Les membres de l'association Aria Linda (Archives CNI)
Les sources de combustion sont donc dangereuses, plus qu’on ne le croit et l’expérience réalisée laisse perplexe les spécialistes. Les moteurs des véhicules bien sûr, les bateaux dans nos ports, les avions et la centrale thermique sont d’énormes sources de pollution qui noircissent l’avenir de nos enfants.
Pas tiré par les cheveux !
Jean-Nicolas Antoniotti, président d’Aria Linda lance le cri d’alarme depuis des lustres et met régulièrement l’accent sur les méfaits de ces émetteurs importants de pollution. Il l’a répété hier matin au cours d’une conférence de presse :
« La centrale thermique émet chaque année 1800 kg de métaux lourds dans l’atmosphère. On nous dit que la qualité de l’air est bonne mais on ne retrouve pas forcément les traces de ces pollutions dans les relevés de la qualité de l’air. Nous avons voulu prendre le taureau par les cornes et nous avons décidé de vérifier de sur un échantillon d’une vingtaine de personnes d’âges différents vivants à Ajaccio et dans la périphérie, en faisant analyser leurs cheveux. »
- Pourquoi le cheveu ?
- Simplement parce qu’un cm de cheveu correspond généralement à un mois d’exposition aux contaminants recherchés. Le cheveu est donc une matrice biologique capable de déterminer si un constituant est passé dans le sang…Nous avons fait prélever trois centimètres de cheveux qui correspondent à trois mois croissance et qui témoignent du passage dans l’organisme d’un certain nombre de polluants.
- Le résultat de cette analyse ?
- Nous avons fait analyser une trentaine de minéraux et métaux qui correspondent, pour la première partie, à des oligo-éléments qui sont dans l’organisme parce que nécessaires à son fonctionnement. Une partie de ces éléments sont mal identifiés au niveau de leurs effets bénéfiques ou maléfiques pour l’organisme. Il y a ensuite six composants métaux lourds qui sont, eux, identifiés comme étant toxiques pour l’organisme.
- Quels enseignements peut-on tirer après de tels résultats ?
- On peut d’ores et déjà dire que dans les émissions de polluants par les navires, sans oublier le fonctionnement de la centrale au fioul lourd, on retrouve ces polluants dans les individus analysés. On retrouve dans des proportions identiques aux grandes villes où ces phénomènes ont été observés, des traces de ces polluants dans les organismes des vingt personnes expérimentées avec une amplitude tout à fait dans la norme, on est tout à fait dans une exposition du pays ajaccien assez polluante.
- Autrement dit, toute la population du pays ajaccien est touchée ?
- Sans aucun doute !
Ci vole à prigassala bona !
Voilà donc le Pays Ajaccien et sans doute aussi la région bastiaise sous l’effet d’une pollution permanente qui nous mine et dont on rabâche tous les ans les mêmes salades (au fioul) avec des promesses pour les années à venir. Mais quelles années ? 2023, 2040 ? Depuis combien d’années ce problème récurrent est posé, soulevé, analysé et sans absolument aucun résultat. Les associations montent au créneau, démontrent preuves à l’appui que le fioul lourd est catastrophique pour la santé, que les émissions du Vazziu ci tombanu à picculu focu ! Rien n’y fait.
L’Etat, parlons-en, fait traîner les choses. Comme dirait mon petit fils, il s’en tape ! Les autres, tous les autres, se rangent derrière les communiqués et les déclarations, et pendant ce temps là, les bateaux, les avions, la centrale continuent de déverser leurs poisons sur la population de nos villes et de nos campagnes.
C’est un peu comme les poubelles non ? Torna Vignale chi ghj’è un bellu paesu !
J. F.
Pas tiré par les cheveux !
Jean-Nicolas Antoniotti, président d’Aria Linda lance le cri d’alarme depuis des lustres et met régulièrement l’accent sur les méfaits de ces émetteurs importants de pollution. Il l’a répété hier matin au cours d’une conférence de presse :
« La centrale thermique émet chaque année 1800 kg de métaux lourds dans l’atmosphère. On nous dit que la qualité de l’air est bonne mais on ne retrouve pas forcément les traces de ces pollutions dans les relevés de la qualité de l’air. Nous avons voulu prendre le taureau par les cornes et nous avons décidé de vérifier de sur un échantillon d’une vingtaine de personnes d’âges différents vivants à Ajaccio et dans la périphérie, en faisant analyser leurs cheveux. »
- Pourquoi le cheveu ?
- Simplement parce qu’un cm de cheveu correspond généralement à un mois d’exposition aux contaminants recherchés. Le cheveu est donc une matrice biologique capable de déterminer si un constituant est passé dans le sang…Nous avons fait prélever trois centimètres de cheveux qui correspondent à trois mois croissance et qui témoignent du passage dans l’organisme d’un certain nombre de polluants.
- Le résultat de cette analyse ?
- Nous avons fait analyser une trentaine de minéraux et métaux qui correspondent, pour la première partie, à des oligo-éléments qui sont dans l’organisme parce que nécessaires à son fonctionnement. Une partie de ces éléments sont mal identifiés au niveau de leurs effets bénéfiques ou maléfiques pour l’organisme. Il y a ensuite six composants métaux lourds qui sont, eux, identifiés comme étant toxiques pour l’organisme.
- Quels enseignements peut-on tirer après de tels résultats ?
- On peut d’ores et déjà dire que dans les émissions de polluants par les navires, sans oublier le fonctionnement de la centrale au fioul lourd, on retrouve ces polluants dans les individus analysés. On retrouve dans des proportions identiques aux grandes villes où ces phénomènes ont été observés, des traces de ces polluants dans les organismes des vingt personnes expérimentées avec une amplitude tout à fait dans la norme, on est tout à fait dans une exposition du pays ajaccien assez polluante.
- Autrement dit, toute la population du pays ajaccien est touchée ?
- Sans aucun doute !
Ci vole à prigassala bona !
Voilà donc le Pays Ajaccien et sans doute aussi la région bastiaise sous l’effet d’une pollution permanente qui nous mine et dont on rabâche tous les ans les mêmes salades (au fioul) avec des promesses pour les années à venir. Mais quelles années ? 2023, 2040 ? Depuis combien d’années ce problème récurrent est posé, soulevé, analysé et sans absolument aucun résultat. Les associations montent au créneau, démontrent preuves à l’appui que le fioul lourd est catastrophique pour la santé, que les émissions du Vazziu ci tombanu à picculu focu ! Rien n’y fait.
L’Etat, parlons-en, fait traîner les choses. Comme dirait mon petit fils, il s’en tape ! Les autres, tous les autres, se rangent derrière les communiqués et les déclarations, et pendant ce temps là, les bateaux, les avions, la centrale continuent de déverser leurs poisons sur la population de nos villes et de nos campagnes.
C’est un peu comme les poubelles non ? Torna Vignale chi ghj’è un bellu paesu !
J. F.