Que pensez-vous des attaques de l’opposition municipale concernant le budget ?
- D’abord, je tiens à rappeler que le 20 février, nous avons eu un débat d’orientations budgétaires avec l’ensemble du Conseil municipal. Tous les élus étaient présents et ont débattu des orientations proposées. Ensuite, j’ai élaboré le budget avec les différents services et envoyé les mêmes documents à l’ensemble des conseillers municipaux. L’intercommunalité a adressé, concernant son budget, les mêmes types de documents à André Rocchi qui est délégué communautaire de l’opposition, et aux autres conseillers. Nous, commune, nous avons, en plus, donné l’affectation des résultats. Je n’arrive pas à comprendre comment Mr Rocchi dit qu’il n’a pas eu l’ensemble des documents et qu’il a, pour cette raison, quitté le Conseil municipal alors qu’il n’a pas fait la même chose au Conseil communautaire où il a voté le budget !
- Reconnaissez-vous que des documents de dernière minute ont été donnés en début de séance municipale et que l’opposition n’a pas eu le temps de les examiner ?
- Je le répète : tous les documents légaux ont été envoyés, une semaine avant le Conseil municipal. Ces documents portent sur les lignes budgétaires globales. Si des conseillers municipaux veulent avoir des renseignements supplémentaires ou le détail de certaines lignes, nous sommes à leur disposition pour leur fournir ce dont ils ont besoin ! Si l’opposition nous l’avait demandé en amont de la séance, nous le lui aurions donné. Elle ne l’a pas fait ! Nous avons distribué le détail des lignes en séance à un conseiller sur deux parce que c’est volumineux. Nous ne faisons aucune rétention d’information ! Le budget est libre d’être consulté ! J’invite, d’ailleurs, tous nos concitoyens à le faire. Je travaille dans la transparence !
- L’opposition fustige un « vote à la hussarde ». Etait-ce le cas ?
- L’opposition arrive en séance et demande à examiner le budget et à travailler dessus. Le Conseil municipal n’est pas une séance de travail ! Ce n’était pas une séance de débat, qui avait déjà eu lieu avec les orientations budgétaires, mais une séance de vote du budget ! L’opposition s’est livrée à une manœuvre purement politique et préméditée !
- Elle qualifie le budget d’insincère et affirme qu’il recèle des erreurs. Comment réagissez-vous ?
- L’opposition ne peut pas dire, dans un premier temps, qu’elle n’a pas eu les documents, qu’elle a besoin de les examiner et que le budget est insincère… Si le budget est insincère, il faut, d’abord, examiner les documents pour le dire ! Dire qu’il y a eu des irrégularités, c’est quand même grave ! Il faut apporter des preuves ! Notre budget est élaboré en parallèle avec la Trésorerie de Prunelli-di-Fiumorbu. Veut-on dire que le percepteur élabore, avec le maire, un budget insincère ? Ces propos sont purement diffamatoires ! Je vais, personnellement, porter plainte pour diffamation contre le Dr André Rocchi, qui ferait mieux de nettoyer devant sa porte ! Le Tribunal jugera si le budget est insincère ou pas ! J’affirme que, cette année, le budget ne peut pas être critiqué !
- Pourquoi ?
- Nous faisons face, en même temps, à une diminution des dotations de l’Etat et à une augmentation de nos compétences et de nos dépenses. La réforme des rythmes scolaires et la réforme sur l’urbanisme nous coûtent énormément d’argent. La hausse nationale de l’indice de points des agents engendre des suppléments de rémunération et de charges de personnels. Pour faire face, nous avons réduit fortement nos charges fixes de fonctionnement. Nous avons aussi, à la fin de l’ancienne mandature, chercher de nouvelles recettes. Nous percevons une nouvelle taxe, la taxe d’enfouissement des ordures ménagères, versée par la société Stoc. Cela nous permet d’augmenter notre capacité d’investissement. Pour la première année, Prunelli-di-Fiumorbu va investir près de 4 millions € sur la commune, alors que l’an dernier, nous avons investi péniblement 1,5 million €.
- Quels investissements comptez-vous réaliser ?
- Depuis plus de 15 ans, la municipalité est logée dans une mairie à titre provisoire. Elle n’a jamais réussi à reconstruire une nouvelle mairie ! Cette année, nous allons mener ce grand projet de construction d’une nouvelle mairie, qui est coûteux, mais nécessaire. Pour dynamiser notre commune, nous construisons, pour presque 300 000 €, des gites communaux au village. Nous allons rénover une partie de notre assainissement. Comme j’ai de bonnes relations avec les collectivités qui me font confiance, nos dossiers sont subventionnés entre 60% et 80%. Tout cela sans augmenter les impôts ! A l’inverse de bien d’autres communes, nos taux d’imposition n’ont pas bougé depuis 2006. Comment peut-on nous critiquer !
- L’opposition dénonce, aussi, une gouvernance dictatoriale. Que lui répondez-vous ?
- La population de Prunelli a décidé, massivement, de nous donner pouvoir pour administrer notre commune. Elle n’a pas donné cette possibilité à André Rocchi ! Le Conseil municipal compte 23 élus : 19 élus de majorité et 4 élus d’opposition. Travailler avec l’opposition apporte une ouverture, un point de vue différent… Mais, aujourd’hui, ces élus ne sont pas dans une optique de travail, mais dans l’opposition systématique ! Notre majorité ne peut freiner ses prises de décisions parce que des gens sont systématiquement contre nous ! Ils perdent les élections et ils disent que je suis un dictateur ! Mais, quand on est une minorité, on ne peut pas aller contre les décisions d’une majorité !
- Les récentes élections cantonales, si disputées, ont-elles aggravé le climat ?
- Bien sûr ! Après les Municipales, l’opposition a perdu les élections cantonales. Ses résultats électoraux sont en recul. Comme elle n’arrive pas à gagner par les urnes, elle garde la rancœur de la défaite. Elle est dans une contestation permanente ! Tout ce que fait le maire n’est pas bien ! Il faut sortir des élections ! J’ai su, sur mon canton, créer l’unité. Une majorité de maires se sont tournés vers moi pour l’élection cantonale que nous avons remportée. J’ai grand espoir que nous arriverons à créer l’unité sur le territoire de la commune. Mais aujourd’hui, que fait l’opposition ? Elle revendique de travailler pour les gens qui l’ont votée. Elle veut liguer les gens les uns contre les autres ! En tant que maire, mon travail est d’unir les gens et de travailler ensemble pour le bien-être de notre commune.
- Est-ce un appel à travailler ensemble ?
- Oui ! Je ne peux pas croire que les gens, qui ont voté pour André Rocchi, sont en opposition avec le maire pour le développement de notre commune. A force de distiller de fausses informations, l’opposition arrive à créer un climat délétère. Je le regrette fortement ! Je suis le maire de tous les Prunellais ! Je suis le conseiller général de l’ensemble de mon canton, des gens qui ont voté pour moi et des gens qui ont voté contre moi. Je ne fais aucune différence ! Je suis au-dessus de tout ça ! Je demande que cesse cette opposition systématique pour que nous puissions travailler ensemble.
Propos recueillis par Nicole MARI