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SCB : Retour manqué à Furiani


le Samedi 16 Février 2013 à 14:07

Le spectacle s'est achevé sous les sifflets. Le Sporting qui espérait faire la fête est tombé de haut samedi soir à Furiani. Une défaite qui fait mal. Face à un adversaire niçois fidèle à sa réputation naissante certes mais qui à l'inverse du SCB a disputé un véritable derby. Ou à tout le moins qui a fait la preuve d'une volonté que le son adversaire eut du mal à exprimer à l'unisson.



L'ambiance

SCB : Retour manqué à Furiani
17 Décembre 2012-16 Février 2013 : Deux longs mois d'absence. Deux mois de disette. C'est plus que Furiani pouvait en supporter. Il faisait certes froid samedi soir à Furiani mais les supporters du SCB avaient le coeur chaud. Chaud de pouvoir de nouveau crier tout leur amour aux "bleus" de Frédéric Hantz, enfin de retour chez eux. Et huer à tue-tête l'adversaire surtout lorsqu'il est niçois !
Un Furiani tout en bleu, comme bien l'on pense, et où, comme un symbole, le soleil  s'est à nouveau levé en tribune sud parce que "mai nimu un pudera impedi u sole d'arrizzasi nantu a Furiani" peu après que Yannick Cahuzac ait rappelé les termes de la charte "Uniti vinceremu"...

Le match

L'OGC Nice et le Sporting sont entrés vite dans le sujet. Et si les Niçois, vous l'avez vu au chaud devant votre écran, ont été les premiers à aller inquiéter Landreau, qui fut bien inspiré de dévier du bout des doigts ce centre de Maupay que Bautheac s'apprêtait à reprendre, ce sont les bastiais qui se montrés les plus pressants devant Ospina.
Il y eut d'abord ce petit festival de Thauvin et ce service pour Khazri séchement contré dans la surface de réparation par Civelli sans que M. Bien ne bronche sauf pour dire de continuer de... jouer.
Il y eut ensuite ce centre de Yatabaré que le gardien argentin renvoyait du poing au-dessus de la tête de Modeste. Rothen reprenait bien mais le tir n'était pas cadré.
Il y eut encore cet autre centre de Thauvin que Modeste parvenait cette fois à contrôler, mais Opina veillait au grain.
On pourrait, aussi, citer cette incursion de Rothen sur le côté droit, son centre devant la cage niçoise où Khazri prolongeait pour Thauvin mais le futur Lillois arrivait avec un temps de retard. Et Ospina s'en tirait une fois encore très bien.
A l'approche de la pause le Sporting qui jouait de mieux en mieux poussait, poussait, mais Nice n'abdiquait pas pour autant. En tout cas le petit Puel ne manquait pas l'occasion qui lui était offerte de déborder et de centrer pour Eysseric qui seul devant Landreau plaçait bien son pied gauche sans pour autant à trouver le cadre.
Furiani avait eu chaud...
A la reprise ce fut au tour de Nice de connaître une sérieuse alerte quand Civelli se ratait complètement devant Modeste. Mais ce n'est pas pour autant que le bastiais, seul devant Ospina, tira profit de la situation. En plaçant le balllon sur la transversale il faisait hurler de dépit les 14 555 spectateurs de Furiani !
Mais Nice qui n'était pas venu à Furiani pour perdre remettait la pression dans la minute suivante par Eysseric. Cette fois c'était Landreau qui était à la parade.
Mais cela ne devait pas durer.
Peu après l'heure de jeu Abriel parvenait à débouler sur le côté droit et à centrer devant la cage de Landreau. Le ballon filait jusqu'au Maupay, qui oublié au second poteau et hors-jeu, crucifiait Landreau.
C'était le coup d'assommoir pour le Sporting et Furiani. 
Le SCB fut, dès lors, contraint à accélérer la cadence et Frédéric Hantz à changer ses batteries en remplaçant successivement Palmieri par Ilan puis Khazri par Beauvue mais en se portant ainsi par vagues régulières vers l'avant le SCB s'exposait aux contre niçois rondement menés avec de belles opportunités comme ce fut le cas sur ce tir croisé de Bauthéac sur lequel Landreau semblait battu.
La dernière occasion ?
Elle fut bastiaise avec cette reprise de la tête de Beauvue sur un coup-franc.
Mais comme les précédentes, elle fut vouée à l'échec.
Et  le Sporting rentrait la tête basse, et sous les huées, au vestiaire !

L'arbitre

M. Bien ? Hum... Le jeu de mot serait si facile. Mais.  Nous dirons plus simplement qu'il n'aime pas trop siffler. Il ne siffle pas quand Khazri est bousculé dans la surface. ll ne siffle pas lorsque Maupay marque en position de hors-jeu. Il ne siffle pas davantage quand, à son tour, Jérôme Rothen est contré de façon suspecte dans la surface de réparation niçoise.  Bref, on va s'arrêter là.
Certes on ne va pas vous dire qu'il est totalement responsable du revers bastiais, mais il n'en pas moins contribué à contrarier l'équité des débats.

Le Sporting

SCB : Retour manqué à Furiani
Il a donné l'impression rentrer dans ce match sur la pointe des poings. La pression du retour à Furiani sans doute. Mais, par la suite, sa montée en puissance alla crescendo. Il y avait des iniatiatives. Des tentatives. Des occasions. Mais il a manqué à ce Sporting ce discernement qui lui aurait permis, en première période surtout, de frapper Nice au coeur comme tout Furiani l'espérait.
A ainsi gâcher le Sporting qui donna l'impression parfois d'évoluer un peu à l'emporte-pièce ne pouvait pas en fin de compte espérer obtenir meilleure performance que celle réalisée samedi soir.
La phase de maturité qu'appelait de tous ses voeux Frédéric Hantz la veille, n'est pas encore pour demain.

L'adversaire

SCB : Retour manqué à Furiani
C'était un derby. L'OGC Nice s'en est souvenu. En faisant preuve de caractère. En ne baissant jamais les bras. En produisant du jeu. Nice, on l'a vu, joue vite et bien. Normal que cette équipe, que Claude Puel façonne à son image, soit aujourd'hui aussi haut dans le classement.
D'entrée de jeu on s'est rendu compte que les azuréens étaient venus pour ne pas perdre.
Cette équipe-là a, en effet, du caractère. Elle joue juste. Elle va vite. Et est efficace.
Avec sa furieuse envie d'aller de l'avant, de progresser l'équipe des partenaires de Civelli, c'est sur, va encore grandir.
Dommage que samedi soir le Sporting lui ait servi de tremplin supplémentaire.

Le bilan

Encore trois points perdus. Cela commence à faire désordre dans le tableau de marche du Sporting. Avant d'aller à Troyes et recevoir l'ACA, qui luttent dans la même catégorie, le SCB a, on le sait, deux rendez-vous à honorer face à Bordeaux et Lyon.
La maturité dont il n'a pas sur faire preuve face à Nice et que Frédéric Hantz appelait encore de ses voeux la veille, devra être de mise au cours des semaines à venir.
A défaut, comme le disait également l'entraîneur bastiais, il faudra se battre pied à pied jusqu'au baisser de rideau pour espérer réussir l'opération maintien.



La fiche technique

SCB : Retour manqué à Furiani
Stade Armand-Cesari
SCB : 0 OGC Nice : 1  (0-0)
Buts pour le SCB
Pour l'OGC Nice : Maupay (62e)
Arbitre : M. Bien
Spectateurs : 14 555
Averissements : Abriel (77e)
Exclusions :
SCB : Landreau, Cioni, Marchal, Harek, Palmieri puis Ilan (76e), Sable, Yatabaré, Rothen, Thauvin puis Maoulida (85e), Modeste, Khazri puis Beauvue (80e)
OGC Nice : Ospina, Eysseric, Civelli, Pejcinovic puis Gomis (75e), Kolodziejczak, Digard, Abriel, Anin, Puel, Bautheac, Maupay