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Non aux conseils départementaux : " Sauvegarder des prés carrés"


le Mardi 12 Mars 2013 à 23:48

Sous le titre " Motion et émotion au conseil général de Corse-du-Sud" , Jean-Baptiste Giuseppi, conseiller général du canton de Figari, a diffusé mardi un communiqué dans lequel il revient sur la motion adopté par le conseil général contre le projet de loi portant sur la création des conseils départementaux.



Non aux conseils départementaux : " Sauvegarder des prés carrés"
"La majorité départementale a déposé une motion pour fustiger la réforme du mode de scrutin des Conseillers Généraux, désormais Conseillers Départementaux.
Elle en avait parfaitement le droit.
Il faut avouer cependant que c’est bien mal défendre l’institution que de déposer cette motion sur le bureau de Corse Matin de telle sorte que les Conseillers généraux aient été informés de l’ordre du jour en lisant le quotidien régional.
C’est encore plus difficile de se faire le défenseur de l’institution lorsque l’on s’affranchit allègrement du règlement intérieur, qui est la loi de l’Assemblée, et qui prévoit à l’article 27 « qu’aucun vœu ou motion ou proposition ne peut être discuté au moment de sa présentation à moins que le Conseil général en déclare l’urgence », observation étant faite c’est bien le seul Conseil qui est compétent pour déclarer l’urgence.
Mais quelle urgence y avait-il à refuser un renvoi en Commission permanente qui aurait permis un débat serein sur une question qui méritait mieux que l’échange à l’emporte-pièce qui s’est produit ?
Comment peut-on se présenter comme le dernier rempart du Conseiller général alors que l’on ne cesse dans la pratique de réduire son autonomie ?
C’est ainsi qu’en déléguant à la Commission permanente la quasi totalité des compétences à l’exception des compétences budgétaires, la majorité départementale prive les citoyens d’un débat public et transparent.
En tentant de supprimer les programmes cantonaux, elle veut faire disparaître la seule garantie permettant au Conseiller général de jouer pleinement son rôle d’élu de proximité.
En réalité, le seul but de ce combat d’arrière garde est de sauvegarder des prés carrés qui ne manqueront pas d’être balayés par l’instauration de la parité ainsi que par une plus juste représentation des citoyens imposée d’ailleurs par le Conseil Constitutionnel.
La réforme proposée n’est certes pas parfaite mais elle doit s’inscrire dans un processus institutionnel qui devra aboutir à la création d’une collectivité unique, organisée autour de deux Assemblées, l’une représentative des courants politiques, l’autre des territoires.
"