Michel Bacciocchi semble serein mais ne peut cacher cette pression qui l’habite la veille des grands départs. Dans quelques jours, le 7 juin très exactement, sera donné le départ de la 20e édition comptant pour la coupe d’Europe des raids aventure. Sur le Jean Nicoli où toute l’équipe est réunie, les organisateurs attendent les officiels et la presse, présentation oblige. Le moral semble au beau fixe, quelques concurrents piaffent d’impatience et sur le siège des commandes du navire de la SNCM, Michel Bacciocchi est suspendu au téléphone pour régler les derniers petits détails. Ambiance.
- Vingt ans, ça se fête. Il a bien grandi le Corsica Raid. Toujours aussi coriace ?
- Il y a du nouveau, surtout au niveau de la participation ?
- M.B. : « Pour cet anniversaire exceptionnel, nous avons augmenté le nombre d’équipes participantes. Nous passons de 18 à 27 équipes. Pour nous, c’est un effort important tant au niveau écologique que de bonne organisation. Lorsqu’on veut aller à la fois dans des villes et au plus profond de la Corse où la nature a encore toute sa portée, on ne peut pas se pointer avec une caravane de mille personnes. Une sélection s’impose. »
- Et le parcours de cette 20e édition ?
- M.B. : «Plus d’équipes, donc une organisation plus forte, des besoins plus importants, renforcer les équipes. Un vingtième anniversaire, ça se faite avec des parcours d’exception, raison pour laquelle nous avons puisé dans l’histoire du Corsica Raid et nous sommes même allé chercher de quoi seront faites les éditions suivantes. »
- Les dates ?
- Encore et toujours des images à couper le souffle pour les concurrents ?
La SNCM partenaire du Raid
Sur place avec les organisateurs, Pierre-André Giovannini, directeur pour la Corse de la SNCM, passionné comme on peut s’en rendre compte et fervent supporteur du Corsica Raid : « Nous sommes partenaires depuis de nombreuses années. Ce que nous recherchons à travers cette manifestation, véritable vecteur d’images de notre île, c’est sa portée, dans la mesure où elle touche le littoral, l’intérieur de l’île et les différentes régions et, en termes de sport, c’est une épreuve qui regroupe toutes les disciplines.
A partir de là, rien ne sert de courir après la chimère de l’étalement de la saison. Ce qu’il faut, c’est optimiser et bien remplir l’avant et l’arrière-saison. A travers ces disciplines, notre île se découvre d’avril à juin et de septembre à octobre. C’est là que nous avons, nous transporteurs, comme les hôteliers et restaurateurs, de fortes capacité d’accueil. Raison pour laquelle il faut optimiser ces périodes. Le raid atteint pleinement ces objectifs, véhiculant l’avant et l’arrière-saison. »
J. F.