Ce ne sont pas les quelques gouttes de pluies ni le passage de la police municipale qui les arrêteront dans leur combat. « A l’appel de la maman de Julie et de diverses associations, nous avons tenu à manifester et apporter notre soutien, - explique Aude. - Nous nous sentons solidaires de son combat. » “Nous” ce sont une dizaine de femmes et d’hommes – issus de mouvements tels que Femmes Solidaires corses, Donne E Surelle, Collages Féminicides ou encore des représentantes des Femen sur l’île – venus spontanément apporter leur soutien à Julie [le prénom a été changé, NDLR]. Cette jeune fille a été violée et agressée sexuellement par 20 pompiers professionnels de Paris. L’affaire remonte à dix ans, elle avait alors entre 13 et 15 ans au moment des « faits ». Suite à une plainte déposée fin août 2010, aucun pompier ne sera auditionné par la police. Finalement, trois d'entre eux finiront par être mis en examen en février 2011 pour viol en réunion sur mineur vulnérable de moins de quinze ans. Pour les 17 autres, 15 ont eu des « relations sexuelles » avec pénétration mais ne seront pas poursuivis sous prétexte qu’ils ignoraient l'âge de la victime. Une information qui va à l‘encontre des fiches d'intervention que remplissent ces pompiers et dans lesquelles l'âge est précisé.
Le 12 novembre dernier, après dix ans de procédure, la Cour d'appel de Versailles confirme la déqualification des faits de viols en atteinte sexuelle sur mineure tandis que trois pompiers sont renvoyés devant le Tribunal correctionnel. Les juges considèrent que Julie était “consentante”. La Cour de cassation est convoquée le 10 février prochain pour demander la requalification en viols. « Nous considérons cette convocation comme un dernier espoir pour juger les coupables. Cette affaire est emblématique, insiste Aude. Julie est aujourd’hui handicapée à 80%, elle a des difficultés à s’exprimer. Suite à ces actes, elle a tenté de mettre fin à ces jours. A l’époque des faits, c’est une jeune femme en détresse, une enfant, qui fait appel à des pompiers. Venus pour l’aider, ils deviendront ses agresseurs… »
Autour d’elle, les jeunes femmes laissent éclater leur colère : « 20 pompiers, des militaires ! Quelle honte. Julie avait 13 ans, c’était une enfant. On ne peut plus accepter ce sentiment d’impunité. » Révoltées, elles comptent dénoncer ce qu’elles qualifient de « déni de justice. » Elles lèvent pour ça bien haut des pancartes explicites : « 20 pompiers ont violé une enfant. Demandons justice », « Une enfant n’est jamais consentante », « Justice pour Julie » ou encore « Au feu au viol ».
Cette affaire fait forcément écho à celle qui se déroule actuellement à Bastia (lire ici). « On y voit un lien, c’est sûr, explique une des jeunes femmes. L’affaire est différente mais là encore, il ne faut pas se tromper de coupable. On incrimine par exemple les réseaux sociaux alors que c’est entièrement la faute de ces garçons. Ces comportements sont inacceptables et doivent être jugés. » Tout comme lors du pourvoi en cassation dans l’affaire de Julie que ces jeunes femmes attendent avec appréhension et espoir.
Le 12 novembre dernier, après dix ans de procédure, la Cour d'appel de Versailles confirme la déqualification des faits de viols en atteinte sexuelle sur mineure tandis que trois pompiers sont renvoyés devant le Tribunal correctionnel. Les juges considèrent que Julie était “consentante”. La Cour de cassation est convoquée le 10 février prochain pour demander la requalification en viols. « Nous considérons cette convocation comme un dernier espoir pour juger les coupables. Cette affaire est emblématique, insiste Aude. Julie est aujourd’hui handicapée à 80%, elle a des difficultés à s’exprimer. Suite à ces actes, elle a tenté de mettre fin à ces jours. A l’époque des faits, c’est une jeune femme en détresse, une enfant, qui fait appel à des pompiers. Venus pour l’aider, ils deviendront ses agresseurs… »
Autour d’elle, les jeunes femmes laissent éclater leur colère : « 20 pompiers, des militaires ! Quelle honte. Julie avait 13 ans, c’était une enfant. On ne peut plus accepter ce sentiment d’impunité. » Révoltées, elles comptent dénoncer ce qu’elles qualifient de « déni de justice. » Elles lèvent pour ça bien haut des pancartes explicites : « 20 pompiers ont violé une enfant. Demandons justice », « Une enfant n’est jamais consentante », « Justice pour Julie » ou encore « Au feu au viol ».
Cette affaire fait forcément écho à celle qui se déroule actuellement à Bastia (lire ici). « On y voit un lien, c’est sûr, explique une des jeunes femmes. L’affaire est différente mais là encore, il ne faut pas se tromper de coupable. On incrimine par exemple les réseaux sociaux alors que c’est entièrement la faute de ces garçons. Ces comportements sont inacceptables et doivent être jugés. » Tout comme lors du pourvoi en cassation dans l’affaire de Julie que ces jeunes femmes attendent avec appréhension et espoir.