corses. Avancer dans le dialogue, c'est important. Encore plus quand il y a une pandémie, une période de crise aussi difficile que celle que l'on traverse. Il faut savoir dépasser les clivages et être unis pour le bien du territoire. Les querelles politiciennes n'intéressent pas forcément les gens.
- A deux mois des territoriales, cette visite ne cacherait-elle pas un soutien à Laurent Marcangeli, seul candidat d’opposition régionale ouvertement en lice, mais aussi très proche de LREM ?
- Notre chef de file en Corse est Jean-Charles Orsucci. C'est à lui de dire s'il veut présenter une liste ou pas, de choisir le moment où il veut l'annoncer ou pas. Je n'ai pas d'avantage de contacts avec le maire d'Ajaccio. On verra s'il sera présent, mais je soutiens à titre politique la République en Marche. Durant ces deux jours, je suis là en tant que ministre, alors je parle à tous les élus.
- Pensez-vous que les élections régionales seront maintenues ?
- Je le souhaite. D'ailleurs, c'est moi qui représentait le gouvernement à l'Assemblée Nationale et au Sénat lors du vote sur le report des élections au 13 et 20 juin. Le Premier ministre a lancé une consultation en demandant à tous les partis politiques de rendre leur avis par écrit d'ici à la fin de la semaine. En cas de demande de report, le Parlement aura le mot de la fin. Au ministère de l'Intérieur, on a pris des mesures pour aider à organiser ces élections. La démocratie est importante.
- Ne craignez-vous pas que le taux de participation soit faible?
- Oui ! C'est une vraie crainte pour toutes les élections et singulièrement pour les régionales. Je pense qu'il y a une responsabilité des partis à mobiliser les électeurs. D’une part, le gouvernement a créé des dispositifs pour faciliter le vote. La double procuration, par exemple, permet à une personne de pouvoir avoir deux procurations différentes. Le dispositif « Ma procuration" permet d'en faire une en ligne en seulement dix minutes. D'autre part, dans son rapport, le conseil scientifique propose que tous les assesseurs soient vaccinés. Beaucoup de mesures peuvent permettre à la démocratie de se tenir et aux citoyens de s'exprimer.
- La Corse du Sud est championne de la vaccination ! Je viens, donc, saluer l'engagement des personnes sur place, des soignants et des pompiers qui sont, aussi, très engagés. J'en profite pour me rendre au centre de vaccination de Baleone qui est un exemple de ce que l'Etat a mis en place, puis au centre de vaccination de Porto-Vecchio qui fête ses trois mois d'ouverture. J'ai prévu, aussi, un certain nombre de visites concernant d’autres sujets : à Olmeto sur la question de la sécurité avec les gendarmes en mer, et à Bonifacio pour remettre un label de site touristique aux falaises et au centre-ville.
- Les thématiques, que vous allez aborder sont nombreuses…
- Absolument ! Car il y en a énormément en Corse ! C'était honnêtement très difficile de choisir ! J'aurais pu remplir un voyage de deux semaines tellement il y a de choses à faire, de gens à voir et d'initiatives à saluer. J'ai voulu me recentrer sur la Corse-du-Sud qui correspond aux prérogatives du ministère de la Citoyenneté que je représente. Ses missions sont très larges et touchent à la fois les forces de sécurité, les pompiers, la prévention de la lutte contre la délinquance, les dérives sectaires, l'engagement citoyen...
- On dit que vous avez joué un rôle dans l’approvisionnement des doses de vaccin sur l’île. Est-ce le cas ?
-Oui ! Et je pense que c'est le travail d'une ministre qui est d'origine corse. Quand Michel Mozziconacci, (président de l'ordre régional des médecins de Corse) m'a alerté pour dire que ce centre de vaccination fonctionnait bien, mais qu'il fallait que ça aille un peu plus vite au niveau de l'arrivée des doses de vaccin, j'ai relayé la demande auprès du ministre de la Santé, Olivier Véran, qui y a été très sensible, et auprès du président de la République. Chacun a fait ce qu'il fallait faire - c'est aussi le cas de l’ARS et de la préfecture - pour que les doses soient bien acheminées et que les Corses puissent être vaccinés. Le rôle d'un ministre, c'est aussi de mettre de l'huile dans les rouages quand il en manque.
- L'insularité complique aussi les choses ?
- On sait que le risque de propagation du virus est plus grand. On se souvient que le Président de la République avait envoyé, lors de la première vague, le navire "Tonnerre" pour transférer les malades sur le continent. La Corse demande une attention particulière car un cluster y part très vite et peut avoir des conséquences graves.
- Avec 20% de personnes vaccinées, la Corse peut-elle montrer l’exemple ?
- Oui ! Elle l'est d’ailleurs pour beaucoup de choses ! Sur le harcèlement de rue vis à vis des femmes, j'ai toujours donné la Corse en exemple. Sur les questions de démocratie, historiquement la Corse a eu la première Constitution écrite du monde. Concernant la vaccination, il faut prendre exemple la capacité de tous les acteurs de terrain à travailler ensemble. Il faut également prendre pour exemple la solidarité intergénérationnelle. Ici, les familles restent en contact. Cela permet de prendre rendez-vous pour que ses proches puissent aller se faire vacciner, de leur y faire penser, de les y amener... Cela contribue au grand nombre de personnes ayant reçu une injection.
- Croyez-vous vraiment que la vaccination est la meilleure solution pour sortir de cette crise sanitaire ?
- C'est vraiment la lumière au bout du tunnel ! Quand nous aurons été en grande majorité vaccinés, nous pourrons enfin sortir, nous prendre dans les bras... La saison touristique estivale arrive, on sait très bien à quel point le tourisme est une manne financière pour la Corse, qu'il représente beaucoup d'emplois. Si on veut que cette saison puisse se passer dans de bonnes conditions, il faut absolument que le plus de monde possible soit vacciné.
- La saison touristique risque-t-elle d'être compromise en Corse à cause de la crise sanitaire ?
- J'espère qu'il y aura une belle saison touristique et qu'au contraire, les personnes qui ne partiront pas à l'étranger et qui chercheront une belle destination de vacances, se tourneront vers la Corse. Il n'y a pas de plus belle destination de voyage. Il y a les plus belles plages du monde, la meilleure nourriture du monde, les gens les plus sympathiques… Donc, je ne vois aucune raison de partir en vacances ailleurs qu'en Corse. D'ailleurs, cela fait 38 ans que je viens ici, tous les étés, sans exception. C'est aussi pour ça que je viens à Bonifacio remettre ce label de sécurité sanitaire. Pour dire que les maires insulaires prennent beaucoup de précautions pour que l'été puisse bien se passer.
- Quelle est la position de la France concernant le passeport vaccinal ?
- Je pense que c'est une piste parmi d'autres qui est mise sur la table. Je ne suis pas ministre de la Santé. Il appartiendra au Premier ministre avec le Président de la République de choisir la position qui sera la nôtre. J'entends qu'il y a beaucoup de débats, mais je pense qu'avant de se concentrer sur le passeport vaccinal, il faut d'abord que les gens soient vaccinés.
- Pour la réouverture des bars et des restaurants, avez-vous une date ?
- Non ! Le président de la République a évoqué la possibilité de réouverture de certains lieux de culture, de certaines terrasses. Mais je ne veux pas m'engager sur une date sans avoir de certitudes absolues.
- On parle de la mi-mai ?
- C'est l'objectif donné par le Président, mais avec un protocole sanitaire, sur certaines terrasses, dans certains lieux et avec encore beaucoup de précautions.
- Pour revenir à votre visite dans l’île, allez-vous rencontrer des élus locaux ? Par exemple, le président de la Collectivité de Corse, Gilles Simeoni ?
- Bien sûr ! J'ai prévenu personnellement Gilles Simeoni que j'allais me rendre en Corse. J'ai invité tous les élus à venir. Après, on verra qui va répondre à l'invitation. Le maire d'Olmeto, José-Pierre Mozziconacci, sera présent, ainsi que le maire de Porto-Vecchio, Jean-Christophe Angelini, et le député Paul-André Colombani. Je vais bien sûr à Bonifacio rencontrer le maire Jean-Charles Orsucci qui est le chef de file de la République en Marche pour les élections territoriales. J'échangerai d'ailleurs avec lui.
- Quand on sait les tensions entre les Nationalistes et le préfet de Corse, votre venue est-elle une manière d’affirmer un rôle positif de l’Etat ?
- Je mets un point d'honneur au dialogue et au respect de chacun. Le préfet a parfois un travail difficile, mais je suis aussi très attachée au respect de la démocratie. Donc, bien évidemment, pour moi, c'est important de parler avec tous les élus de toutes les tendances politiques. Paul-André Colombani est le député de la micro-région d'où je suis originaire dans l'extrême Sud de l'île, j'écoute donc les alertes qu'il peut passer. Je dialogue régulièrement avec Gilles Simeoni, comme on le faisait déjà avant sur le sujet de l'égalité femmes-hommes. Je suis très souvent en lien aussi avec Jean-Charles Orsucci qui est un contact privilégié pour la majorité. Mais, encore une fois, je parle à tous les élus car ils représentent la Corse et les Corses. Avancer dans le dialogue, c'est important. Encore plus quand il y a une pandémie, une période de crise aussi difficile que celle que l'on traverse. Il faut savoir dépasser les clivages et être unis pour le bien du territoire. Les querelles politiciennes n'intéressent pas forcément les gens.
- A deux mois des territoriales, cette visite ne cacherait-elle pas un soutien à Laurent Marcangeli, seul candidat d’opposition régionale ouvertement en lice, mais aussi très proche de LREM ?
- Notre chef de file en Corse est Jean-Charles Orsucci. C'est à lui de dire s'il veut présenter une liste ou pas, de choisir le moment où il veut l'annoncer ou pas. Je n'ai pas d'avantage de contacts avec le maire d'Ajaccio. On verra s'il sera présent, mais je soutiens à titre politique la République en Marche. Durant ces deux jours, je suis là en tant que ministre, alors je parle à tous les élus.
- Pensez-vous que les élections régionales seront maintenues ?
- Je le souhaite. D'ailleurs, c'est moi qui représentait le gouvernement à l'Assemblée Nationale et au Sénat lors du vote sur le report des élections au 13 et 20 juin. Le Premier ministre a lancé une consultation en demandant à tous les partis politiques de rendre leur avis par écrit d'ici à la fin de la semaine. En cas de demande de report, le Parlement aura le mot de la fin. Au ministère de l'Intérieur, on a pris des mesures pour aider à organiser ces élections. La démocratie est importante.
- Ne craignez-vous pas que le taux de participation soit faible?
- Oui ! C'est une vraie crainte pour toutes les élections et singulièrement pour les régionales. Je pense qu'il y a une responsabilité des partis à mobiliser les électeurs. D’une part, le gouvernement a créé des dispositifs pour faciliter le vote. La double procuration, par exemple, permet à une personne de pouvoir avoir deux procurations différentes. Le dispositif « Ma procuration" permet d'en faire une en ligne en seulement dix minutes. D'autre part, dans son rapport, le conseil scientifique propose que tous les assesseurs soient vaccinés. Beaucoup de mesures peuvent permettre à la démocratie de se tenir et aux citoyens de s'exprimer.